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ILS ONT DIT : MACRON : « Il n’y a pas une culture française … » – MELENCHON : «Si nous voulons que le français soit une langue commune, il faut qu’elle soit une langue créole»

« Il n’y a pas une culture française »

Début 2017, à Lyon, Emmanuel Macron avait martelé: «Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse.»

La phrase de Macron a été prononcée à Lyon début février. La voici : «Notre culture, ça ne peut plus être une assignation à résidence. Il n’y aurait pas la culture des uns et la culture des autres, il n’y aurait pas cette formidable richesse française, qui est là, dont on devrait nier une partie, il n’y a d’ailleurs pas une culture française, il y a une culture en France, elle est diverse, elle est multiple. Et je ne veux pas sortir du champ de cette culture, certains auteurs ou certains musiciens ou certains artistes, sous prétexte qu’ils viendraient d’ailleurs.»

A noter que François Bayrou, ralié à Emmanuel Macron a marqué sa différence avec la phrase de son nouveau binôme, indiquant sur Europe 1 le 26 février : «Pour moi il y a une culture française, je suis un défenseur de la culture et de la langue française. La culture française est un fleuve, qui a des affluents.»

« L’art français, je ne l’ai jamais vu.»

Avant d’ajouter, à Londres cette fois: «L’art français, je ne l’ai jamais vu.»

« Le créole n’a rien demandé, que Mélenchon cesse de l’instrumentaliser pour flatter son électorat »,

s’insurge le linguiste Alain Bentolila

Rebaptiser la « langue française »

TITRE MARIANNE QUI POURSUIT ) Propos recueillis par  Marie-Estelle Pech Publié le 24/06/2025

Fin connaisseur du créole, le linguiste Alain Bentolila est exaspéré par la dernière sortie de Jean-Luc Mélenchon sur la langue française. Lors d’un colloque, le leader de LFI a exhorté son auditoire à « trouver un autre mot que langue française pour qualifier notre langue » : « Si nous voulons que le français soit une langue commune, il faut qu’elle soit une langue créole ».

La semaine dernière, lors d’un colloque à l’Assemblée sur l’avenir de la francophonie, Jean‑Luc Mélenchon a suscité une vive polémique en proposant de rebaptiser la « langue française » en « langue créole », insistant sur son caractère multiple, hybride et universel. Il a souligné que le français « n’appartient plus aux Français », étant partagé aujourd’hui par 29 pays, et a encouragé ses auditeurs à « regarder autour d’eux » pour percevoir cette dimension. 

Selon lui, seule une langue pensée comme créole, reflet de l’histoire et des contacts linguistiques multiples (latin, arabe, russe, hébreu…), peut devenir une véritable langue commune mondiale. Les propos de Jean-Luc Mélenchon ont suscité de vives réactions ce mardi 24 juin parmi ses détracteurs. Dont le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui a fustigé sur X la vision de LFI à l’égard de la langue française, qu’il considère comme une forme de « déconstruction nationale ». Pour Naïma Moutchou, vice-présidence (Horizons) de l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon « n’aime pas la France. Il méprise son histoire, son idéal, maintenant sa langue. Il rêve d’un pays rageur et revanchard, à son image »….

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«Ce que propose LFI est décidément la déconstruction nationale» : Darmanin tacle Mélenchon sur la langue française

TITRE LE FIGARO QUI POURSUIT Par Antoine de Lagarde LE FIGARO

En réaction aux propos polémiques de l’ancien député des Bouches-du-Rhône, le garde des Sceaux a publié sur son compte X quelques lignes contre l’idéologie qui les sous-tend.

Lors d’un colloque organisé la semaine dernière à l’Assemblée, le leader de LFI avait affirmé que «les Français ne savent pas qu’ils sont francophones » dans la mesure où «ils parlent leur langue maternelle et oublient de regarder autour d’eux». Il demandait de ce fait à son auditoire de «trouver un autre mot que “langue française” pour qualifier notre langue». Et de conclure : «Si nous voulons que le Français soit une langue commune, il faut qu’elle soit une langue créole.»

Sur X ce mardi 24 juin, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a répondu aux propos du troisième homme de la présidentielle de 2022. «La langue française appartient aux Français. C’est notre patrimoine le plus précieux. C’est notamment celui des Français les plus modestes, que vous méprisez dans leur identité.»

