
LA FRANCE N’ARRIVE PAS À PESER DANS LA RECHERCHE DE LA PAIX
Tour à tour Macron aura été ignoré dans ses exigences :
- Avant même la rencontre de Washington , Macron a réclamé – en pure perte – des sanctions nouvelles aux américains et européens. « Si nous voulons être libres, si nous voulons être indépendants, nous devons être craints, si nous voulons être craints, nous devons être forts. »
- Un cessez le feu immédiat ( D TRUMP lui préfère la recherche d’un accord de paix pour éviter une reprise des hostilités et le réarmement à l’issue d’un cessez le feu )
- L’affichage d’un front uni des membres de l’UE à Washington qu’il réclamait sans l’avoir obtenu
- L’élargissement de ce front européen hypothétique à l’Ukraine «notre volonté est de présenter un front uni entre Européens et Ukrainiens», et de demander aux Américains «jusqu’à quel point»
ils sont prêts à contribuer aux garanties de sécurité qui seraient offertes à l’Ukraine dans un accord de paix, a déclaré Macron. - La présence de l’Europe ( dont la France ) et de l’Ukraine en Alaska : elle a eu lieu entre les USA et la Russie
- Une prochaine réunion quadripartite : seule l’Ukraine et la Russie seront invités.
Par ailleurs Donald Trump prépare une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, les deux en ayant accepté le principe - Que cete réunion se tienne à Genève
- L’adhésion à l’OTAN : TRUMP évoque seulement des garanties de sécurité et les pays européens sont « invités « en suiveurs à y réfléchir – Macron préconise le renforcement continue de l’armée ukrainienne.
- Par ailleurs l’adhésion de l’Ukraine à l’UE semble catégoriquement exclue par la Russie
PAS DE PROPOSITION AU FOND ÉMANANT DE LA FRANCE
La France ne propose pas de solution de fond au conflit, en particulier sur les territoires – ceux ci sont pourtant au cœur d’une solution de paix.
La France refuse en effet de s’engager sur le cœur du conflit – les concessions territoriales – perdant toute chance de contribuer véritablement à sa fin .
« Nous n’avons pas parlé de ce sujet du tout aujourd’hui », a déclaré le président français à des journalistes. « Et pour deux raisons. D’abord, la priorité c’est les garanties de sécurité et, ensuite, on a dit “c’est ce qui doit être discuté en bilatéral et en trilatéral” », donc sans l’Ue et sans la France… courage
Elle ne se montre guère optimiste dans la réussite du processus et évoque déjà son échec en réclamant des sanctions complémentaires à négocier avec les EU
MACRON PREND LE RISQUE DE FRAGILISER L’ENTENTE ESQUISSÉE PAR LES EU AVEC L’UE
«Le président Trump croit en sa capacité à obtenir un accord», souligne le président français.
En cas d’échec, «il faudra augmenter les sanctions». À condition que les Américains suivent… La convergence affichée lundi entre les États-Unis et l’Europe demeure fragile et la France ne contribue pas à cette entente pourtant indispensable dans tous les cas de figure.
Donald Trump a seulement parlé d’une «coordination» avec les Européens. Les armées européennes sont – rappelons le – incapables d’envisager un déploiement militaire sans soutien américain.
FÉBRILITÉ ET HÉSITATIONS : «Je suis loin de crier victoire»
Concernant les garanties «sur le modèle de l’article 5» de l’Otan a laissé Emmanuel Macron dubitatif, laissant entrevoir des divergences entre Européens.
L’idée est notamment portée par l’Italie. «Le sujet n’est pas juridique mais militaire», a-t-il dit.
MACRON AFFAIBLI A L’EXTÉRIEUR COMME À L’INTÉRIEUR, PREND LE TISQUE MAJEUR D’AFFAIBLIR UN PROCESSUS DE PAIX SUI LUI ÉCHAPPE
Macron traite Poutine d’Ogre. Loin de son appel, en 2022, à ne pas humilier la Russie. Emmanuel Macron en a payé le prix, relégué à l’autre bout de la table gigantesque face à Vladimir Poutine. La France cherche une place dans cette affaire, une posture qui ne serait pas que médiatique, versatile et émotionnelle … ce qu’adore la presse.
«Est-ce que je pense que le président Poutine veut la paix? Si vous voulez mon intime conviction, non. Il veut la capitulation de l’Ukraine, c’est ça qu’il a proposé», a jugé le chef de l’État français.
Emmanuel Macron est affaibli sur la scène politique intérieure. Il a été – à Washington – l’un des plus faibles, sur le plan politique, autour de la table.
Sans majorité à l’Assemblée, son gouvernement – ni loyal ni efficace – ne tient qu’à un fil, alors il tente de jouer les médias et l’opinion publique, voulant convaincre que derrière les intérêts européens recouvrent ceux de la France, en brandissant – pour faire peur faute de réussir à convaincre – des conflits futurs.