Aller au contenu principal

POURSUITE DE L’EXPLOSION DE LA DÉPENSES PUBLIQUE, HAUSSE DES IMPÔTS ET PERTES DE REVENUS

ARTICLE – Budget : Bayrou promet des coupes… et augmente la dépense publique

Au-delà d’un état des lieux glaçant, les arbitrages du Premier ministre n’ont rien d’inédit : la dépense publique augmente, les impôts aussi. À l’automne, les agences de notation pourraient dégrader la note de la France et entraîner, par la hausse des taux, un risque récessif.

Antonin André 20/07/2025 JDD

Il est un monde dans lequel réduire la dépense publique conduit à l’augmenter de 30 milliards d’euros. Un monde dans lequel ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite revient à supprimer non pas 15 000 postes sur un contingent de 46 000 départs, mais seulement 4 600. Un monde dans lequel, après avoir promis « pas de hausses d’impôts » au printemps, le gouvernement décide de rehausser le niveau de prélèvements dans le pays recordman du monde du matraquage fiscal…

Ce monde est celui de François Bayrou. Pour Marc Touati, conseiller économique chez eToro, le gouvernement se dérobe : « C’est l’arnaque traditionnelle, la baisse des dépenses s’avère une réduction de la hausse des dépenses… Rien ne change. L’État ne se soumet pas à un budget de rigueur, ajoute-t-il. En revanche il l’inflige aux contribuables en augmentant les impôts. »

À LIRE AUSSIFrançois Bayrou a sorti le taille-haie, pas la tronçonneuse

Un arbitrage d’autant plus contestable que les dépenses de fonctionnement de l’État ont explosé à hauteur de 95 milliards d’euros depuis 2021, et que contrairement à la présentation faite par François Bayrou, toutes les administrations ne vont pas se retrouver au régime sec en 2026. Outre la défense, le ministère de la Justice voit son budget rehaussé de 200 millions d’euros. Même tarif pour l’enseignement scolaire (+ 200 millions d’euros). Enfin, la sécurité (Intérieur) bénéficie d’un coup de pouce de… 400 millions d’euros. Côté agences et opérateurs de l’État, là où la ministre des Comptes publics proclamait fin avril la suppression ou la fusion d’un tiers d’entre elles pour une économie de 3 à 4 milliards d’euros, François Bayrou s’est montré évasif et nettement moins ambitieux.

…/…

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.