
LA VIDÉO
ARTICLE – La Marseillaise sifflée, Jacques Chirac indigné
Le président de la République a vivement réagi aux sifflets qui ont accompagné La Marseillaise avant le coup d’envoi du match de football Lorient-Bastia, samedi soir, au Stade de France.
Le président de la République, Jacques Chirac, ulcéré, a quitté momentanément la tribune officielle du Stade de France, samedi soir 11 mai, juste avant la finale de la Coupe de France de football qui opposait Lorient à Bastia. La Marseillaise venait d’être sifflée par une partie du public, notamment du côté des travées corses.
Les joueurs étaient entrés sur la pelouse à 20 h 40. Ils s’étaient alignés. L’hymne national avait commencé, les premiers sifflets avaient retenti. « Ils sifflent ? », a-t-on pu lire sur les lèvres de M. Chirac. Et de poursuivre : « Je m’en vais. » Les joueurs ont regagné les vestiaires pendant que les supporteurs lorientais entamaient à leur tour l’hymne. Des supporteurs bastiais, de leur côté, continuaient à le siffler.
Prévu à 20 h 45, le coup d’envoi a été retardé, à la demande du chef de l’Etat. « Quelques irresponsables ont cru devoir siffler La Marseillaise, ce soir, au début de ce match. C’est inadmissible et inacceptable, a déclaré Jacques Chirac, au micro de TF1. Je ne tolérerai pas et je n’accepterai pas que soit porté atteinte aux valeurs de la République et à ceux qui les expriment. »
LE PRÉCÉDENT FRANCE-ALGÉRIE
Le président de la République a demandé au président de la Fédération française de football, Claude Simonet, de présenter ses excuses au nom de la Fédération à « la France, qui est humiliée par un geste de cette nature ». M. Simonet s’est aussitôt exécuté au micro du stade. « La Fédération française de football présente ses excuses à la France parce qu’on a sifflé La Marseillaise. (…). C’est l’hymne national et tout le monde doit le respecter. Le match ne reprendra que dans la sportivité car nous sommes des sportifs. »
Vers 21 heures, le président de la République a repris sa place dans la tribune officielle, dans laquelle se trouvaient également le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, et le ministre des sports, Jean-François Lamour. Mais M. Chirac n’est pas descendu se faire présenter les joueurs comme le veut la tradition. Le coup d’envoi du match a finalement été donné à 21 h 05 …
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