
1. L’ ANALYSE DE METAHODOS
UNE PRÉSENTATION HONNÊTE QUI CONTRASTE AVEC LES MYSTIFICATIONS DE L’EXÉCUTIF –
ET NE CACHE NI LA FORTE FISCALITÉ NOUVELLE NI UNE HAUSSE DES DÉPENSES
En données arrondies
Les hausses d’impôts de 27 Milliards ciblent principalement les grandes fortunes et entreprises ( projet Macron/Bayrou : 15 Milliards)
Les dépenses augmentent de 4 Milliards ( contre 30 dans le projet Macron/Bayrou) il y a une baisse de 14 Milliards ( principalement les aides aux entreprises ) mais augmentent de près de 20 Milliards au bénéfice des plus modeste et d’une relance .
L’effort ( de réduction du déficit) s’affiche à 22 Milliards ( 44 dans plan Macron/Bayrou) : 27 de fiscalité – 4 de dépenses supplémentaires.
Au total, une présentation – certes trop tardive – qui contraste avec l’exécutif qui cachait la vérité sur des impôts à 15 MILLIARDS et des dépenses nouvelles de 30 MILLIARDS
4 MISES À JOUR (MÀJ 1)
A. CE QUI N’EMPÊCHE PAS LIBÉRATION DE TITRER DE MANIÈRE TROMPEUSE :
« 14 milliards d’économies et 26,9 milliards de nouvelles recettes : le plan du Parti socialiste pour réduire le déficit public »
Oubliant de dire que les 14 MILLIARDS d’économies sont sur compensées par 20 MILLIARDS de dépenses nouvelles.
B. NI BFM QUI TITRE :
« 23 milliards d’euros d’économies au lieu de 44: les parlementaires socialistes présentent leur contre-budget à Blois »
Ce média, certainement habitué à parler d’économie lorsqu’il s’agit de réduction du deficit, reprend la tromperie du gouvernement Bayrou. Il n’a pas d’économie ( baisse de dépenses), les dépenses augmentent de 4 MILLIARDS.
C. L’EXPRESS PRÉSENTE LA MÊME CONTRE-VÉRITÉ DANS SON TITRE
« 14 milliards d’économies : le PS se dit « volontaire » pour Matignon et présente son budget alternatif »
D. PUBLIC SÉNAT S’ÉGARE EGALEMENT
En titrant : « Retraite à 62 ans, 900 euros de plus pour les bas salaires, économies réduites à 21 milliards d’euros : « L’autre chemin » du PS pour le budget » . Confusion entre économies et réduction du déficit.
Le PS présente son programme budgétaire alternatif qui lui donne une certaine crédibilité pour une alternance prochaine ?
«Nous sommes volontaires pour être les suivants !».
Le PS convoite Matignon à l’approche de la probable chute du gouvernement Bayrou, lors du vote de confiance du 8 septembre.
En plus de proposer une suspension immédiate de la réforme des retraites, le parti promet une réduction du déficit deux fois moindre que celle de Macron/ Bayrou, avec un déficit à 5% du PIB pour 2026 et 2,8% en 2032. Le passage sous les 3% se ferait en 2032 plutôt qu’en 2029.
LE DÉTAIL : DE FORTES HAUSSES D’IMPÔTS, DES AIDES AUX ENTREPRISES SUPPRIMÉES ET QUELQUES AUTRES ÉCONOMIES, DES DÉPENSES EN PLUS
Côté dépenses, 5,4 milliards d’économies sont attendues en rationalisant les fonctions supports, le fonctionnement des agences, les prestations de cabinet de conseil ainsi que l’immobilier et les achats de l’État qui connaissent des «dérapages».
Il y a également un engagement à réduire les avantages excessifs dont bénéficient les élus.
Autre piste : «Nous devons réduire les aides aux entreprises» à hauteur de 4 milliards d’euros d’économies. ( le crédit impôt recherche, la niche « armateurs », le « pacte Dutreil », ainsi que le crédit d’impôt sur les services à la personne ).
