
1. « L’INSEE met le pied dans le plat des retraites »
Ce 23 avril, sur Europe 1, Olivier Babeau s’intéresse à la dernière enquête de l’INSEE sur les retraites.
L’Insee s’attache à démontrer que les salaires nets du public sont inférieurs – de 3,7% seulement sur la base d’ hypothèse alambiquées – à ceux du privé en raison des différences de temps de travail, différences dont la réalité est pourtant difficile à démontrer.
Par ailleurs, les démonstrations de l’Insee conduisent à mettre en lumière la rémunération globale ( y compris différée intégrant la retraite et son financement par un énorme déficit public )
C’est ce qu’a relevé Olivier BABEAU
Voici le raisonnement d’Olivier BABEAU
L’Insee mes les salaires nets mais pas les salaires bruts, cad le vrai coût total pour l’employeur ; donc le salaire immédiat et le salaire différé tenant compte des cotisations retraites.
L’employeur privé cotise à hauteur de de 28% contre 78% pour le public . La mesure les rémunérations globales les sur cotisations doivent être prises en compte.
Pour la Cour des comptes, ces sur cotisations légitimes : circulez il n’y a rien à voir.
Première lecture :
Si cette sur cotisation est normale, elle doit être prise en compte dans la rémunération; alors la rémunération est en partie différée sous forme de retraite… et se trouve ainsi largement supérieure aux rémunérations privées.
Seconde lecture :
Ces sur cotisations sont anormales ou artificielles et constituent une contribution cachée au déficit non affiché des retraites publiques. Cela fausse la lecture des comptes . Soit le déficit est énorme, soit les fonctionnaires sont très bien rémunérés : il convient de choisir entre ces deux propositions.
VIDÉO
2. PUBLICATIONS ANTÉRIEURES DE METAHODOS SUR LE CAMOUFLAGE DU DÉFICIT DES RETRAITES PUBLIQUES
ESSENTIEL – LA VOLONTÉ DE NE PAS VOIR LA DÉRIVE DES FINANCES PUBLIQUES BLOQUE LA REFORME DES RETRAITES https://metahodos.fr/2025/03/26/essentiel-la-volonte-de-ne-pas-voir-la-derive-des-finances-publiques-bloque-la-reforme-des-retraites/
LA COUR DES COMPTES ET LA DISSIMULATION BUDGÉTAIRE – RÉVÉLATION DU DÉFICIT DES RETRAITES PUBLIQUES – DOSSIER – MISE À JOUR. https://metahodos.fr/2025/03/05/la-cour-des-comptes-et-la-dissimulation-budgetaire-revelation-du-deficit-des-retraites-publiques-dossier/
L’ÉTAT CREUSE LE DÉFICIT ET EMPRUNTE CHAQUE ANNÉE POUR FINANCER LE DÉSÉQUILIBRE DES RETRAITES DU PUBLIC – DOSSIER – MÀJ. https://metahodos.fr/2025/02/25/letat-creuse-le-deficit-et-emprunte-chaque-annee-pour-financer-le-desequilibre-des-retraites-du-public-dossier-maj/
CONTROVERSE OU REFUS DE VOIR LA RÉALITÉ ? L’ÉTAT EMPRUNTE CHAQUE ANNÉE POUR FINANCER LE DÉSÉQUILIBRE DES RETRAITES DU PUBLIC – DOSSIER – MÀJ. https://metahodos.fr/2025/02/24/controverse-ou-refus-de-voir-la-realite-letat-emprunte-chaque-annee-pour-financer-le-desequilibre-des-retraites-du-public/
HYPOCRISIE ET ARTIFICES COMPTABLES : L’ÉTAT COMBLE BIEN LE DEFICIT DES RETRAITES PUBLIQUES. https://metahodos.fr/2025/02/20/hypocrisie-et-artifices-comptables-il-y-a-bien-une-contribution-exceptionnelle-de-letat-aux-retraites-des-fonctionnaires-qui-accroit-le-deficit-budgetaire-et-la-dette/
RETRAITES : LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES CONTREDIRAIT L’EXÉCUTIF https://metahodos.fr/2025/02/17/retraites/
3. SUR LES SALAIRES, L’INSEE RELÈVE DEUX POINTS PARADOXAUX :
– Le revenu salarial moyen dans la fonction publique est supérieur de 9,3 % à celui du secteur privé.
