
LES 5 MESURES QUI TOUCHERONT DIRECTEMENT LES PERSONNES RETRAITÉES:
- Non indexation des pensions
- Suppression de l’abattement fiscal de 10 %
- Gel du barème des impôts sur le revenu (non prise en compte de l’inflation)
- Deremboursement )médicaments, soins, transports…)
- Gel des prestations sociales (autonomie, logement, minimum vieillesse, handicap … )
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1. ARTICLE – Fin de l’abattement fiscal : l’État veut économiser sur le dos des retraités, voici les chiffres visés par Bayrou
Par Francis Uliel – 06 Août 2025 NEXT PLZ
La nouvelle réforme axée sur l’abattement fiscal pourrait avoir un lourd impact sur les finances de millions de ménages, notamment pour les retraités.
Le mois dernier, le Premier ministre a remis en question le « fameux abattement de 10 % pour frais professionnels ». À noter que ce dispositif fiscal offre aux retraités un abattement de 10 % sur leurs frais professionnels dans le calcul de l’impôt sur le revenu. François Bayrou a ainsi annoncé son intention de le remplacer par un « forfait annuel » par personne retraitée. Tous les détails.
Une idée soutenue par la ministre des Comptes publics
Cette idée de réforme fiscale a fortement été défendue par Amélie de Montchalin devant le Sénat. Dans son propos, la ministre des Comptes publics a indiqué que le système actuel avantagerait principalement les plus riches. « Aujourd’hui, c’est un abattement anti-progressif. Plus vous êtes un retraité aisé, plus vous en bénéficiez. J’appelle à une forme de solidarité des retraités les plus aisés vers les retraités les plus modestes », a-t-elle déclaré. Plus clairement, un retraité qui perçoit une pension annuelle de 40 000 euros bénéficie d’un abattement de 4 000 euros. Soit 10 %. Et avec la fin de l’abattement fiscal, il sera réduit à 2 000 euros. Ainsi, plus le montant de la pension est élevée, plus le retraité sera imposé.
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Quel impact pourrait avoir ce nouveau calcul ?
Cette réforme affectera 1,4 million de contribuables, comme indiqué par l’Institut des politiques publiques (IPP). Soit environ un retraité sur douze. « Ce sont surtout les premiers qui devraient être mis à contribution bien davantage que les seconds ne seraient compensés », apprend-on de cette analyse relayée par le magazine Pleine Vie. Ceci étant, seulement 100 000 retraités (moins de 1 %) bénéficieraient réellement du nouveau forfait. Dans ce cas précis, sont concernés les ménages touchant des pensions modestes. Pour ces individus, la déduction fixe de 2 000 euros offrirait une réduction d’impôt plus favorable que le système actuel.
Les changements à connaitre pour éviter l’impôt
Comme vous l’aurez compris, l’abattement fiscal permet à des millions de retraités de réduire considérablement leur imposition. Autre exemple simple : un individu qui déclare 43 000 euros de pensions annuelles ne sera imposé que sur 38 700 euros. Ainsi, il réalise des économies considérables de plusieurs centaines d’euros. Si la réforme de François Bayrou est adoptée, ce même retraité verrait son revenu imposable augmenter à 41 000 euros.
De quoi entraîner une hausse de son impôt à 2 732 euros. Soit une augmentation de 345 euros par rapport à la situation actuelle. Toutefois, certains parviendront à éviter l’impôt grâce à leurs revenus modestes. Dans le système actuel, une personne n’est pas soumise à l’impôt si son revenu imposable annuel est inférieur à 17 436 euros… Avec la nouvelle reforme, ce seuil passerait à 19 500 euros.
