
1. Lecornu annonce un budget « de compromis », mélange macronien de « ni ni « et de « en même temps » – ET DE RECULADES ?
Il y a également une dose de « reculade » : un déficit de 4,7% … contre 4,6 % prévu par Bayrou avec le soutien de Macron.
Alors qu’il déclarait « la priorité aux économies «, il annoncé des dépenses nouvelles pour la santé (5 MDS) et les retraites (6MDS) ( desindexation ou pas ? Rien n’est précisé ). ( annonce d’une amélioration de la retraite des femmes
Rappelons que le budget Bayrou/Macron augmentait les dépenses de 30 MDS
Le premier ministre a par ailleurs annoncé une réduction de 6 milliards d’euros du train de vie de l’État.
2. PAS PLUS DE TRANDPARENCE ET DE CLARTÉ QUE BAYROU – UNE PROMESSE DÉJÀ RENIÉE ?
Il annonçait aussi une présentation plus claire que celle de son prédécesseur, on attend encore. Interrogé plus précisément sur les grandes orientations qu’il souhaite donner, M. Lecornu ne donne pas beaucoup de détails.
Sébastien Lecornu assure, dans un entretien au « Parisien », qu’il ne présentera pas un « budget d’austérité et de régression sociale ». Il ajoute qu’il nommera son gouvernement « avant le début des travaux parlementaires ».
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, a présenté, dans une interview au Parisien publiée vendredi 26 septembre, les principaux chantiers qui l’attendent, dont la présentation du budget 2026.
« Je présenterai un budget qui tiendra compte des premières consultations que j’ai eues avec l’ensemble des organisations syndicales et patronales, et des formations politiques. C’est ce budget qui sera ensuite débattu et amendé par le Parlement à l’automne », explique-t-il, assurant vouloir « revenir au travail parlementaire », à savoir le dialogue et le « compromis ».
3. UNE PROMESSE NOUVELLE : NE PAS AGGRAVER LA FISCALITÉ GLOBALE ( des hausses compensées par des baisses ) –
MAIS AMPUTERA T IL – EN M’ TEMPS – LE POUVOIR D’ACHAT ?
Il indique que le gouvernement n’envisageait pas un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Il irait vers un entre-deux bien macronie qu’il n’a pas encore défini via des dispositifs qui taxeront les plus aisés.
Car il faudrait « être sourd pour ne pas entendre que les Français nous demandent plus de justice fiscale », a-t-il admis.
Ces mesures ne devraient toutefois pas augmenter le niveau de prélèvements obligatoires français, l’un des plus élevés du monde. « Je ne le veux pas », tranche Sébastien Lecornu. Ainsi, « je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront », déclare-t-il sans donner plus de détails.
Le budget Bayrou/Macron augmentait la fiscalité de 15 Milliards, rappelons le. Il réduisait par ailleurs le pouvoir d’achat des français par la baisse de prestations ( sociales, chômage, médicales notamment )
Sébastien Lecornu a dit lors d’une réunion lundi avec ses alliés du «socle commun» que son futur gouvernement ferait des «propositions» de baisse d’impôts «notamment en faveur du travail», alors que les socialistes réclament entre autres une baisse ciblée de la CSG, ont rapporté des participants à l’AFP.
Une « baisse réelle des dépenses publiques.« ?
Sébastien Lecornu estime qu’un débat sur la fiscalité doit aller « de pair avec la baisse réelle des dépenses publiques.«
Rappelons que le budget Bayrou/Macron prévoyait une hausse des dépenses publiques de 30 Milliards
4. ARTICLE – ISF, taxe Zucman, retraites… Sébastien Lecornu dévoile (enfin) sa feuille de route fiscale
Article de Xavier Martinage CAPITAL FRANCE 26 09 25
Après l’échec de la réunion avec l’intersyndicale cette semaine, la première feuille de route fiscale de Sébastien Lecornu était très attendue. Le nouveau Premier ministre exclut avant tout un «budget d’austérité et de régression sociale».
Les premiers jours de Sébastien Lecornu à Matignon sont scrutés de près, et ils n’ont pas débuté sous les meilleurs auspices. Un premier rendez-vous avait lieu mercredi 24 septembre avec l’intersyndicale, mais celui-ci a été… manqué puisque les organisations syndicales ont d’ores et déjà appelé à la mobilisation le 2 octobre prochain. «C’est une occasion manquée. Le compte n’y est pas. Le Premier ministre n’a apporté aucune, aucune réponse claire», a notamment tancé la CFDT. Mais le nouveau Premier ministre veut tenter de rassurer, et auprès du Parisien, il vient de dévoiler ce vendredi 26 septembre sa toute première feuille de route fiscale. Que faut-il en retenir ?