La raison selon l’Insee : les salariés de la fonction publique ont un volume annuel de travail en moyenne plus élevé, car ils « connaissent bien moins d’interruptions de travail dans l’année, entre deux contrats de travail par exemple »
– Au contraire, à volume de travail identique, les salariés de la fonction publique perçoivent un salaire net moyen inférieur de 3,7 % à celui de leurs homologues du secteur privé,
4. OBSERVATION SUR LES HYPOTHÈSES RETENUES POUR LE CALCUL DU TEMPS RÉEL DE TRAVAIL :
L’Insee – outre qu’il retient que dans le public les personnes « connaissent bien moins d’interruptions de travail dans l’année, entre deux contrats de travail par exemple »
– tient il compte du fait qu’en réalité de nombreux fonctionnaires travaillent en dessous des 35 h théoriques et légales et qu’à l’inverse les dépassements d’horaires – non rémunérés ? –
sont plus fréquents dans le privé, pour les cadres notamment.
MISE À JOUR : ARRÊTS MALADIE ET JOURS DE GRÈVE
Tient il compte que les absences pour maladie déclarées sont supérieures de 20 % dans le public ?
Et quid des jours de grèves ? Environ 5 X plus nombreux dans le public.
POURQUOI L’INSEE ET L’ÉTAT NE DÉCOMPTENT ILS PAS LES JOURS DE GRÈVE ?
Il n’existe pas de statistiques officielles et fiables des jours de grève en France et les dernières statistiques sur les journées de grève dans la fonction publique territoriale et dans la fonction hospitalière remontent à… 2008. Pour la fonction publique d’Etat, les statistiques se sont arrêtées en 2011 où 648.934 journées ont été perdues pour fait de grève, soit 329 jours pour 1.000 employés. Un chiffre à comparer aux 77 jours pour 1.000 employés perdus, pour fait de grève, dans le secteur privé la même année.
5. EXTRAIT DE L’ARTICLE DE L’INSEE
En 2021, le revenu salarial moyen dans la fonction publique est supérieur de 9,3 % à celui du secteur privé. En effet, les salariés de la fonction publique ont un volume annuel de travail en moyenne plus élevé : quoiqu’étant un peu plus souvent à temps partiel, ils connaissent bien moins d’interruptions de travail dans l’année, entre deux contrats de travail par exemple.
À volume de travail identique, les salariés de la fonction publique perçoivent un salaire net moyen inférieur de 3,7 % à celui de leurs homologues du secteur privé, malgré leur âge et leur niveau de diplôme en moyenne plus élevés. Cet écart leur était favorable en 1995, mais le salaire net moyen du secteur privé a ensuite progressé plus vite que celui de la fonction publique, si bien qu’il le dépasse depuis 2013.
Les salaires dans le secteur privé sont plus dispersés que dans le public, avec à la fois plus de bas salaires et plus de très hauts salaires. Les écarts de salaire entre les plus et les moins diplômés ou entre salariés à temps partiel ou à temps complet sont ainsi plus marqués dans le privé que dans le public, y compris à autres caractéristiques identiques. À l’inverse, l’écart entre emplois à durée déterminée et emplois à durée indéterminée est moindre dans le privé.