2. ARTICLE – L’OFCE prévient : pourquoi 90 % des retraités risquent de tout perdre (ou presque) avec le plan Bayrou
Par Pauline 20 MINUTES
Imaginez‑vous profiter enfin d’une retraite bien méritée, quand soudain un coup de tonnerre politique vient tout bouleverser. Au cœur de l’été, la question ne se pose plus : le plan Bayrou, présenté comme la solution miracle au déficit public, inquiète et secoue tout l’Hexagone. La promesse d’un rétablissement budgétaire pèse sur la génération des seniors, faisant planer la menace d’un recul historique du pouvoir d’achat pour la grande majorité des retraités. Pourquoi cette alerte de l’OFCE résonne-t‑elle aussi fort ? Décodage d’un chantier qui fait vaciller la tranquillité des 17 millions de retraités, entre annonces, chiffres alarmants et interrogations sur l’avenir.
Un plan d’économies ambitieux qui inquiète : vers un bouleversement sans précédent pour les retraités
Depuis son arrivée à Matignon, François Bayrou n’a qu’un mot à la bouche : effort collectif. Face à une dette publique sous pression et aux yeux scrutateurs des marchés, le gouvernement engage une course contre la montre pour réduire le déficit à 4,6 % du PIB en 2026 (contre 5,8 % en 2024). Ce plan, ficelé autour de 43,8 milliards d’euros d’économies, ne fait pas dans la dentelle et s’attaque frontalement aux dépenses jugées « sensibles », dont la retraite.
Dans les grandes lignes, deux mesures font office de séisme : le gel de l’indexation des pensions sur l’inflation pour l’ensemble des retraités en 2026 (une première sous la Ve République), et la suppression de l’ancien abattement fiscal de 10 % sur les pensions au profit d’un forfait de 2 000 € par foyer. Derrière cette modernisation budgétaire, de nombreuses incertitudes planent : qui sera le plus affecté ? Le calcul est-il vraiment équitable ?
La véritable onde de choc survient lorsque l’OFCE révèle les résultats de son analyse : près de 90 % des retraités français risquent une perte sèche de pouvoir d’achat. Des chiffres qui, au‑delà de la polémique politique, font froid dans le dos. Car c’est toute une génération, déjà confrontée à la hausse des prix, qui se retrouve en première ligne.
Pourquoi la facture risque des’alourdir surtout pour les seniors
Côté gouvernement, le discours est rodé : il s’agit d’un partage de l’effort, où chacun doit mettre la main à la pâte. En réalité, les retraités semblent tout désignés pour endosser une part disproportionnée de la note. Pourquoi eux ? Parce que leur masse salariale continue de peser lourd dans les comptes publics, et que nombre d’entre eux ont un patrimoine ou une pension supérieure à la moyenne nationale.
Le plan touche deux nerfs sensibles : l’impôt sur le revenu, avec le remplacement de l’abattement proportionnel par un forfait, et le pouvoir d’achat, avec le gel des pensions. Concrètement, alors que jusqu’à présent chaque retraité bénéficiait d’un abattement équivalent à 10 % de sa pension pour le calcul d’impôt, ce dispositif sera remplacé par une déduction unique de 2 000 €, quels que soient les revenus. Résultat : les retraités percevant plus de 20 000 € annuels verront leur fiscalité grimper en flèche et leurs ressources nettes diminuer.
Côté pouvoir d’achat, le fameux gel de revalorisation n’est rien de moins qu’une année blanche : alors que les prix continuent d’augmenter, les retraites, elles, font du surplace. De quoi, selon les cas, réduire entre 0,7 % et 1 % du revenu annuel : cela peut paraître minime, mais, sur une pension moyenne, cela représente entre 200 et 400 € de perte en un an. Ajoutez à cela la nouvelle fiscalité, et l’addition devient particulièrement salée.
Pour visualiser l’impact, voici un tableau simplifié sur le nouveau calcul fiscal :Pension annuelleAncien abattement 10 %Nouveau forfait 2 000 €Pertes fiscales estimées15 000 €1 500 €2 000 €Aucune – léger gain20 000 €2 000 €2 000 €Neutre30 000 €3 000 €2 000 €Perte de 1 000 € d’abattement40 000 €4 000 €2 000 €Perte de 2 000 € d’abattement
Derrière les chiffres, des vies impactées : quand la réalité dépasse la politique
Au‑delà de la guerre des pourcentages, c’est le quotidien de chaque retraité qui est concrètement bouleversé par cette réforme. Pour les 17 millions de personnes concernées, c’est le scénario de la double peine : moins de revenus nets, plus de charges fixes, peu de solutions pour compenser. Les pensions, souvent le seul matelas financier à cet âge, fondent à vue d’œil.
