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ACTUALITÉ / FLATER LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE ? APRÈS LA MAIRIE DE SAINT DENIS, LA TOUR EIFFEL AUX COULEURS DE LA PALESTINE ?

1. ARTICLE – LE PRÉSIDENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS DEMANDE L’ILLUMINATION DE LA TOUR EIFFEL AUX COULEURS DE LA PALESTINE

Ce mardi 17 juin, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a écrit à la société d’exploitation de la Tour Eiffel pour demander l’illumination du monument aux couleurs de la Palestine afin de « rendre hommage aux victimes civiles ».

« Illuminer la Tour Eiffel enverrait un signal fort au monde entier: la France n’est pas insensible à la douleur du peuple palestinien ». Dans une lettre adressée à Jean-François Martins, président de la société d’exploitation de la Tour Eiffel, ce mardi 17 juin, Stéphane Troussel demande l’illumination du célèbre monument parisien aux couleurs du drapeau palestinien.

Pour le président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, cette action pourrait avoir « une portée symbolique considérable » et permettrait de rendre « hommage aux victimes civiles de Gaza », mais aussi d’appeler « à un cessez-le-feu immédiat ».

« La Tour Eiffel n’est pas seulement l’emblème de Paris, elle est aussi celui de la France dans le monde. Elle peut être utilisée pour faire entendre la voix de notre pays, qui à travers la plupart de ses dirigeants politiques et notamment son Président appellent à un cessez-le-feu immédiat », écrit l’élu.

Déjà illuminée aux couleurs de l’Ukraine et d’Israël

Stéphane Troussel dénonce des « crimes de guerre » et des « crimes contre l’humanité » commis par « un gouvernement d’extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahu ». Il décrit une « situation humanitaire apocalyptique » et évoque un « bilan humain » qui atteint « des proportions considérables » à Gaza.

« 54.000 personnes ont été tuées, dont près de 16.000 enfants (…). Près de 500.000 personnes sont menacées de famine, dont 171.000 enfants », déplore-t-il.

D’après un rapport de l’ONU, publié en novembre 2024, les femmes et les enfants représentaient 70% des victimes de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, entre novembre 2023 et avril 2024.

Ces dernières années, la Tour Eiffel « a été illuminée aux couleurs de l’Ukraine » après le début de l’invasion russe en 2022. Elle avait également été « éclairée aux couleurs d’Israël après les odieuses attaques terroristes et antisémites » perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, rappelle Stéphane Troussel. Ce dernier veut souligner que « chaque vie compte » et qu' »il ne peut y avoir de ‘deux poids deux mesures' ».

Une conférence de l’ONU sur la Palestine reportée

Une conférence de l’ONU, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, devait avoir lieu à New York ce mercredi. La reconnaissance d’un État palestinien et des discussions concernant une solution à deux États faisaient partie des sujets qui auraient dû y être étudiés.

Mais la conférence a finalement été reportée, comme le rapportait l’AFP le 13 juin. Emmanuel Macron a assuré que cette décision avait été prise pour des motifs « logistiques et sécuritaires » et que l’évènement « aura lieu au plus vite ».

« Dès les prochains jours, en lien évidemment avec les dirigeants de la région et plus particulièrement avec l’Arabie saoudite, une date sera refixée », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, quelques heures après le déclenchement par Israël de frappes sur l’Iran.

« Le président de la République aurait pu franchir un pas historique en annonçant la reconnaissance de l’État palestinien (…). Cette initiative aurait eu le mérite d’ouvrir un chemin diplomatique », regrette Stéphane Troussel.

Lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron a réitéré sa « détermination à reconnaître l’État de Palestine » dans un avenir proche. Une décision « entière » et souveraine », a affirmé le président de la Répulique.

2. ARTICLE – La mairie de Saint-Denis hisse le drapeau palestinien en soutien à Gaza, le préfet lui demande de le retirer

Le geste de la municipalité s’inscrit dans le cadre d’un « week-end mondial de mobilisation avec la Palestine ». Le préfet a demandé ce dimanche le retrait du drapeau, « au nom du principe de neutralité des services publics ».Par E.M. 

Le 15 juin 2025 LE PARISIEN

Sur une courte vidéo postée par Mathieu Hanotin, le maire (PS) de Saint-Denis, vendredi, le drapeau palestinien est hissé sur la façade de l’hôtel de ville de Saint-Denis, aux cris de « Vive la Palestine ! ». Une initiative prise dans le cadre du « week-end mondial de mobilisations pour la Palestine » indique la ville.

Dans un communiqué, la municipalité explique « réaffirmer son appel à un cessez-le-feu immédiat et apporte son soutien au peuple palestinien, qui subit depuis des mois des bombardements incessants, des déplacements forcés de population et une famine organisée par le maintien d’un blocus illégal. Rien ne justifie d’empêcher des civils d’accéder à des soins ou à de la nourriture. »

Le drapeau devrait être enlevé ce lundi. « Il sera remis à l’occasion d’événements en lien avec la Palestine : accueil de délégations — prévu cet été — ou quand la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine, ce que nous espérons prochainement », détaille l’entourage de Mathieu Hanotin.

La ville n’aurait sans doute pas pu le laisser davantage. Car ce dimanche, « le préfet a demandé, par un courrier de ce jour, le retrait du drapeau palestinien au nom du principe de neutralité des services publics », indique la préfecture de Seine-Saint-Denis.

Un précédent à Montfermeil en décembre dernier

Il avait notamment été saisi par la conseillère municipale de Rosny-sous-Bois Shannon Seban. « Je refuse que Saint-Denis devienne l’épicentre d’un mouvement plus global qui n’a pas vocation à apaiser les tensions au Proche-Orient mais bien à les exacerber et à fracturer notre cohésion nationale », écrivait-elle dans un courrier adressé samedi au préfet.

Elle a réagi ce dimanche en qualifiant la demande du préfet, du retrait du drapeau, de « victoire pour la République et pour la neutralité de l’État face à toute tentative d’instrumentalisation politique ».

En décembre dernier, la préfecture était allée jusqu’à saisir le tribunal administratif de Montreuil parce qu’un drapeau palestinien, accompagné de ces mots : « Seigneur ! Pardonnez-nous… », avait été déployé sur le fronton de la mairie de Montfermeil.

L’avocat de la ville défendait alors que « le drapeau palestinien ne doit pas être interprété comme symbolisant un soutien à la cause palestinienne mais simplement comme un soutien à la population civile touchée par le conflit depuis le 7 octobre 2023 ».

La justice avait donné raison à la préfecture et enjoint la municipalité à enlever le drapeau, estimant qu’elle portait « une atteinte grave aux principes de laïcité et de neutralité des services publics ».

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