
UNE ANNONCE SALUÉE PAR LFI ET LE HAMAS
78 % des Français sont opposés une reconnaissance sans conditions de laPalestine.
L’aile droite du socle gouvernemental dénonce une décision précipitée qui ne respecte pas certains des engagements pris le chef de l’Etat. La gauche salue une étape décisive pour la mise en place d’une solution « à deux Etats ».
DES RÉACTIONS DIVERSES EN EUROPE ET DANS LE RESTE DU MONDE
Israël et les États Unis ( ces derniers considèrent que cela « ne sert que la propagande du Hamas » ) protestent contre cette décision unilatérale. Ils fustigent la décision française tandis que l’Allemagne déclare ne pas envisager une reconnaissance « à court terme » qui rappelle « l’importance primordiale » de la sécurité d’Israël.
L’Italie s’est exprimé contre toute reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien. « La reconnaissance d’un État palestinien ne peut avoir lieu que si l’entité palestinienne reconnaît en retour l’État d’Israël », un Etat palestinien ne reconnaissant pas Israël ne pouvant pas contribuer à résoudre le conflit.
« LA RECONNAISSANCE D’UN NOUVEL ETAT PALESTINIEN DOIT AVOIR LIEU EN MÊME TEMPS QUE LEUR RECONNAISSANCE DE L’ETAT D’ISRAËL », A ESTIMÉ ANTONIO TAJANI
« On ne peut plus accepter massacres et famine » dans la bande de Gaza, a affirmé vendredi à Rome le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, se refusant cependant à reconnaître à ce stade l’Etat palestinien comme va le faire la France.
« La reconnaissance d’un nouvel Etat palestinien doit avoir lieu en même temps que leur reconnaissance de l’Etat d’Israël », a-t-il estimé, s’attirant les critiques de l’opposition.
Dans les pays du Golfe, grands soutiens de la cause palestinienne, les réactions sont unanimes. Tous saluent la décision française, en particulier l’Arabie saoudite qui co-présidera avec la France en septembre prochain la conférence onusienne sur la solution dite « à deux Etats ». « Le Royaume salue cette décision historique qui réaffirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat indépendant sur les frontières de 1967 », a écrit le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué. Il a appelé d’autres pays à prendre des mesures similaires.
Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, a salué un « développement positif […] qui contribuera à renforcer les chances d’une paix juste et globale dans la région ». Tout comme le Koweït qui souligne « la nécessité pour tous les autres Etats de prendre des mesures similaires afin de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne ».
En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe sur la reconnaissance de l’Etat palestinien.
Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. En visite au Royaume-Uni le 10 juillet dernier,
Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni.
MISE À JOUR
Édouard Philippe remet en question le timing de l’annonce.
« Un symbole qui ne rapprochera pas de la paix. » Après l’annonce de la décision d’une reconnaissance officielle par la France d’un État de Palestine en septembre, la classe politique est divisée, la gauche saluant une « avancée fondamentale » et la droite et l’extrême droite dénonçant une « victoire » donnée au Hamas.
« Espérer qu’un acte de reconnaissance fasse évoluer les protagonistes du conflit vers plus de raison et les pays de la région vers une participation plus active aux efforts de paix relève du pari », estime encore Édouard Philippe.
Ce dernier estime qu’une reconnaissance d’un État palestinien serait « un pari gagnant à deux conditions »: « que la France entraîne effectivement derrière elle d’autres grands pays » vers cette reconnaissance et qu’elle « s’accompagne d’un mouvement parallèle de reconnaissance d’Israël par les pays de la région qui ne l’ont pas encore fait ».
2. ARTICLE – Reconnaissance d’un État palestinien : en Israël, Emmanuel Macron fait l’unanimité contre lui
Par Marc Henry, à Tel-Aviv LE FIGARO 25 07 1955
L’annonce du président français a déclenché un tsunami de critiques en Israël, alors que les Palestiniens applaudissaient l’initiative.
Emmanuel Macron a eu droit vendredi à une véritable volée de bois vert très éloignée dans sa forme des us et coutumes de la diplomatie. Les dirigeants israéliens se sont, en effet, livrés à une surenchère de critiques plus acerbes les unes que les autres, après l’annonce par le président français de son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. Benyamin Netanyahou a estimé qu’une telle initiative « constitue une récompense offerte au terrorisme et crée le risque de voir l’apparition d’un nouvel allié de l’Iran, comme l’était devenue la bande de Gaza » contrôlée par le Hamas. « Les Palestiniens ne veulent pas un État à côté d’Israël, mais un État à la place d’Israël », a soutenu le chef du gouvernement.
Encore plus pugnace, Israel Katz, le ministre de la Défense, a qualifié la décision de « honte qui va encourager les assassins et les violeurs du Hamas qui se sont livrés au pire massacre depuis l’Holocauste »
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2. ARTICLE – États-Unis, Espagne, Hamas… les premières réactions suite à l’annonce de la reconnaissance de l’État de Palestine par la France
Publié le 25/07/2025 MIDI LIBRE SIMON RICHARD
La France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine en septembre, a annoncé le jeudi 24 juillet 2025 Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux. Une réaction qui a vivement fait réagir. Voyons ensemble les réactions de certains pays.
Il l’a annoncé hier dans la soirée. Emmanuel Macron veut que la France reconnaisse l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre à New York.
« Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain », écrit le chef de l’État français sur X et Instagram.
Réaction d’Israël
Une annonce qui a suscité de nombreuses réactions à travers le monde. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que la décision française « récompense la terreur » et que cette initiative « risque de créer un autre proxy iranien, tout comme Gaza l’est devenu ». « Soyons clairs : les Palestiniens ne cherchent pas un État à côté d’Israël ; ils cherchent un État à sa place », a-t-il ajouté sur X.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a estimé qu’« un État palestinien sera un État du Hamas ».
Réaction du Hamas
De son côté, le Hamas, groupe terroriste qui contrôle la bande de Gaza, a été l’un des premiers à réagir à l’annonce du président français à travers un communiqué : « Nous considérons cela comme une étape positive dans la bonne direction pour rendre justice à notre peuple palestinien opprimé et soutenir son droit légitime à l’autodétermination. Nous appelons tous les pays du monde, en particulier les pays européens et ceux qui n’ont pas encore reconnu l’État de Palestine, à suivre l’exemple de la France et à reconnaître pleinement les droits nationaux de notre peuple. »
Réaction de l’Arabie saoudite
« Le Royaume salue cette décision historique qui réaffirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant sur les frontières de 1967″, a écrit le ministère saoudien des Affaires étrangères.
Réaction de l’Espagne
« Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin, NDLR) Netanyahou essaie de détruire. La solution à deux États est la seule solution », a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Réaction de l’Irlande
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Harris, a qualifié la décision de la France de « seule base durable pour la paix et la sécurité tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens ».
Réaction des USA
Enfin, principal allié d’Israël, les États-Unis, par la voix de Marco Rubio, secrétaire d’État, ont déclaré : « Cette décision imprudente ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer le processus de paix. C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre. »