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MISE À JOUR – LE RÉSEAU X REFUSE LES INJONCTIONS DE LA JUSTICE FRANÇAISE

X nie avoir manipulé les données de ses utilisateurs après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris

MISE À JOUR :

2. ARTICLE – L’administration Trump s’en prend à la justice française pour l’enquête ouverte contre le réseau social X

La plateforme est suspectée d’avoir biaisé son algorithme à des fins d’ingérence étrangère. X « nie catégoriquement » ces accusations. 

Le Monde avec AFP2. 26 05 25

Les Etats-Unis ont attaqué, vendredi 25 juillet, la justice française, dénonçant une enquête pénale ouverte en France contre le réseau social X, propriété d’Elon Musk, suspecté d’ingérence étrangère.

« Dans le cadre d’une enquête criminelle, un procureur français militant demande des informations sur l’algorithme propriétaire de X et a classé X comme un “groupe criminel organisé” », a déclaré le département d’Etat américain dans un message vendredi sur ce même réseau. « Les gouvernements démocratiques devraient permettre à toutes les voix de s’exprimer, et non pas museler les discours qui leur déplaisent », a prétendu le bureau des droits humains, de la démocratie et du travail, qui dépend du département d’Etat, dans ce message sur X. « Les Etats-Unis défendront la liberté d’expression de tous les Américains contre les actes de censure étrangère », a-t-il ajouté.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump, le vice-président, J. D. Vance, et le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, s’en sont pris à plusieurs reprises à ce qu’ils considèrent comme étant des menaces à la liberté d’expression en Europe.

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Visé par une enquête pénale de la justice française, le réseau social dirigé par Elon Musk est notamment suspecté d’avoir modifié ses algorithmes d’affichage de contenus pour mettre en avant des thématiques favorables à l’extrême droite, et d’avoir donné une visibilité accrue à des candidats lors d’élections récentes en Europe – en promouvant, par exemple, le parti allemand d’extrême droite Alternativ für Deutschland (AfD), que M. Musk soutient personnellement.

En réponse à ces poursuites, la plateforme a dénoncé, lundi, un « agenda politique ». Elle a dit avoir refusé d’accéder aux demandes du parquet de Paris d’accéder à son algorithme.

Une allégation « totalement fausse »

Selon X, les autorités françaises ont requis l’accès à son algorithme de recommandation ainsi qu’aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme.

Le parquet de Paris avait précisé, le 11 juillet, qu’une enquête avait été confiée à la gendarmerie concernant le réseau X, en tant que personne morale, et contre les « personnes physiques » qui le dirigent, sans préciser quelles personnes étaient visées.

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Cette enquête menée par la direction générale de la gendarmerie nationale porte sur l’« altération du fonctionnement » et l’« extraction frauduleuse de données » d’un système informatique « en bande organisée ». Deux infractions lourdes en matière de piratage informatique, pour lesquelles le code pénal prévoit jusqu’à dix ans de prison et 300 000 euros d’amende. L’enquête intervient après deux signalements reçus en janvier qui « faisaient état de l’utilisation supposée de l’algorithme de X [ex-Twitter] à des fins d’ingérence étrangère », selon le ministère public.

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Le réseau social « nie catégoriquement » les accusations de manipulation de son algorithme à des fins d’ingérence étrangère, « une allégation qui est totalement fausse », a répondu le réseau social, lundi, dans un post partagé par le département d’Etat américain.

1. ARTICLE – «X résiste à la censure politique» : visée par une enquête en France, la plateforme d’Elon Musk se défend

Par P.L.-B LE FIGARO

Le réseau social a refusé d’accéder aux demandes du parquet de Paris, après l’ouverture en France d’une enquête sur une utilisation supposée de l’algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d’ingérence étrangère.

Le géant X à nouveau sous le feu des projecteurs. Ce lundi, le réseau social d’Elon Musk s’est défendu des accusations portées par la justice française, après l’ouverture d’une enquête pénale la visant. «Les autorités françaises ont ouvert une enquête pénale, motivée par des considérations politiques, concernant la prétendue manipulation de l’algorithme de X et une prétendue extraction frauduleuse de données. X nie catégoriquement ces allégations», a fait savoir le département des affaires internationales de la plateforme.

La section cybercriminalité du parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête pénale visant la plateforme X (ex-Twitter) après des accusations d’ingérence étrangère. L’ouverture de cette enquête intervient après deux signalements reçus le 12 janvier, qui «faisaient état de l’utilisation supposée de l’algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d’ingérence étrangère», détaille le ministère public. Le premier provenait du député macroniste des Côtes-d’Armor spécialiste de ces questions, Éric Bothorel. Il alertait le parquet sur «les récents changements d’algorithme de X, ainsi que les ingérences apparentes dans sa gestion depuis son acquisition par Elon Musk» en 2022. Une enquête qui «porte gravement atteinte au droit fondamental de X d’avoir accès à une procédure équitable et menace le droit à la vie privée de nos utilisateurs tout comme leur liberté d’expression», peut-on lire encore dans cette déclaration sous forme de communiqué de presse.

Par voie de conséquence, la plateforme X a annoncé qu’elle refusait d’accéder aux demandes formulées par la justice française d’avoir accès à un certain nombre de données internes au réseau social. Une décision qu’elle n’a «pas pris à la légère», assure-t-on encore chez X, «déterminé à défendre ses droits fondamentaux, à protéger les données de ses utilisateurs et à résister à la censure politique».

X dénonce également l’intervention dans cette enquête d’experts français ouvertement opposés à Elon Musk. Le réseau regrette par exemple que David Chavalarias soit partie prenante dans ce dossier, alors même qu’«il a dirigé la campagne “Escape X” – anciennement connue sous le nom de “HelloQuitteX”  – ayant pour but d’encourager les utilisateurs de X à quitter la plateforme»«L’implication de ces personnes soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’impartialité, l’équité et les motivations politiques de cette enquête», écrit encore le département des affaires internationales de la plateforme, protestant qu’«une enquête dont le résultat est prédéterminé n’est pas équitable».

Confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale, celle-ci porte «notamment» sur les infractions suivantes : altération du fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée, ainsi qu’extraction frauduleuse de données d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée. À ce stade, la qualification pénale évoquée dans le communiqué ne comporte pas la circonstance aggravante d’ingérence étrangère, pourtant prévue par une loi promulguée en juillet 2024, mais cela peut évoluer en cours d’enquête.

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