Sommaire
- Le revenu salarial moyen dans la fonction publique est supérieur à celui du secteur privé du fait d’un volume annuel de travail plus élevé
- À volume annuel de travail égal, le salaire annuel net est plus élevé dans le secteur privé
- Les salaires sont plus dispersés dans le secteur privé
- Les écarts salariaux entre public et privé ne s’expliquent qu’en partie par la structure de l’emploi
- Encadré – L’écart de salaire net en EQTP entre fonction publique et secteur privé s’est inversé dans les années 2010
Le revenu salarial moyen dans la fonction publique est supérieur à celui du secteur privé du fait d’un volume annuel de travail plus élevé
Fin 2021, la fonction publique compte 5,9 millions de salariés (fonctionnaires ou non) et le secteur privé 20,6 millions. Le revenu salarial moyen, qui mesure la rémunération effective au titre de l’ensemble des activités salariées au cours de l’année, atteint 24 070 euros en 2021 pour un agent travaillant principalement dans la fonction publique, contre 22 040 euros pour un salarié du secteur privé, soit un écart de 9,3 %.
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Le revenu salarial correspond au produit du volume annuel de travail et du salaire annuel net en équivalent temps plein (EQTP). L’écart de revenu salarial en faveur de la fonction publique provient d’abord de différences de volume annuel de travail en EQTP : celui de la fonction publique est en moyenne supérieur de 13,5 % à celui du secteur privé, et même de 15,3 % parmi les seuls salariés à temps complet. Cette différence de volume annuel de travail s’explique surtout par le fait que les fonctionnaires sont plus fréquemment en emploi sans interruption du début à la fin de l’année, alors que les salariés du privé ont davantage d’interruptions de leur temps de travail, du fait par exemple du délai entre deux contrats à durée limitée (CDD, intérim, saisonniers), qu’ils deviennent alors inactifs ou chômeurs. Si la part de salariés à temps partiel est un peu plus élevée dans le public (18 % en 2022, que dans le privé (16 %), son impact sur les écarts de volume annuel de travail reste limité et de second ordre par rapport à l’effet des périodes non travaillées.
L’écart de volume annuel de travail entre salariés de la fonction publique et du secteur privé est plus élevé parmi les employés (21,0 %) et les ouvriers (24,5 %). Le revenu salarial des ouvriers de la fonction publique (ouvriers de l’armée ou éboueurs par exemple) est ainsi supérieur de 27,4 % à celui de leurs homologues du secteur privé. L’écart de revenu salarial atteint même 30,6 % parmi les employés, pour lesquels se cumulent une forte différence de volume annuel de travail mais aussi de salaire à temps de travail comparable.
Parmi les cadres et les professions intermédiaires, les différences de temps travaillés sont moindres. Pour eux, les écarts de revenu salarial s’expliquent donc principalement par des différences de salaire net en EQTP. Le revenu salarial moyen des cadres de la fonction publique est ainsi inférieur de 16,9 % à celui du secteur privé, parce que leur salaire net en EQTP est en moyenne inférieur de 19,7 % à celui du privé.
Dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte), l’écart de revenu salarial est de 63,8 % en faveur des salariés de la fonction publique. Deux phénomènes se combinent : les agents de la fonction publique y ont d’une part un volume annuel de travail moyen supérieur de 20,8 % à celui des salariés du secteur privé, et d’autre part un salaire net moyen en EQTP supérieur de 35,5 %, du fait notamment du dispositif de majoration des traitements pour les fonctionnaires travaillant dans ces départements.
Les salariés de la fonction publique sont en moyenne plus âgés que ceux du secteur privé (43,6 ans contre 40,9 ans). En effet, l’entrée des salariés est plus tardive dans la fonction publique, en raison notamment des niveaux de diplôme exigés pour occuper de nombreux emplois. De ce fait, le volume annuel de travail moyen des salariés de la fonction publique est inférieur à celui des salariés du secteur privé pour les moins de 25 ans (de 5,3 %), mais il lui est supérieur dans toutes les autres catégories d’âge : les agents de la fonction publique ont en effet davantage de jours en emploi dans l’année que ceux du secteur privé.
