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MÀJ 1, 2, 3 – DUPLICITÉ ET LÂCHETÉ ? : QUI DE MACRON ET BAYROU ONT DONNÉ LEUR ACCORD À L’UE SUR LA NÉGOCIATION DOUANIÈRE ?

MISE À JOUR 1:

HYPOCRISIE OU ABANDON DE SOUVERAINETÉ ?

CACOPHONIE AU CŒUR DE LA MACRONIE

Bien entendu, l’UE n’a pas pu conclure avec les EU sans l’accord des principaux pays de l’Union. La France y comprise.

Les premières réactions des macronistes – notamment du PM – ont été très négatives.

Puis, après le silence gêné du PR, celui ci a énoncé un meli melo de regrets et d’acceptations.

MACRON INFORMÉ, NE « DÉCOUVRE RIEN » , C’EST « SON CHOIX »

« Un silence assourdissant, ( 48 heures ) suivi d’une réponse complètement hors-sol. »Confidence d’un ministre qui vise directement Emmanuel Macron, resté étrangement mutique après l’annonce de l’accord entre l’Union européenne et les États-Unis. Pourtant, il a fallu plus de 48 heures pour qu’Emmanuel Macron, habituellement si prompt à commenter l’actualité internationale, se prononce.

Selon plusieurs sources diplomatiques, l’Élysée ne découvre rien. « Il y a eu des échanges constants entre Paris et la Commission », confie un ancien ambassadeur. Un ancien ministre macroniste va plus loin : « C’est bien beau d’accuser Bruxelles maintenant. Mais von der Leyen, c’est le choix de Macron. Et c’est lui qui a accepté de déléguer à la Commission notre politique économique, au détriment de nos intérêts. »

Les ministres engagés sur le dossier l’on suivi en s’exerçant au «  en même temps » d’hypocrisie et de duplicité.

D’autres sont allés bien au-delà des propos mous du PR :

« Un accord « infamant » qui place l’Union européenne à la croisée des chemins : résister… ou disparaître » P.A.Anglade, président de la commission des Affaires européennes.

A l’inverse LOMBARD soutient cet accord, n’ayant certainement pas su œuvrer à une meilleure négociation.

MISE À JOUR 3

BAYROU déplace perfidement la responsabilité relative à l’accord vers le PR et les ministres associés à la négociation menée par l’UE

Le PM. – semblant se décharger d’une quelconque responsabilité dans l’implication de l’exécutif français dans l’accord de l’UE – a indiqué avec malice que «  la France avait été «un peu seule» «  dans ce dossier; et a ajouté, déplaçant la responsabilité relative à l’accord vers le PR et les ministres associés à la négociation menée par l’UE :

«Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République, ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu’on considérait comme excessives».

« Battus le plus «  … pour un résultat décevant !

CITATIONS DIVERSES ET VARIÉES :

« Une soumission … c’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission »,

F. Bayrou

« Nous n’en resterons pas là », E. Macron

Après avoir gardé le silence ces trois derniers jours, le président s’est finalement exprimé lors du Conseil des ministres, mercredi 30 juillet 2025.

« Pour être libre, il faut être craints … Nous n’avons pas été assez craints », « l’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance ».

E MACRON


« Un accord « infamant » qui place l’Union européenne à la croisée des chemins : résister… ou disparaître »

P.A.Anglade, président de la commission des Affaires européennes


« On a la conviction que nous ne sommes pas des gens faibles »,

A. de Montchalin, chargée des Comptes publics

« Mais soyons lucides : l’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable »
« L’accord reste « déséquilibré »
,

 «Si les Européens ne se réveillent pas, le décrochage sera inévitable»,

B. Haddad.

« Nous aurions préféré tous, gouvernement et président de la République, que cet accord ait lieu dans les conditions habituelles des négociations, c’est-à-dire dans un cadre officiel et pas dans un golf privé en Écosse »,

S. Primas porte parole du gouvernement


, »Désormais, il va falloir rentrer dans le dur»,

« Il ne faudrait pas que cet accord soit la fin de l’histoire, auquel cas nous nous serions tout simplement juste affaiblis »

« La messe ne doit pas être dite »

« Maintenant, il va y avoir une négociation technique »

L. Saint-Martin ministre délégué au Commerce extérieur


« C’est une défaite de la Commission européenne qui n’a pas su créer le rapport de force et défendre correctement les intérêts européens »

« un signal de faiblesse » envoyé « à nos concurrents ». « Il faut se battre pour inverser les choses. »

P.-A.Anglade, député macroniste et président de la commission des affaires européennes de l’A. N.