Un budget «robuste aux alentours de 4,7% de déficit»
Dans son propos liminaire, le nouveau locataire de Matignon a été clair : «Il est hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale.» Pourquoi ? «Parce qu’il y a des attentes sociales fortes dans notre pays.» Malgré le budget proposé par François Bayrou, Sébastien Lecornu affirme qu’il va tenir compte de ses consultations avec les organisations syndicales et va «repartir d’une feuille blanche». Pour cela, il compte proposer «un projet robuste aux alentours de 4,7% de déficit», contrairement aux 4,6% prévus par François Bayrou. Pour expliquer cela, il cite la suppression des deux jours fériés à laquelle il renonce.
Pas de suspension de la réforme des retraites
Autre sujet sensible et de revendication des organisations syndicales : la réforme des retraites. Rappelant qu’aucun gouvernement «n’a jamais remis en cause une réforme des retraites d’un gouvernement précédent», le Premier ministre se dit ouvert au débat et ne considère d’ailleurs pas que la réforme Borne «est achevée». En revanche, il s’oppose à une suspension de la réforme, «ça ne réglerait aucun problème», affirme-t-il, notamment parce que certains éléments de cette réforme sont «utiles aux salariés». Il cite la majoration de la retraite minimale de 100 euros par mois, la création d’une assurance vieillesse pour les aidants, ou la surcote des pensions pour les mères de famille dès 63 ans.
Pas de taxe Zucman, mais plus de «justice sociale»
Reprenant à certains égards les arguments mis en avant par le fondateur de Mistral AI, Arthur Mensch, le Premier ministre répond à la gauche qui souhaite absolument mettre en place la taxe Zucman. «Est-ce que la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ?», questionne-t-il dans Le Parisien. Et de répondre : «Personnellement, je ne le crois pas.» En revanche, Sébastien Lecornu concède qu’il faudrait «être sourd pour ne pas entendre que les Français demandent plus de justice fiscale». Un sujet qu’on «ne peut pas balayer d’un revers de main», ajoute-t-il, notamment en vue du redressement des finances publiques.
Pas de retour de l’ISF
Poursuivant son argumentaire sur le débat sur la taxe Zucman, qui ne prend pas, selon lui, assez en compte «les impacts en termes d’emploi, d’investissement et de compétitivité», Sébastien Lecornu a mis fin aux rumeurs d’un retour de l’Impôt sur la fortune (ISF) : «Le gouvernement ne l’envisage pas.»
Assurance-chômage : traquer les abus
La réforme de l’assurance-chômage, réclamée par certains élus du bloc central, est-elle une piste à envisager dans le cadre du budget 2026 ? Là aussi, le Premier ministre se montre prudent, qualifiant le sujet «d’avenir». Il met l’accent sur les ruptures conventionnelles, dont «tout le monde convient (qu’elles) peuvent donner lieu à des abus». Sur cette question, il plaide une nouvelle fois pour le dialogue social.
Vers une réforme de l’aide médicale d’Etat
Citant un rapport qui fait des «préconisations», Sébastien Lecornu laisse entendre qu’il ne compte pas supprimer l’aide médicale d’Etat. Toutefois, des «évolutions»sont envisageables notamment pour lutter contre la fraude. Il plaide pour «l’efficacité plutôt que les effets de manche».
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L’Etat doit donner l’exemple
Enfin, dernière leçon à tirer de cette première feuille de route : l’exemple que doit donner l’Etat pour réaliser des économies. Sébastien Lecornu envisage de réduire de six milliards d’euros «le train de vie» de l’Etat afin qu’il«donne l’exemple». Il va aussi présenter au Conseil des ministres un «projet de loi ambitieux de lutte contre les fraudes sociales et fiscales» et un plan pour une «meilleure maîtrise des dépenses sociales et des collectivités territoriales»
5. Les 21 promesses faites en seulement qqs jours avant la constitution du gouvernement :
– « les ruptures » le fond et sur la forme » annoncées lors de sa passation de pouvoir avec François Bayrou devraient sembler assez faibles : les principaux ministres devraient rester … après des consultations qui auront duré – un record environ un mois.
