
« BOOMERS »: BAYROU DÉPLORE DES « PROPOS DÉFORMÉS » …
… MAIS NE PEUT S’EMPÊCHER DE VISER À NOUVEAU LES BOOMERS ET RETRAITÉS
MERCREDI : LES JEUNES RENDUS EN ESCLAVAGE
Bayrou avait pointé la responsabilité des « boomers » dans l’explosion de la dette lors de son interview sur TF1 mercredi soir
Il avait pointé du doigt « le confort des boomers qui (…) considèrent que tout va très bien » malgré le niveau d’endettement colossal du pays.
Les « premières victimes » de cette situation « seront les plus jeunes des Français qui devront payer la dette pendant toute leur vie », avait-il mis en garde.
Avant d’ajouter: « Et on a réussi à leur faire croire qu’il fallait encore l’augmenter. Tout ça pour le confort de certains partis politiques et pour le confort des boomers (…) qui de ce point de vue-là considèrent que tout va bien », a-t-il déploré.
JEUDI : De la « guerre de génération » au démenti
Devant le MEDEF il réitéré ce qu’il croit être un conflit intergénérationnel ( les jeunes rendus en esclavage par les aînés) .:
« Cette guerre de génération est un des stigmates les plus révélateurs de la désinvolture de notre époque à l’égard des responsabilités qui sont les siennes.«
il a assuré que ses propos avaient « été déformés ».
Il a rappelé qu’il faisait lui-même partie des « boomers », cette génération née lors du baby-boom entre l’après-guerre et la moitié des années 1960. Or pour lui, c’est précisément cette génération « qui devrait être en première ligne pour protéger les plus jeunes (en prenant part à l’effort pour réduire la dette) ».
Ce jeudi, le Premier ministre a confirmé ses propos antérieurs qu’il voulait pourtant corriger :
il a estimé que la génération du baby-boom devait être la première à accepter de prendre part à l’effort pour protéger les plus jeunes de l’envolée de la dette.
« C’est exactement ce que j’ai dit et rien d’autre. J’ai même dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas cibler les retraités ».
Bayrou, tentant de démentir, reinsiste et alimente le conflit intergénérationnel qu’il désigne
« ceux qui ont profité de l’aisance de l’après-guerre, qui ont travaillé beaucoup, mais qui ont profité de cet élan-là devraient être aujourd’hui à (ses) côtés les premiers pour qu’on baisse la dette et que ce ne soit pas les plus jeunes qui soient obligés de la payer« .
Il est « immoral qu’une génération ne pense pas à la génération suivante, qu’elle lui impose sans le lui dire la charge d’avoir à payer pendant des décennies des facilités que nous avons rencontrées ».
« On ne peut pas redresser le pays si une partie importante ne décide pas d’y participer«
VENDREDI : À LA FOIRE AGRICOLE DE CHALONS : BAYROU REMET LE COUVERT
À la foire agricole de Châlons-en-Champagne, ce vendredi 29 août, François Bayrou n’a pas hésité à remettre le couvert.
« La dette, c’est l’esclavage des plus jeunes »,
a-t-il asséné, pointant du doigt les baby-boomers, ces retraités nés dans l’après-guerre. Selon lui, leur quête de confort a creusé un endettement qui pèse lourdement sur les nouvelles générations, bloquées dans leurs projets de vie et leur élan professionnel.
Mercredi,
sur TF1, le Premier ministre avait déjà créé la polémique en accusant les « boomers » d’avoir endetté le pays.
Jeudi,
il avait tenté de fementit.
Vendredi,
il revendique un écho positif : « J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui disaient : “On a parlé de nous” ». Pour le Premier ministre, les baby-boomers, qui ont « fait marcher le pays », ne peuvent ignorer la situation des jeunes, «alourdis par des engagements pris sans leur avis ». Un appel à la responsabilité collective, teinté de reproches