« CET ACCORD N’EST EN AUCUN CAS UN NAUFRAGE« 

« L’accord UE-États-Unis est une « mauvaise nouvelle … mais les conséquences pour la France seront limitées « 

« l’UE a eu raison de ne pas mettre en oeuvre des mesures de rétorsion. »

E. LOMBARD


« C’est très important pour les professionnels que tout cela soit clarifié« ,… « les négociations ne font que commencer » puisque « des rapports directs avec nos collègues américains ont eu lieu. »

E. LOMBARD

MISE À JOUR 2 :

3. ARTICLE – Glucksmann, Séjourné et les autres : après l’accord von der Leyen-Trump, pour les europhiles, c’est la gueule de bois

Cocus

Par  Martin Bot. Publié le 29/07/2025 MARIANNE

Ursula von der Leyen a signé ce 27 juillet un accord commercial avec Donald Trump qui ne comporte que des désavantages pour les Européens. Qu’en pensent nos europhiles béats préférés ? Certains adoptent des discours virulents contre la présidente de la Commission européenne, mais rappelons que c’est à eux qu’elle doit son poste.

« Ce n’est pas un deal, c’est le prix à payer d’une Europe non-fédérale ! », assure l’Union des Fédéralistes Européens, au lendemain de la signature par Ursula von der Leyen d’un traité commercial très désavantageux avec les États-Unis. Ce mouvement transpartisan sous-entend par-là qu’une Europe plus centralisée aurait été en mesure de négocier de meilleures conditions face à Donald Trump. Le pouvoir technocratique communautaire vient de montrer toute son incapacité à défendre les intérêts des citoyens européens… Mais la solution serait donc de renforcer Bruxelles ?

…./…

En matière d’hypocrisie, ce sont les macronistes qui sont imbattables. Ils n’ont pas de mot assez dur contre l’Allemande, alors que c’est Emmanuel Macron qui l’a placée, en 2019, au poste qu’elle occupe toujours. Laconique, Nathalie Loiseau, ancienne ministre chargée des Affaires européennes, assure le service minimum : « Ursula von der Leyen nie l’évidence : cet accord est mauvais. Mauvais pour le climat, mauvais pour notre autonomie stratégique, mauvais pour nos entreprises, l’Union européenne aurait pu montrer ses muscles, elle a courbé la tête. » Valérie Hayer, tête de liste des européennes de 2024, est plus inspirée, voire exaltée, dans un long message posté sur X, dans lequel elle reconnaît l’évidence : « Nous sommes un géant économique mais un nain politique ».

Comme tous les autres, elle voit midi à sa porte, et saisit l’occasion de cet électrochoc pour pousser son propre agenda, celui de la « simplification réglementaire, des accès aux financements facilités », et du développement de « nouveaux accords de commerce pour aller chercher d’autres débouchés ». « Dans ce monde protectionniste, nous devons préserver notre ADN et défendre le multilatéralisme », assure-t-elle avec candeur. Bref, les recettes d’hier, soi-disant pour ne pas retomber dans les mêmes travers qu’aujourd’hui.

Parmi les fidèles à Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, le commissaire français à l’industrie et aux PME, a la défaite particulièrement joyeuse. « La protection des intérêts européens a été la seule boussole de von der Leyen dans les négociations avec les États-Unis », écrit-il sur ses réseaux. C’est soit extrêmement naïf, soit le comble de la langue de bois.

« L’accord entre les États-Unis et l’Union européenne permet d’éviter une guerre commerciale, dont les conséquences économiques auraient été désastreuses. Il nous reste néanmoins du travail pour nous assurer d’un commerce plus équitable dans un certain nombre de secteurs. Surtout, il est plus que jamais essentiel de continuer à accélérer notre agenda de compétitivité, de réindustrialisation et made in Europe ! », poursuit-il.

Non pas que nous attendions davantage de cette incarnation de la fadeur, mais cette réaction reste très optimiste  de la part de quelqu’un qui vient de subir une sévère déculottée. Pas étonnant que les intérêts français soient si mal représentés à Bruxelles…

1. Droits de douane : « soumission », « fiasco politique »… Les réactions après l’accord commercial entre l’UE et les États-Unis

Par SudOuest le 28/07/2025

Les États-Unis et l’Union européenne sont arrivés à un consensus sur les droits de douane dimanche, suscitant de nombreuses réactions

« L’accord commercial négocié par la Commission européenne avec les États-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré », a écrit sur X Benjamin Haddad, qui a mis en garde contre le risque d’un « décrochage » des Européens si ces derniers « ne se réveillent pas ».

