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RESTOS DU COEUR : 40 ANS ET TOUJOURS INDISPENSABLES – ON NE FÊTE PAS UNE DÉFAITE

1. LE MESSAGE DES RESTOS DU CŒUR

Bonjour Madame, Monsieur,

Le 26 septembre 1985, Coluche lançait sa petite idée.

Coluche ne comprenait pas qu’au pays de la bouffe, des centaines de milliers de personnes n’aient rien à manger.  

Ce jour-là, sa voix a résonné sur les ondes pour lancer l’idée d’une cantine et un appel à la solidarité.

40 ans plus tard, les Restos sont toujours là.

Parce qu’un repas, c’est bien plus qu’une assiette. C’est une écoute, un sourire, un peu de dignité, une main sur l’épaule quand tout vacille.

Sans Coluche, ça n’existerait pas.
Et sans vous, ça n’existerait plus.

Alors merci.

Merci à Coluche qui a osé dire « il faut le faire« .

Merci à tous les bénévoles qui donnent de leur temps et de leur cœur. Merci à tous les donateurs qui par leur générosité rendent chaque repas possible.

Merci à vous toutes et tous qui croyez encore que la solidarité change tout.

Les Restos du Cœur, c’est vous, c’est nous, c’est eux.

Et tant qu’il y aura des cœurs, il y aura les Restos.

3. ARTICLE – « C’est une défaite pour la société » : pourquoi les Restos ne fêtent pas leurs 40 ans

« Il n’y a pas d’anniversaire à célébrer », affirme le trésorier bénévole de l’association qui déplore une hausse de la précarité en France. Comment l’association trouve les ressources pour remplir la mission sociale dont elle s’est saisie ?

Les Restos sont devenus un pilier de la politique sociale du pays puisqu’ils assurent plus d’un tiers de l’aide alimentaire en France.
Les Restos sont devenus un pilier de la politique sociale du pays puisqu’ils assurent plus d’un tiers de l’aide alimentaire en France. | JÉRÔME FOUQUET/OUEST-FRANCE

Ouest-France Mathilde GOLLA.Publié le 26/09/2025 

« Si nous ne faisons rien, même les Restos du cœur pourraient fermer ». L’alerte lancée en 2023 par Patrice Douret, président de l’association, a été un électrochoc suivi d’une vague de solidarité. Il faut dire que la disparition de l’association née de l’appel de Coluche il y a quarante ans est inconcevable, tant elle s’est imposée comme un outil de lutte contre la grande précarité.

Au lancement de la première cantine gratuite le 26 septembre en 1985 à Gennevilliers (Île-de-France), l’humoriste envisage de servir 1 000 repas par jour et vise 60 000 pour toute la France. Un chiffre rapidement pulvérisé puisque la première campagne a finalement livré 8,5 millions de paniers-repas.

Quarante ans plus tard, les Restos comptent 2 300 centres et ont distribué 163 millions de repas sur la campagne 2023-2024. C’est « le second chiffre le plus élevé de notre histoire après les 171 millions de 2022-2023 », précise Jean-Michel Richard, trésorier bénévole de l’association. L’idée lancée « comme ça » par Coluche, est progressivement devenue un pilier de la politique sociale du pays puisqu’elle assure plus d’un tiers de l’aide alimentaire en France.

Les Restos ont « un rôle central » en France

« Ce sont les associations qui se chargent d’atténuer la précarité en France, c’est très clair, même si la puissance publique nous aide »,souligne Jean-Michel Richard. Près de 40 % (104 millions d’euros en 2024) des ressources de l’association proviennent de subventions de l’État et de l’Union européenne, selon un rapport de la Cour des comptes pour qui « l’organisme joue un rôle central en matière d’aide alimentaire ».

Mais les Restos tournent avant tout grâce à la générosité des Français puisque les dons ont permis de récolter 187 millions d’euros en 2024, 60 % du budget. Enfin, les recettes commerciales tirées de la vente de la billetterie des spectacles et de produits dérivés, celles des Enfoirés, rapporte 15 millions d’euros. La tournée permet aussi d’asseoir la notoriété, de sensibiliser de nouveau public et donne de la visibilité. « Ça fait aussi perdurer l’image développée par Coluche avec le monde du spectacle », souligne Jean-Michel Richard.

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