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HIROSHIMA / NAGASAKI : L’ESCALADE DU MAL

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ÉMISSION – Le projet Manhattan ou les prémices d’une désintégration

Lundi 4 août 2025 FRANCE Culture

De la découverte de la fission de l’atome dans les années 1930 au lancement du projet Manhattan dans les années 1940, dans quelles circonstances la première bombe atomique au plutonium a-t-elle été mise au point par les Américains ?

L’utilisation de la bombe atomique en 1945 marque une rupture, violente, dans l’histoire des conflits militaires. Jamais une arme n’avait provoqué autant de victimes en un seul geste…
Quelle mécanique a permis la création d’une arme dotée d’une telle capacité de destruction ? Quels moyens ont été mis en œuvre pour la fabriquer ?

Le projet Manhattan

La découverte à la fin des années 30, quasi simultanée, de la fission de l’atome et de la réaction en chaîne, va hâter le processus de fabrication de la première bombe atomique de l’histoire, made in USA. Une accélération d’autant plus vive que les physiciens à l’origine de ces découvertes sont, pour la plupart, des scientifiques allemands soumis au régime nazi.

Dès l’entrée en guerre des États-Unis en 1941, le président Roosevelt va mettre les bouchées doubles. Le projet Manhattan est lancé. Une industrie dotée de milliards de dollars, employant des centaines de milliers de personnes et les meilleurs scientifiques européens, est montée en un temps record.
Une course contre la montre face aux Allemands, que Roosevelt va confier à deux personnalités : le général Leslie Groves et le physicien Robert Oppenheimer

L’essai Trinity

Le 16 juillet 1945, soit trois semaines avant le bombardement d’Hiroshima, lors d’un test baptisé Trinity, la bombe au plutonium The Gadgetexplose dans le désert du Nouveau-Mexique.

Une bombe qui n’aurait, officiellement, pas fait de victimes…

Journal de la bombe : « 18 juillet 1945. Je pourrais n’être qu’une chose mort-née, simplement là pour effrayer l’autre. A-t-on saisi ma véritable nature ? Quel sera l’état du monde après moi ? Est-il trop tard pour que je disparaisse ? »

Avec Joshua Wheeler (historien, université de l’Iowa et du Nouveau-Mexique, USA), Yves Lenoir(ingénieur), Sébastien Philippe (physicien, Université de Princeton, USA), Frédéric Gloriant(historien, Centre interdisciplinaire sur les enjeux stratégiques), Jean-Marc Royer (ingénieur), et Harry Bernas (physicien, CNRS).