« La messe ne doit pas être dite »

Benjamin Haddad s’est félicité que l’accord exempte « des secteurs clés pour l’économie française (aéronautique, spiritueux, médicaments) », exclut « toute concession pour (les) filières agricoles sensibles » et « préserve (la) réglementation européenne sur des sujets comme le numérique ou le sanitaire ».

« Mais soyons lucides : l’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable », a estimé le ministre, en observant que les États-Unis « font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC ». « Nous devons en tirer vite les conséquences ou risquer l’effacement », a-t-il écrit, avertissant : « Si les Européens ne se réveillent pas, les difficultés des autres paraîtront toutes relatives face à notre décrochage. »

« La messe ne doit pas être dite » concernant cet accord a pour sa part estimé le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, appelant à un « rééquilibrage » notamment dans les services. « Moi, je ne veux pas qu’on s’arrête à ce qui s’est passé hier (dimanche). Ce serait effectivement assumer que l’Europe n’est pas une puissance économique. Et surtout, il y a un enjeu politique derrière », a-t-il dit. « Est-ce que l’Union européenne est une force ? Si on veut que la réponse soit oui, alors la messe ne doit pas être dite hier (dimanche) », a jugé le ministre, interrogé sur France Inter.

« Fiasco politique »

François Bayrou a déploré pour sa part « une soumission » : « Accord Van der Leyen-Trump : c’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission », a écrit le Premier ministre sur X ce lundi matin.

…/…

« S’il est un moindre mal et préserve certaines de nos filières stratégiques, cet accord illustre la difficulté qu’a encore l’UE a faire valoir la puissance de son économie et l’importance de son marché intérieur. Il y a donc urgence à approfondir ce dernier », a déclaré le Medef. Il a appelé à « mettre en œuvre » les rapports de l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi (sur l’innovation et la compétitivité) et de l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta (sur le marché unique) et à « diversifier nos accords commerciaux avec le reste du monde ». « Le Medef l’exige désormais », a-t-il insisté. « L’Europe ne saurait être la variable d’ajustement des politiques américaine et chinoise ».

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2. ARTICLE – « NOUS N’AVONS PAW ÉTÉ ASSEZ CRAINTS » : EMMANUEL MACRON SORT DE SON SILENCE EN CONSEIL DES MINISTRE SUR L’ACCORD AVEC DONALD TRUMP

Edgar Bequet avec Valentin Grille BFM 30 JUILLET 2025

Lors du conseil des ministres, Emmanuel Macron a manifesté son mécontentement par rapport à l’accord obtenu avec Washington.

Le président de la République a réagi pour la première fois à l’accord conclu avec les Etats-Unis sur les droits de douane lors du conseil des ministres ce mercredi 30 juillet.

« Pour être libre, il faut être craints. Nous n’avons pas été assez craints », a estimé le président, selon une source ayant participé au conseil des ministres. Il a estimé que « l’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance ».

Le président de la République qui était resté silencieux depuis dimanche estime que les négociations vont se poursuivre.

« La France a toujours tenu une position de fermeté et d’exigence, a-t-il affirmé devant ses ministres. Elle continuera de le faire. Ce n’est pas la fin de l’histoire et nous n’en resterons pas là. C’est une première étape dans un processus de négociation qui va se poursuivre. »

Négocié âprement depuis des mois, l’accord prévoit des droits de douane sur toutes les importations européennes vers les États-Unis, à un taux unique de 15%, comprenant toutes les taxes déjà existantes.

« Visibilité et prévisibilité »

La présidente de la Commission européenne a affirmé qu’il n’y aurait plus aucun droit de douane sur des « secteurs stratégiques » comme l’aéronautique, « certains produits chimiques, certains produits agricoles » ou encore « certaines matières premières stratégiques ». La liste de ces produits n’a toutefois pas été détaillée.

« L’accord a le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme, estime Emmanuel Macron. Il préserve les intérêts français et européens: exemptions de droits de douane pour certaines de nos filières exportatrices majeures dont l’aéronautique, aucune concession pour nos filières agricoles, aucune remise en cause de notre autonomie réglementaire, de nos normes sanitaires et environnementales. La commission y a veillé. »

Depuis dimanche, une grande partie de la classe politique français et européenne critique cet accord avec les Etats-Unis. Le Premier ministre François Bayrou a gravement qualifié dans un message sur X le moment de « jour sombre » et déploré une Europe « qui se résout à la soumission ».

Le chancelier allemand Friedrich Merz a reconnu de son côté qu’il n’était pas « satisfait de ce résultat, dans le sens où [il] ne pense pas que ce soit une bonne chose. »

« Mais (…) il était évident, a-t-il ajouté, compte tenu de la situation initiale avec les États-Unis, qu’il n’était pas possible d’obtenir davantage. »

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