D’autres économies à hauteur de 4,6 milliards d’euros, sur les dépenses de la protection sociale,( l’encadrement du cumul emploi-retraite et des indemnités de rupture conventionnelle pour les revenus très élevés (1,5 milliard d’euros d’économies), une optimisation de la régulation des prix des médicaments, et un renforcement de la pertinence des prescriptions de soin (2,7 milliards d’euros d’économies), un «choc de prévention», ( alcool, tabac, sédentarité ) pour 0,4 milliard d’euros d’économie.
Le PS prevoit 26,9 milliards d’euros de recettes, «grâce à la mise à contribution des grands gagnants du macronisme : les grandes fortunes et les grandes entreprises»,
La mesure phare est la taxe Zucman, qui propose une imposition minimale de 2% pour les patrimoines dépassant les 100 millions d’euros. Elle rapporterait 15 milliards d’euros. S’y ajouterait une refonte de la fiscalité sur les dividendes et plus-values (3,8 milliards d’euros), un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et sociale (3,2 milliards d’euros).
Pour les grandes entreprises«Dès 2026 nous pouvons récupérer 2,9 milliards d’exonérations de cotisations sociales pour les entreprises, pour financer les besoins de la sécurité sociale»
Le PS prévoit un prélèvement social de 1% sur les très grandes successions ainsi qu’une contribution GAFAM
Enfin : une taxe sur la «malbouffe», visant les produits ultratransformés, rapportant 0,2 milliards d’euros. Et ce afin que «les industriels de l’industrie agro-alimentaire modifient leurs comportements».
Les socialistes envisagent aussi 6 milliards d’euros pour soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs, en augmentant le salaire net via une baisse de la CSG sur les revenus du travail, pour les salaires allant jusqu’à 1 920 euros nets par mois. «Pour un smic sur une année cela correspondrait à un salaire net supérieur de 900 euros par an». Pour un couple, avec 2 enfants, c’est un gain de pouvoir d’achat de 1 500 euros par an avance le PS.
Un volet investissement à hauteur de 10 milliards d’euros. ( le logement, les modes de transports collectifs et décarbonés, l’hôpital, les Ehpad, crèches publiques, l’école publique )
DEUX MESURES POPUL(ISTES ?)AIRES : RETRAITE ET SALAIRE MINIMUM
Le budget 2026 alternatif du PS prévoit aussi « l’impérative suspension immédiate de la réforme des retraites » ( retour à 62 ans ) et une hausse du salaire net jusqu’à 1 920 euros net par mois, via la baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du travail.
LES RETRAITÉS BOOMERS ÉPARGNÉS
Une troisième annonce en creux qui devra rassurer les retraités stigmatisés par Macron/Bayrou: les mesures fiscales relatives à cette catégorie ne sont pas reprises. ( gel du barème des impôts, gel des retraites, suppression de la déduction pour frais, suppressions d’aides sociales et médicales ).
IL CONVIENT À PRÉSENT DE VÉRIFIER LA CRÉDIBILITÉ, LA FAISABILITÉ DES MESURES, LEUR IMPACT
Le Ps s’est mis au centre de l’actualité dans le contexte de la chute attendue du gouvernement – y compris par Bayrou et Macron – et les prochains jours seront sans nul doute occupés à vérifier :
– la faisabilité des mesures,
– la véracité des chiffres annoncés et
– leur impact économique et social.
DEUX MISES À JOUR (MÀJ 2)
LES PREMIETES CRITIQUES
« Contre-budget socialiste : la gauche la plus dangereuse du monde »
TITRE L’OPINION
« On savait – écrit l’Opinion – que la droite française pouvait être « la plus bête du monde ». Il faut maintenant compter avec une gauche « la plus dangereuse du globe ». La preuve ? Le contre-budget présenté par le Parti socialiste, à dix jours d’un vote de confiance qui devrait précipiter la chute du Premier ministre et le chaos de la nation. Que le plan alternatif d’Olivier Faure soit « de gauche » et « anti-Bayrou », rien de plus légitime. Mais que, sous l’influence néfaste des insoumis, ses mesures tracent un « autre chemin »… vers le précipice démontre qu’il paraît bien fragile de compter sur les socialistes pour éviter le pire. »
« Budget 2026 : le PS et ses vieux démons fiscaux »
TITRE LES ÉCHOS
Qui poursuit : « Le Parti socialiste se positionne pour Matignon en détaillant un contre-budget visant à réduire le déficit sans provoquer de récession. La copie n’est pas à la hauteur du défi….