À volume annuel de travail égal, le salaire annuel net est plus élevé dans le secteur privé
Le salaire annuel net en EQTP d’un salarié de la fonction publique est en moyenne de 29 450 euros, inférieur de 3,7 % à celui d’un salarié du secteur privé. Cet écart, favorable au public jusqu’en 2013, s’est ensuite inversé (encadré). Par ailleurs, il dépend des caractéristiques des salariés. Les femmes, majoritaires dans la fonction publique (64 % des salariés présents en fin d’année, contre 44 % dans le secteur privé), y perçoivent en moyenne un salaire annuel net en EQTP supérieur de 1,3 % à celui de leurs homologues du privé. Parmi les hommes au contraire, le salaire net en EQTP moyen du public est inférieur de 2,0 % à celui du privé.
Du fait des structures par âge des salariés différentes entre le public et le privé, l’écart de salaire net en EQTP en défaveur de la fonction publique est plus marqué au sein de chacune des tranches d’âge étudiées (compris entre -6,2 % et -8,7 %) que pour l’ensemble des salariés (-3,7 %).
Les salaires sont plus dispersés dans le secteur privé
Les salaires du secteur privé sont plus concentrés dans le bas de l’échelle salariale. En 2021, 51 % des salariés du secteur privé ont un salaire en EQTP inférieur à 2 050 euros net par mois, alors que cette proportion est de 43 % parmi les salariés de la fonction publique (figure 2). Plus bas dans l’échelle salariale, 27 % des salariés du secteur privé ont un salaire en EQTP inférieur à 1 650 euros nets mensuels, contre 18 % des salariés de la fonction publique. À l’opposé, 13 % des salariés du privé perçoivent plus de 3 650 euros nets par mois, contre 9 % des agents de la fonction publique. Ils sont même 0,9 % à percevoir plus de 10 000 euros nets par mois dans le secteur privé, contre 0,2 % des salariés de la fonction publique.
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Les disparités salariales, mesurées ici par le rapport interdécile entre le 9e et le 1er décile(D9/D1), sont également plus fortes dans le secteur privé que dans la fonction publique, pour chaque groupe socioprofessionnel (figure 3). Pour les cadres, ce rapport interdécile est de 3,14 dans le secteur privé et de 2,86 dans la fonction publique et tous les échelons de la distribution des salaires dans le secteur privé sont supérieurs à ceux de la fonction publique. Jusqu’à la médiane, les écarts sont de l’ordre de 10 %, puis ils se creusent pour atteindre 19 % au niveau du 9e décile. Pour les employés, à l’inverse, la distribution des salaires de la fonction publique est à tous les niveaux supérieure à celle du secteur privé. Pour les professions intermédiaires ce n’est plus vrai à partir du 9e décile et pour les ouvriers à partir du 3e quartile.
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Les écarts salariaux entre public et privé ne s’expliquent qu’en partie par la structure de l’emploi
La comparaison fine des salaires dans la fonction publique d’une part et le secteur privé d’autre part est limitée par le fait que de nombreux métiers sont exercés dans un seul des deux secteurs. La fonction publique emploie ainsi des salariés sur des métiers sans équivalent dans le secteur privé (enseignants du public comme du privé sous contrat employés par l’État, policiers, etc.) mais n’emploie pratiquement pas d’employés de libre-service ou de conducteurs routiers, qui font partie des professions qui comptent le plus de salariés dans le privé.
Les différences de salaires entre les deux secteurs sont directement liées à des différences de structure de l’emploi par diplôme : la part de diplômés du supérieur est nettement supérieure dans la fonction publique et contribue par exemple à y relever la moyenne du salaire net en EQTP. Mais les différences salariales s’expliquent aussi par un processus de détermination du salaire qui diffère entre les deux secteurs institutionnels. Un même modèle économétrique est estimé dans chaque secteur pour comparer le niveau de salaire net en EQTP en fonction des caractéristiques observées séparément dans les deux secteurs institutionnels (méthodes). Il permet de comparer le rôle des différents déterminants des salaires dans les deux secteurs.
À caractéristiques observables identiques, les écarts de salaires entre les femmes et les hommes sont d’une ampleur comparable dans la fonction publique et dans le secteur privé. La modalité d’exercice du temps de travail n’a en revanche pas le même effet dans le public et le privé : les salariés à temps partiel dans le privé ayant un salaire net en EQTP inférieur de 7 % à leurs homologues à temps complet, alors que l’écart est de 1 % pour les salariés de la fonction publique. Cela tiendrait notamment au fait que les salariés de la fonction publique bénéficient d’une surrémunération pour certaines quotités de temps partiel, avec pour objectif de compenser les effets négatifs du travail à temps partiel sur les carrières professionnelles.