La situation fait apparaître une réalité préoccupante : difficultés croissantes à couvrir les dépenses essentielles, réduction des loisirs, limitation des déplacements, et restrictions sur l’alimentation pour certains. Plus inquiétant encore, pour les plus vulnérables, le risque est d’être poussés vers la précarité : le moindre imprévu (santé, travaux, inflation) devient une source d’angoisse majeure. Les conséquences s’étendent également à l’économie locale, particulièrement dans les zones à forte proportion de seniors : la baisse de la consommation menace directement de nombreux emplois de proximité et la vitalité des commerces.
Vers une précarisation de masse ? Les conséquences sociales sous-estimées
Ce séisme social risque d’accélérer un phénomène déjà préoccupant : la fragilisation des plus de 65 ans. Alors que la France compte une part croissante de seniors, la contraction des ressources pourrait aggraver l’isolement, la fracture numérique, la santé mentale et physique de cette frange de la population. L’impact se fait sentir au quotidien : recours renforcé à l’aide alimentaire, files d’attente aux centres sociaux, et pressions grandissantes sur les associations caritatives. La solidarité familiale, quant à elle, est aussi appelée à la rescousse, avec des enfants ou petits-enfants sollicités en renfort. Un cercle vicieux dont personne ne sort vraiment gagnant.
Des pistes pour comprendre et éviter le pire : s’informer, agir, réagir
Face à la tempête, difficile de ne pas céder au découragement. Mais le sursaut, lui, est bel et bien là. Les syndicats et les associations se mobilisent : information, décryptages, campagnes de sensibilisation. Nombreux sont les seniors qui cherchent à comprendre ce qui les attend pour préparer leur budget 2026 et réclamer la révision du plan par les parlementaires. Alerter sur la situation constitue déjà une première forme d’action collective.
L’OFCE, tout en pointant du doigt l’injustice ressentie, propose quelques ajustements : réintroduire un abattement fiscal plus progressif, épargner totalement les petites retraites du gel, ou encore mettre sur la table des alternatives d’économies ciblées sur d’autres secteurs moins fragiles. La voie du dialogue semble ouverte, même si chaque décision implique nécessairement des compromis complexes.
Les leviers d’action : mobilisation, alternatives, dialogue avec les décideurs
Outre la mobilisation dans la rue ou sur les réseaux sociaux, les retraités et leurs familles sont invités à faire entendre leur voix auprès des élus. Signer des pétitions, participer aux débats publics, interpeller les pouvoirs publics : jamais la citoyenneté active n’a été aussi précieuse pour défendre le modèle social français. De nouveaux chantiers restent également à explorer, comme l’optimisation des dépenses administratives ou le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale, afin d’éviter de faire porter tout l’ajustement sur les épaules des aînés.
Ce qu’il faut retenir : le défi d’un équilibre entre redressement budgétaire et justice sociale
Le plan Bayrou, en visant une rigueur historique, met en lumière la tension permanente entre la nécessité de redresser les finances publiques et le devoir de solidarité envers ceux qui ont déjà largement contribué à l’effort national. Le danger actuel serait de transformer les retraités en variable d’ajustement budgétaire, au détriment de la justice sociale et de la cohésion intergénérationnelle. Préserver leur niveau de vie représente également un soutien à la consommation, à la santé publique, et plus largement à l’équilibre sociétal du pays.
L’enjeu fondamental réside donc dans la définition du pacte social que nous souhaitons pour demain. Comment répartir équitablement l’effort sans fragiliser toute une génération par des mesures d’austérité disproportionnées ? Une certitude s’impose : dans la France de 2026, la vigilance citoyenne et le débat démocratique seront plus essentiels que jamais pour trouver le juste équilibre entre assainissement des finances publiques et protection des plus vulnérables