Le PS, positionné dans l’après-Bayrou, se présente de son côté comme « le parti de la solution », en affichant un contre-budget détaillé qui a le mérite d’exister. Et de viser, de fait, le retour sous les 3 % de déficit, même si cette échéance est renvoyée trop loin (2032) pour être jugée crédible, notamment par nos partenaires européens.
La part belle aux hausses d’impôts
Reste que le PS, malgré le virage vers la politique de l’offre opéré par François Hollande au cours de son mandat, n’a toujours pas retenu les leçons de 2012. Son plan, même s’il s’en défend, fait la part belle aux hausses d’impôts (27 milliards), sachant que le volet économies contient lui-même des hausses de prélèvements (niches fiscales…)
En outre, les taxes sur le capital qu’il comprend auraient des effets ravageurs sur l’économie et ne procureraient pas les recettes visées (comme constaté en 2012-2013). La faisabilité juridique d’une CSG à taux différencié pour les bas salaires apparaît également discutable (une mesure similaire avait été retoquée sous Hollande). Quant au retour en arrière promis sur la retraite à 64 ans, il pénaliserait toute la trajectoire budgétaire, et provoquerait de fortes secousses sur les marchés.
Mais au final, au-delà du détail des mesures, c’est surtout l’écart sur la réduction du déficit visée pour 2026 – du simple au double entre le PS et le gouvernement Bayrou – qui inquiète et qui souligne l’ampleur du défi à venir pour faire voter un budget avant le 31 décembre. Quel que soit le gouvernement en place. »
2. ARTICLE – Taxe Zucman, baisse des aides aux entreprises… Que contient le « contre-budget » des socialistes ?
Les socialistes ont présenté ce samedi leurs propositions budgétaires. Elles prévoient un effort de 21,7 milliards d’euros en 2026 et de ramener le déficit sous les 3 % en six ans.
MAXENCE ARMANT. 30 AOÛT 2025
Moins de 24 heures après avoir indiqué être « volontaire » à gouverner, le Parti socialiste (PS) a présenté, ce samedi, son très attendu « contre-budget », lors de ses universités d’été, à Blois. Ce qui devait normalement constituer des contre-propositions budgétaires au plan Bayrou, et n’être dévoilé qu’à l’Automne, a pris l’allure d’une véritable feuille de route budgétaire. « Il n’y a pas de contre-propositions à un budget qui n’existe plus, a justifié Luc Broussy, président du Conseil national du parti, anticipant une chute de François Bayrou le 8 septembre. Les socialistes sont dans une posture de gouvernance possible ».
Concrètement, leur budget alternatif prévoit un effort de 21,7 milliards d’euros en 2026, soit deux fois moins que les 44 milliards souhaités par François Bayrou.
Ce gain budgétaire serait atteint grâce à une hausse des recettes de 26,9 milliards d’euros et une baisse des dépenses de 14 milliards, ainsi qu’à un plan de relance et de soutien aux plus modestes d’une valeur de 19,2 milliards (26,9 + 14 – 19,2).
L’effort global visant à assainir les finances publiques, et donc ramener le déficit en dessous de la barre des 3 %, serait amené à être réparti sur sept années, au lieu des quatre prévues par Bercy.
Hausses d’impôts ciblées sur les plus riches
Côté recettes, les hausses d’impôts ciblent principalement les grandes fortunes et entreprises. A commencer par la fameuse « taxe Zucman », qui touche les individus dotés d’un patrimoine d’au moins 100 millions d’euros.
Les socialistes espèrent en tirer 15 milliards d’euros par an. De plus, une refonte de la fiscalité sur les dividendes et les plus-values, notamment le prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax », est censée rapporter 3,8 milliards d’euros. Auxquels viendraient s’ajouter 3,2 milliards récupérés dans la lutte contre la fraude fiscale et sociale.