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VERS UN BUDGET 2026 SANS VOTE DE L’ASSEMBLÉE ? : LE 23 AOÛT, METAHODOS AVAIT ANTICIPÉ UNE TELLE IMPOSSIBILITÉ POUR MACRON

1. POUR S.LECORNU, BÂTIR UN BUDGET ÉCHAPPANT À LA CENSURE SEMBLE HORS DE PORTÉE »

Lit-on dans l’article du Monde ci contre, il en était de même pour Bayrou, et dans une moindre mesure pour BARNIER.

Le Président Macron n’est plus en mesure de trouver une majorité parlementaire, même éphémère… Il n’a pas davantage de majorité présidentielle.

2. VERS UN BUDGET 2026 NON ADOPTÉ PAR LE PARLEMENT ET SIMPLEMENT RECONDUIT PAR ORDONNANCE ?

Écrivait Metahodos le 23 AOÛT 2025. Aujourd’hui la situation n’a pas vraiment changées les trois derniers premiers ministres de Macron sont face à une une majorité introuvable au sein de l’Assemblée Nationale.

Nous poursuivions :

UN BUDGET MACRONIEN « LUCIDE ET COURAGEUX », SANS ALTERNATIVE AUCUNE

C’est à prendre ou à laisser. Les élus doivent l’accepter et ne pas en discuter : est-ce le message – bien peu démocratique et encore moins républicain – du président ? 

« Seule l’adhésion des Français peut changer les choses » indique Bayrou qui oppose les français à la « classe politique qui a une vision à court terme « .

Il se met lui même en situation de blocage sur le budget; on ne voit pas comment les français exprimeraient leur accord … le 10 septembre approche, ni comment la classe politique varierait.

Emmanuel Macron juge que François Bayrou « a les capacités » pour tenir le gouvernement jusqu’à la fin de son mandat et répète qu’il ne veut pas de nouvelle dissolution, estimant que c’est « aux responsables politiques de savoir travailler ensemble ».

François Bayrou « est mon ami… mon compagnon de route. Il a les capacités pour tenir ce gouvernement qui n’est pas habituel », plaide, mardi 19 août, dans Paris Match le président qui « espère » que le premier ministre pourra rester jusqu’en 2027. Il défend le plan d’économies budgétaires « lucide et courageux » du chef du gouvernement, « que nous avons longuement préparé ensemble ».

UN BUDGET ET UN PLAN QUI PRÉVOIENT SURTOUT DES IMPÔTS ET DES AMPUTATIONS DE POUVOIR D’ACHAT

L’exécutif ( Bayrou, avec le soutien de Macron et le patronat ) qui ne parvient pas à réduire les dépenses administratives ( hausse de 30 MILLIARDS DES DÉPENSES ) et à charger fiscalement ceux qui ont bénéficié des baisses antérieures d’impôts veut réduire la dette avec des mesures touchant les catégories populaires et moyennes :

  • Une augmentation générale des impôts sur le revenu par le biais de l’année blanche,
  • Une baisse générale des prestations sociales,
  • Un deremboursement des médicaments ( doublement de la franchise)
  • Une moindre prise en charge des MLD, 
  • Une réduction des indemnités d’arrêt de travail,
  • Une réduction des indemnités chômage,
  • Une hausse spécifique des impôts pour les retraités,
  • Un gel des retraites ( et des traitements des fonctionnaires ? ) 
  • La suppression de jours fériés 

Ces mesures sont vécues comme un cocktail explosif, et perçues comme une provocation de trop par une partie de la population déjà durement touchée par l’inflation, les hausses d’impôts locaux et la crise du pouvoir d’achat.

Le mouvement du 10 septembre entend s’y opposer. Mais l’exécutif tient bon, c’est un manque de compréhension de la part des français qui fait obstacle. Les vidéos du PM illustrent la situation : la vérité ( même totalement camouflée – particulièrement sur une double augmentation conséquente de la fiscalité et des dépenses de l’Etat ) est dite et indiscutable.

VERS UN BUDGET ADOPTÉ PAR ORDONNANCE ?

Cette hypothèse n’est pas à écarter et figure certainement dans les hypothèses échafaudées par les deux têtes de l’exécutif.

3. ARTICLE – « Sébastien Lecornu rompt avec l’arrogance et le mépris, mais l’humilité et la modestie ne suffiront pas à enclencher le dialogue 

Nathalie Segaunes LE MONDE 23 09 25

Le premier ministre cherche à rétablir la confiance avec les partenaires sociaux et avec les socialistes mais il n’a pas encore abordé de front le cœur du problème, l’élaboration du budget, observe dans sa chronique Nathalie Segaunes, journaliste au service Politique.

Sébastien Lecornu peut-il réussir là où Michel Barnier et François Bayrou ont échoué ? Dans une France profondément marquée par la colère et par l’envie de renverser la table, dans un paysage politique fragmenté comme jamais, la tâche qui incombe au nouveau premier ministre, bâtir un budget pour 2026 échappant à la censure, semble hors de portée.

Sans majorité à l’Assemblée nationale, sous la menace d’une censure immédiate par le Rassemblement national et La France insoumise (LFI), Sébastien Lecornu doit faire des concessions à la gauche sans perdre la droite. Et le temps lui est compté : contraint par le calendrier constitutionnel, il doit déposer au plus tard le 13 octobre le projet de loi de finances sur le bureau de l’Assemblée nationale.

Depuis sa nomination le 9 septembre, l’ancien ministre des armées, économe de sa parole, a fait quelques gestes symboliques : abandon de la suppression de deux jours fériés envisagée par son prédécesseur, fin des avantages à vie des anciens premiers ministres, sacrifice d’un serpent de mer – le SNU (Service national universel) –, ouverture de maisons France Santé… Autant d’annonces destinées à faire baisser la pression.

Rétablir la confiance

Mais le nouveau premier ministre, qui entreprend à partir du 22 septembre un nouveau cycle de concertations, n’a pas encore abordé de front le cœur du problème, l’élaboration du budget. Méthodique et pragmatique, il cherche d’abord à rétablir la confiance avec les partenaires sociaux et avec les députés socialistes, qui occupent un rôle pivot à l’Assemblée nationale.

Les premiers ont été échaudés par l’échec du « conclave » sur les retraites instauré par François Bayrou. Les seconds gardent un goût amer de l’été 2025, durant lequel le président du MoDem a décidé de « se jeter du haut des tours de Notre-Dame », pour reprendre la formule de Chateaubriand à propos du gouvernement Polignac en 1830, avant même d’engager la moindre discussion avec eux. « En choisissant le vote de confiance, François Bayrou a rendu plus périlleux l’exercice pour son successeur », regrette Manuel Valls, ministre des outre-mer démissionnaire.

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