Le probable candidat à la présidentielle de 2027 a poursuivi en évoquant son passé familial, lui qui est petit-fils d’immigrés. «C’est enfin la langue de l’intégration que mes grands-parents ont apprise par respect pour la France. Ce que propose LFI est décidément la déconstruction nationale. Personne ne peut être complaisant avec une telle démarche.» …

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 «trouver un autre mot que “langue française” pour qualifier notre langue», considérant qu’une autre dénomination serait «la bienvenue». MELENCHON

«la France, ce n’est ni une langue, puisque vingt-neuf nations l’ont en commun, ni une religion, puisqu’il y en a six dans notre pays, la religion chrétienne est en tête et l’Islam en deuxième position.» MELENCHON

ARTICLE – «Elle n’appartient plus aux Français» : Mélenchon souhaiterait rebaptiser la «langue française» en langue «créole»

Par  John Timsit. LE FIGARO

Lors d’un colloque organisé la semaine dernière à l’Assemblée, le leader de LFI a affirmé que «les Français ne savent pas qu’ils sont francophones» dans la mesure où «ils parlent leur langue maternelle et oublient de regarder autour d’eux».Passer la publicité

Nouvelle polémique en vue pour Jean-Luc Mélenchon ? À l’occasion d’un colloque sur l’avenir de la francophonie, organisé la semaine dernière à l’Assemblée par le député insoumis (et ex-macroniste) Aurélien Taché, le leader de LFI a exposé sa vision de la langue française, telle qu’il la considère parlée et utilisée à travers le monde. Le 18 juin dernier, le triple candidat à la présidentielle a confié, en introduction de sa prise de parole, que les Insoumis voyaient la francophonie comme un «objet politique et culturel».

Compte tenu de l’histoire de la langue française, qui «s’est répandue dans le monde à la faveur du colonialisme», Jean-Luc Mélenchon estime que cette dernière est devenue, au fil des siècles, «la propriété et la conquête» de «ceux qui s’en sont servis et qui parfois l’ont utilisé contre les Français». Sa conception ne s’inscrit alors non pas dans une logique de «soft power à la française», mais dans «une tentative pour faire émerger la francophonie en tant que langue commune». Fort de ce constat, le troisième homme de la présidentielle de 2022 a exhorté son auditoire à «trouver un autre mot que “langue française” pour qualifier notre langue», considérant qu’une autre dénomination serait «la bienvenue». 

À contrepied des «savants» et des «lettrés» – ainsi qu’il qualifie certains intellectuels -, Jean-Luc Mélenchon a défendu l’idée d’une langue française façonnée par le mélange, imprégnée de multiples influences  : «Elle a emprunté de tous côtés. Voilà pourquoi il y a tant de mots d’arabe en Français, il y a aussi des mots russes, espagnols, hébreu. Il y a de tout et c’est tant mieux !», s’est-il réjoui, soulignant cet égard l’héritage fondamental du «latin et du grec» dans la construction de la langue, qu’il perçoit comme un «résultat de créolisation». Un concept clé que la figure insoumise ne cesse de marteler dans ses meetings pour mieux vanter son projet de «nouvelle France».

Conséquence logique de cette analyse d’après l’Insoumis : «Si nous voulons que le français soit une langue commune, il faut qu’elle soit une langue créole», a fini par affirmer Jean-Luc Mélenchon, avant d’assurer, non sans provocation : «Je préférerais qu’on dise que nous parlons tous le créole parce que ça nous arrangerait mieux que de dire que nous parlons français car cela sera sans doute plus vrai.»

«Ils oublient de regarder autour d’eux»

Un appel d’autant plus justifié que, selon lui, «les Français eux-mêmes ne savent pas qu’ils sont francophones, ils parlent leur langue maternelle et du coup ils oublient de regarder autour d’eux», invitant ainsi ses compatriotes à s’ouvrir davantage au monde. Et de poursuivre, avec certitude : «La langue française n’appartient plus à la France et aux Français depuis fort longtemps… puisque vingt-neuf nations l’ont comme langue officielle».

Dès lors, parler Français ne serait pas «la propriété singulière de la nation française et en particulier certainement pas celle de ceux qui voudraient figer l’identité française dans sa langue», a assuré Jean-Luc Mélenchon, visant clairement la droite nationaliste et conservatrice. À ses yeux, «la France, ce n’est ni une langue, puisque vingt-neuf nations l’ont en commun, ni une religion, puisqu’il y en a six dans notre pays, la religion chrétienne est en tête et l’Islam en deuxième position.» «C’est une nation politique fondée sur le triptyque “Liberté-Egalité-Fraternité” qui est un message pouvant avoir une certaine universalité», a-t-il ajouté.

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