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L’ACCUEIL À MINIMA : EXILÉS BALLOTÉS ET MAL LOGÉS

2. ARTICLE – Vis-à-vis des personnes migrantes, «l’Etat produit du sans-abrisme, qu’il ne reconnaît pas comme tel»

Après avoir étudié pendant plusieurs années les politiques de «mise à l’abri» des exilés à la rue, la chercheuse Pauline Doyen en a tiré un rapport, dans lequel elle décrit un système fragilisant.

par Rachid Laïreche. le 21 juin 2025

Pauline Doyen, doctorante et chercheuse, travaille depuis des années sur les politiques publiques d’hébergement des personnes migrantes précaires, notamment à Paris. Dans un rapport intitulé «Les campements et le sans-abrisme des personnes migrantes à Paris depuis 2015. L’institutionnalisation d’un accueil a minima», elle met en lumière la gestion dans l’urgence des campements de migrants par les pouvoirs publics.

La politique portée par le ministre de l’Intérieur actuel, Bruno Retailleau, n’arrange rien. Le rapport souligne aussi la violence subie par les exilés, ballottés d’un campement à un autre, d’un bus à un autre, d’une ville à une autre, sous le regard de la police.

2. ARTICLE – «Je suis venu pour être inscrit à l’école» : les mineurs isolés manifestent pour leur droit à la scolarisation

Une mobilisation nationale se tenait ce vendredi 20 juin à l’appel du Collectif des jeunes du parc de Belleville et de la coordination nationale des mineurs non accompagnés. Les représentants du collectif et des syndicats ont rencontré le rectorat de Paris, sans obtenir les réponses espérées.

par Maud Mathias. 21 juin 2025 LIBÉRATION

«Ça fait sept mois que je suis en France, je n’ai toujours pas pu aller à l’école.» Tee-shirt bleu et bonnet enfoncé sur la tête, l’adolescent préfère rester anonyme. Arrivé de Côte-d’Ivoire, il est en recours pour faire reconnaître sa minorité. En attendant, impossible pour lui de suivre une scolarité ou de bénéficier d’un hébergement. «Je suis venu pour être inscrit à l’école, recevoir une éducation. Quand on vit dans la rue, on peut être amené à faire de mauvaises choses», dit-il.

«Dans l’Oise, il n’y a aucune possibilité d’aller à l’école quand on n’est pas reconnu mineur, même quand on est en recours», précise Bénédicte Blanco, cofondatrice de l’association «Cent pour un toit Oise», qui héberge neuf mineurs isolés ou jeunes majeurs, dont fait partie le jeune homme. «La procédure dure si longtemps qu’ils ne sont pas loin de la majorité quand ils passent devant le juge des enfants. Et même s’ils sont reconnus mineurs, ils sont confinés huit mois à l’hôtel, sans pouvoir aller à l’école», ajoute-t-elle. De telle sorte qu’une fois âgés de 18 ans, ils ont généralement étudié moins de six mois. «Donc le juge leur refuse la carte de séjour», déplore Bénédicte Blanco.

«Logement pour tous, école pour tous, santé pour tous»

Le parcours de l’ado se confond avec celui des dizaines d’autres jeunes en recours de minorité venus manifester vendredi 20 juin à Paris, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés. Sur la place de la Sorbonne (Ve arrondissement), une centaine de jeunes et leurs soutiens sont …

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