( dans le creux des promesses – que Lecornu se garde bien d’évoquer contredisant ainsi sa promesse de rupture dans la présentation du budget – il y a le maintien de nombre de mesures du budget Bayrou /Macron : par exemple, la baisse des prestations sociales, les avantages des prestations à domicile …) (Avant que le projet de budget ne soit connu ! )
– Les 500 centres de santé à construire ( à 30 minutes de chaque français)
– La décentralisation
– Le statut de l’élu
– La transparence budgétaire
– La réforme de l’Etat pour la maîtrise budgétaire. ( Réduction de 6 milliards )
Le premier ministre a chargé deux hauts fonctionnaires de lui faire des propositions pour améliorer l’organisation et renforcer l’efficacité du service public.
( déjà annoncé : Mise en extinction» du SNU, délégations interministérielles… Sébastien Lecornu relance la chasse aux agences et comités inutiles ) d’efficacité.
« La volonté est d’accélérer sur ces sujets en boucle courte, plutôt que de faire des cycles très longs comme cela était privilégié sous François Bayrou », précise une source gouvernementale
Ex-premiers ministres, communication, frais de Matignon… en réalité Lecornu multiplie les annonces d’économies «symboliques» et « médiatiques «
– La baisse des avantages des ministres ( uniquement les 1er ministre ) mise en œuvre partiellement et en trompe l’œil : les avantages seront conservés pendant 10 ans ( voiture, chauffeur, garde du corps, secrétariat… )
– Le non accroissement global de la fiscalité ( y compris non amputation du pouvoir d’achat par réduction des prestations financées par le budget ? )
– il annonce baisser les impôts pour les entreprises
– mettre en place des mesures de justice sociale
– un renforcement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), plus connue sous le nom de «surtaxe Sarkozy». Mise en place en 2012 à titre temporaire, cette taxe ajoute 3% d’impôt pour les revenus supérieurs à 250 000 euros (500 000 pour un couple), et 4% au-delà de 500 000 euros par personne (1 million pour un couple). Bien que son rendement ne soit pas officiellement publié, il aurait dépassé 1,5 milliard d’euros en 2022, et pourrait être encore plus élevé aujourd’hui. Le gouvernement envisage d’introduire un nouveau palier, ce qui permettrait de générer jusqu’à 1 milliard d’euros supplémentaires pour les finances publiques. Cette prolongation en 2026 la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR). Créé l’an dernier à l’initiative de Michel Barnier, ce mécanisme garantit que les contribuables les plus aisés s’acquittent d’un minimum de 20% d’impôt sur leurs revenus. (Une reconduction d’un an pourrait rapporter environ 1,5 milliard d’euros selon une autre source.)
– des restrictions pourraient également viser les mécanismes d’optimisation fiscale utilisés par certaines grandes fortunes via des holdings familiales, pour un gain estimé jusqu’à 2 milliards d’euros.
– la reconduction partielle de la surtaxe sur les bénéfices des sociétés générant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires est envisagée. Prévue dans le budget 2025 pour rapporter 8 milliards, sa prolongation avec des taux réduits pourrait générer 4 milliards en 2026.
– la baisse de l’impôt sur le revenu pour les couples au smic… alors qu’ils ne le paient pas (Mais Matignon a finalement précisé que cela concernerait les foyers gagnant « légèrement » plus que le smic.)
– la défiscalisation et l’allègement de charges sociales sur les heures supplémentaires,
– le rétablissement de la prime Macron
-des mesures encourageant les transmissions intergénérationnelles ciblées sur les petits-enfants et les jeunes.
– Sébastien Lecornu estime qu’un débat sur la fiscalité doit aller « de pair avec la baisse réelle des dépenses publiques. »
– il annoncé des dépenses nouvelles pour la santé (5 MDS) et les retraites (6MDS) ( desindexation ou pas ? Rien n’est précisé ).
– l’augmentation de la pension des mères de famille, indique Cyril Chabanier, le président de la CFTC. Au lieu d’être calculée sur les vingt-cinq meilleures années, elle le serait sur les vingt-quatre meilleures pour celles qui ont un enfant, ou les vingt-trois meilleures pour les mères de deux enfants ou plus. Cette avancée concrète améliorerait la pension des mères de famille de plusieurs dizaines d’euros par mois
-la poursuite descdiscussions, notamment autour des ruptures conventionnelles », écrit Sébastien Lecornu. « J’en déduis qu’au lieu de la réforme très dure, envisagée par son prédécesseur, le nouveau Premier ministre semble vouloir se concentrer uniquement sur les ruptures conventionnelles
– ET UNE PROMESSE ESSENTIELLE FAITE EN TANT RESPONSABLE DES ARMÉES : l’effort substantiel qui se fait attendre