
1. ARTICLE / L’objectif de réindustrialisation de Macron à l’épreuve de la réalité
Le poids de l’industrie dans le PIB de la France ne décolle pas depuis dix ans malgré la politique volontariste de l’exécutif.
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est fixé pour objectif de faire grimper à 15 % la part de l’industrie manufacturière dans le produit intérieur brut français à l’horizon 2035. Une gageure pour la France, classée parmi les mauvais élèves en Europe, et qui tente de recoller avec l’Allemagne et l’Italie, lesquelles sont au-dessus des 20 %. L’objectif passe mal l’épreuve du réel : l’indice ne décolle toujours pas malgré bientôt deux quinquennats, et stagne autour de 10 %. Il a même chuté sous cette barre symbolique, à 9,4 %, selon la dernière mesure de l’institut économique Rexecode, publié en juin.
Un mauvais signal au moment où la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale sur « les freins à la réindustrialisation de la France » s’apprête à rendre ses conclusions, jeudi 10 juillet. Celles-ci s’annoncent agitées tant le président de la commission, le député (Renaissance) des Yvelines Charles Rodwell, et le rapporteur, le député (Rassemblement national) de Moselle Alexandre Loubet, sont en désaccord sur les solutions à adopter.
Sur le constat, en revanche, il y a peu de débats. « La place de l’industrie dans notre économie est aujourd’hui nettement plus faible qu’il y a six ans », indique le palmarès sur la souveraineté économique du CAC40 réalisé par le cabinet Vélite et publié en juin. Ce classement décrit « une France industrielle en repli malgré les velléités en matière de réindustrialisation ». Exemple parmi d’autres de ce « décrochage », la sortie du palmarès en 2024 du groupe Alstom, remplacé par Accor, qui illustre « la difficulté de maintenir au sein du CAC40 des entreprises industrielles pourtant cruciales pour la souveraineté nationale ».
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2. ARTICLE – La France poursuit sa lente désindustrialisation
Les voyants au rouge autour de la dynamique industrielle de la France se multiplient ces dernières semaines. Défaillances en hausse, fermetures d’usines plus nombreuses que les ouvertures, investissements au ralenti…Le tissu industriel de l’Hexagone se contracte sur les six premiers mois de l’année 2025.
Pierrick Merlet. Publié le 29/07/25 LA TRIBUNE
De quel côté la pièce va tomber ? Si des mauvaises nouvelles, à l’image des dossiers ArcelorMittal, ou encore NovAsco, viennent perturber l’actualité industrielle hexagonale, d’autres au contraire l’embellissent. De là à inverser la mauvaise dynamique industrielle de la fin d’année 2024 ? « 88. C’est le nombre d’inaugurations de sites industriels comptabilisés sur le sol français au premier semestre 2025, contre 56 à la même période l’an dernier. Soit une hausse de 57 %, une bonne nouvelle », ne manque pas de réagir sur ses réseaux sociaux Nicolas Dufourcq, le patron de Bpifrance, qui se targue par ailleurs d’avoir déployé 3,7 milliards d’euros de financement pour l’industrialisation en 2024. Mais cela semble loin d’être suffisant pour revenir dans les pas d’une logique de création d’activité industrielle en France.
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