
RÉCEMMENT SUR METAHODOS :
MACRON RATTRAPÉ PAR UNE ACTION LÉGITIME DU FMI
https://metahodos.fr/2025/08/10/92154/
EXTRAIT : Bayrou ne cesse d’évoquer des sacrifices encore plus douloureux si son plan n’est pas adopté.
Le FMI et ses contraintes se profilent et pèsent – de fait – sur les marges de manœuvre de la France.
Une tutelle financière de la France «pourrait se poser», estime le FMI
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, évoquait l’humiliante hypothèse : l’arrivée du pompier financier FMI au chevet d’une France percluse de dettes. Nombreux sont désormais ceux qui craignent cette hypothèse seule – vraisemblablement – apte à compenser les considérables déficits et dettes du régime Macron.
ARTICLE – Un nouveau signal qui vire au rouge concernant la dette publique.
franceinfo – Claire Sergent. 15/08/2025
La France emprunte en 2025 plus cher que la plupart des pays d’Europe mais elle sait lever l’impôt ce qui rassure les investisseurs (photo d’illustration). (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Les taux à 10 ans de la dette française sont passés au-dessus de ceux de la Grèce mercredi 13 août mais c’est presque devenu récurrent depuis des mois maintenant. La première alerte remonte au 27 novembre 2024. Pour la première fois, la Grèce devenait un emprunteur plus sûr que la France aux yeux des investisseurs.
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Ce jour-là, cela ne concernait pas encore les taux auxquels s’échangent les emprunts français à 10 ans, ceux que l’on scrute, les plus importants au regard de l’état des finances d’un pays, mais les échéances plus courtes : 2, 5, 7 ans. Depuis, ils basculent tous régulièrement. On emprunte plus cher que l’Espagne, le Portugal, la Grèce. « La France est en train de devenir le bonnet d’âne de la zone euro », déplore l’économiste Sylvain Bersinger. « Seuls les Italiens sont encore pires mais on les rattrape jour après jour »,me dit-il.
« La France n’est pas dans une situation de faillite », rassure toutefois l’économiste Stéphanie Villers. Le pays sait lever l’impôt, alors que la Grèce avant la grave crise financière de 2010, avait une très forte économie souterraine et une très forte évasion fiscale. Elle n’a donc « pas besoin de l’intervention du FMI », selon l’économiste, contrairement à ce qu’on a pu entendre à plusieurs reprises ces derniers mois. Par ailleurs, Stéphanie Villers rappelle que « l’économie grecque est beaucoup plus petite que celle de la France », elle a donc « moins besoin d’emprunter » ce qui peut expliquer qu’on lui passe régulièrement devant. Et surtout à chaque fois que France Trésor – l’agence chargée de vendre la dette sur les marchés – lance des emprunts, tout part très rapidement, sans aucun problème.
L’épargne des Français, un pactole qui rassure
Deux semaines avant la rentrée et l’examen du budget, ça n’est toutefois pas anodin. C’est le signe de tensions toujours plus présentes. Depuis la dissolution, l’année dernière, la défiance s’est installée. Les marchés doutent de la capacité de la France à redresser la barre. « Ce qui est inquiétant, ce sont les taux d’intérêt », explique Nathalie Janson, professeure d’économie à Neoma Business School. Plus ils sont élevés, plus les intérêts à rembourser sont importants : 67 milliards d’euros rien que cette année.
Une chose rassure cependant les investisseurs, c’est « l’épargne record des Français », assure Stéphanie Villers, 6 000 milliards d’euros, presque deux fois plus que la dette. Ils se disent qu’en cas de crise, l’État pourra piocher dans cette épargne, en clair des impôts… Ce qui est un peu moins rassurant pour les épargnants français.