
ARTICLE – « Le danger ne disparaîtra pas » : le chef de l’Otan veut augmenter de 400 % ses forces de défense aérienne et antimissile
Par Marianne avec AFP le 09/06/2025 à 12:32
Pour faire face notamment à la menace russe, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a appelé à « renforcer le bouclier qui protège notre espace aérien » en augmentant de 400 % les capacités de défense aérienne et antimissile de l’Alliance. Il estime également que les armées ont besoin de « milliers de véhicules blindés et de chars supplémentaires », ainsi que « de millions d’obus d’artillerie ».
« Le fait est que le danger ne disparaîtra pas, même avec la fin de la guerre en Ukraine. »Lors d’une conférence à Londres, organisée par le think tank Chatham House ce lundi 9 juin, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a appelé à renforcer la capacité de dissuasion militaire de l’Alliance. Cette dernière « a besoin d’une augmentation de 400 % de sa défense aérienne et antimissile », a-t-il alors plaidé, afin de « renforcer le bouclier qui protège notre espace aérien ».
Et, pour faire face notamment à une Russie qui « sème la terreur par le ciel », le secrétaire général de l’Otan devrait également réclamer davantage d’armes et de moyens de défense, alors qu’il estime que les armées de l’Alliance ont « besoin de milliers de véhicules blindés et de chars supplémentaires, de millions d’obus d’artillerie en plus ».
PRESSIONS DE DONALD TRUMP
Mark Rutte sera reçu dans la foulée par le Premier ministre Keir Starmer à Downing Street, une semaine après la présentation de la nouvelle stratégie de défense du Royaume-Uni. Le pays va ainsi construire jusqu’à douze sous-marins nucléaires d’attaque et six usines de munitions pour réarmer le pays face notamment à la « menace » posée par la Russie.
Leur rencontre intervient au moment où le président américain Donald Trump exige des Alliés européens et du Canada qu’ils s’engagent à consacrer au moins 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense, sous peine de ne plus garantir leur sécurité. Afin d’atteindre cet objectif, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a affirmé ce 5 juin à Bruxelles, que les alliés étaient proches d’un accord qui pourrait être formalisé lors du sommet à La Haye, les 24 et 25 juin prochains.