DÉJÀ SUR METAHODOS :
TANDIS QUE LA PROMESSE (213) DE MACRON DE RÉARMER LA FRANCE EST DANS L’IMPASSE, L’ALLEMAGNE VISE LA 1ere ARMÉE CONVENTIONNELLE D’EUROPE
MISE À JOUR 9 – APRÈS LA FABLE DES « EFFORTS » POUR LE BUDGET, LE FEUILLETON DES « EFFORTS » POUR LA GUERRE
OUI AU RENFORCEMENT DE L’ARMÉE, NON À L’ÉCONOMIE DE GUERRE – CAR NOUS NE SOMMES PAS PAS EN GUERRE (MALGRÉ LES CRIS)
L’EXÉCUTIF FRANÇAIS PERDU DANS SES CONTRADICTIONS ET ACROBATIES SUR LE FINANCEMENT DES DÉPENSES MILITAIRES
ALORS QUE L’EXÉCUTIF FRANÇAIS FEUILLETONNE SUR L’INVESTISSEMENT MILITAIRE, L’UE ET L’ALLEMAGNE LANCENT DES PLANS DE 800 ET 1000 MILLIARDS – MÀJ 4
UN EMPRUNT NATIONAL POUR LA DÉFENSE : UN DÉBAT INTERNE À L’EXÉCUTIF
https://metahodos.fr/2025/03/13/un-emprunt-national-pour-la-defense-un-debat-interne-a-lexecutif/
1. ARTICLE – 117 milliards d’euros en plus d’ici à 2030 : la vraie facture du réarmement français
Si elle veut atteindre en 2030 l’objectif de 3 % du PIB dédié à la défense, la France devra investir 117 milliards d’euros supplémentaires sur 5 ans, estime le sénateur Dominique de Legge. Un tel investissement permettait d’approcher les 100 milliards d’euros de budget militaire en 2030.
VINCENT LAMIGEON. 16 MAI 2025 CHALLENGES
La question agite le microcosme de la défense depuis des mois. Quels moyens supplémentaires l’exécutif va-t-il réussir à dégager pour muscler le budget des armées ces prochaines années ? Emmanuel Macron avait mentionné début mars un objectif, 3 à 3,5 % du PIB consacré à la défense contre 2 % aujourd’hui, en se gardant bien de donner de date. Idem pour le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui évoquait début mars un « poids de forme idéal » du budget des armées « autour de 100 milliards d’euros », là encore sans fixer d’échéance calendaire.
Comment atteindre ces chiffres dans un délai raisonnable ? Un rapport du sénateur Dominique de Legge, rapporteur spécial des crédits de défense à la commission des finances, publié le 14 mai, donne quelques précieux éléments de réponse. Selon le document, « il faudrait environ 103 milliards d’euros de [budget des armées] en 2030 pour atteindre un taux d’effort de 3 % du PIB, pensions comprises ». En enlevant les pensions (environ 9,5 milliards d’euros par an), le budget « brut » du ministère devrait ainsi atteindre 92 à 93 milliards d’euros en 2030 pour tenir l’objectif des 3 %.
2. ARTICLE – Défense française : Emmanuel Macron dit ne pas aimer les «débats» de «chiffres» au sein de l’Otan
Par Le Figaro avec AFP 17 05 25
Le président français a réitéré, depuis Tirana, l’objectif de 3,5% du PIB prévu par la France «pour les années qui viennent», quand les États-Unis en demandent 5%.
Le président français Emmanuel Macron s’est agacé samedi des débats de «chiffres» au sein de l’Otan sur l’effort financier en matière de défense, réitérant l’objectif de 3,5% du PIB prévu par la France «pour les années qui viennent»quand les États-Unis en demandent 5%. «L’engagement d’une armée ne se mesure pas à l’argent dépensé, mais aux noms qui sont gravés sur nos monuments aux morts et à celles et ceux qui tombent», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Tirana.
«Je n’aime pas ce débat entre alliés qui ne regardent que les chiffres. Je connais beaucoup de pays dans notre Europe qui ont perdu beaucoup de soldats sur des théâtres d’opérations et qui s’étaient engagés à côté des autres», a-t-il ajouté. «Ils méritent le respect, au moins autant que ceux qui dépensent beaucoup d’argent», a-t-il insisté, sans préciser qui il visait. «Et donc, je vous le dis très clairement, l’horizon des 3,5% du produit intérieur brut est un bon horizon pour les années qui viennent, mais il ne se fera pas en six mois, et il doit se faire en ayant de la substance, de la cohérence», a-t-il ajouté. La France consacre environ 2% de son PIB à des dépenses militaires.
L’Allemagne prête à suivre Trump
Le président américain Donald Trump a demandé aux pays de l’Otan un accroissement des dépenses jusqu’à 5% du PIB, un effort considérable alors que fin 2024, 22 pays de l’Otan sur 32 avaient seulement atteint l’objectif de 2% fixé en 2014. L’Allemagne a affirmé être prête à «suivre» le président américain.
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte souhaite pour sa part que les pays de l’Alliance consacrent au moins 3,5% de leur PIB à des dépenses militaires stricto sensu d’ici 2032, mais aussi 1,5% à des dépenses de sécurité plus larges, comme les infrastructures. Ce dernier objectif est plus facilement atteignable, particulièrement pour les pays les plus en retard. Le chef de la diplomatie français Jean-Noël Barrot a abondé jeudi en ce sens, en rappelant l’objectif de «3 à 3,5%» fixé par le président et en suggérant que le deuxième objectif était également atteignable.
«Nous continuons d’augmenter, nous allons augmenter, et je l’annoncerai dans les semaines à venir, des décisions pour l’année en cours et l’année prochaine», a indiqué Emmanuel Macron. «Mais je n’ai jamais considéré que le pourcentage en produit intérieur brut était une fin en soi. Ce qui compte, c’est d’analyser les défis qui sont les nôtres et d’avoir, à côté de ça, le bon niveau d’engagement», a-t-il insisté en estimant que la France avait «l’armée la plus efficace d’Europe».
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