En contrôlant des autres caractéristiques prises en compte, le rendement salarial du niveau de diplôme est plus élevé dans le secteur privé que dans la fonction publique : le salaire moyen d’un salarié ayant un diplôme au moins égal à un bac+3 est supérieur de 24 % à celui d’un salarié peu ou pas diplômé dans le privé, alors que l’écart n’est que de 16 % dans la fonction publique. Les salariés bénéficiant d’un contrat à durée indéterminée (ou étant fonctionnaire) perçoivent un salaire supérieur de 13 % en moyenne dans la fonction publique et de 7 % dans le secteur privé par rapport à ceux en CDD. Dans la fonction publique, les salaires des fonctionnaires sont en effet déterminés par un système directement lié à l’ancienneté, alors que les revalorisations des contractuels à durée déterminée ne sont pas automatiques.
À autres caractéristiques observables identiques, les immigrés ont un salaire net en EQTP plus faible, mais avec un effet moyen plus marqué dans le secteur privé (-7 %) que dans la fonction publique (-2 %). C’est probablement lié au fait que les origines des agents de la fonction publique sont moins diverses que celles des salariés du privé. Les emplois des fonctionnaires, qui représentent les deux tiers des emplois dans la fonction publique, sont en effet réservés aux salariés d’une nationalité de l’Union européenne.
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L’écart public-privé de volume annuel de travail moyen est resté stable, compris entre 9 % et 12 % entre 1995 et 2019. En raison de la crise sanitaire et du recours massif au chômage partiel dans le secteur privé, l’écart de volume annuel de travail s’est élevé ponctuellement à 18,7 % en 2020, pour diminuer dès 2021 et revenir à 13,5 %.
Cette réduction de l’écart public-privé s’explique notamment par les évolutions divergentes des salaires moyens entre les deux secteurs. Alors que le salaire net moyen en EQTP dans le secteur privé a régulièrement augmenté depuis 1995, de 0,7 % par an en moyenne (en euros constants), celui de la fonction publique n’a progressé que de 0,2 %. Ainsi, alors qu’en 1995 le salaire net moyen en EQTP dans la fonction publique était supérieur de 9,1 % à celui du secteur privé, il lui est devenu inférieur de 3,7 % en 2021, avec une inversion en 2013.
Les déterminants de l’évolution des salaires sont différents dans les deux secteurs. Dans le secteur privé, l’évolution du salaire est en partie liée à la conjoncture sur le marché du travail et aux conventions collectives négociées par les partenaires sociaux. Les salaires des employés et des ouvriers sont particulièrement sensibles aux revalorisations du Smic et aux accords de branches, tandis que ceux des cadres sont davantage liés à la conjoncture économique, notamment pour la part variable de leur rémunération. L’évolution du salaire net moyen en EQTP est également alimentée par la modification de la structure des emplois, notamment par l’augmentation de la part des cadres : entre 1995 et 2021, leur part dans l’ensemble du volume annuel de travail en EQTP du secteur privé est ainsi passée de 13,2 % à 22,4 %, alors que celle des cadres du public est restée stable autour de 20 %.
L’évolution des salaires dans la fonction publique dépend quant à elle de mesures centralisées telles que des revalorisations catégorielles. Par exemple, en 2020 et 2021, elle a bénéficié du dynamisme des salaires dans la fonction publique hospitalière, résultant du versement de la prime exceptionnelle liée à la crise sanitaire, puis des revalorisations prévues par les accords du Ségur de la santé. L’évolution moyenne du salaire net dans la fonction publique est aussi liée à celle de la valeur du point d’indice, dont la progression a été gelée entre 2010 et 2021, à l’exception de la revalorisation de 1,2 % en 2016-2017.