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LA PRÉCARITÉ D’UN GRAND NOMBRE D’ÉTUDIANTS DOIT NOUS INQUIÉTER

Près d’un étudiant sur cinq a recours à l’aide alimentaire, soulignait un rapport de 2024

Par manque d’argent, 36 % des étudiants sautent régulièrement un repas, révèle un baromètre réalisé par l’association Cop1, qui formule plusieurs propositions pour lutter contre cette précarité alimentaire. 

18 % des étudiants ont recours à l’aide alimentaire. C’est l’un des principaux enseignements du baromètre annuel de l’association Cop1,

Créée en 2020, au moment de la crise liée au Covid-19, l’association est « motivée par un but simple : porter assistance à tout étudiant dans le besoin », qu’il s’agisse de créer du lien social, de participer à des activités sportives et culturelles ou de bénéficier d’une aide alimentaire. Elle œuvre dans vingt villes en France.

Le baromètre présente les résultats d’une enquête regroupant les données de deux études : la première, menée par l’IFOP auprès d’un échantillon de 812 personnes, représentatif de la population étudiante française, et la seconde, sous la forme d’une consultation auprès d’un échantillon de 910 étudiants, bénéficiaires des services de l’association.

« Quand un étudiant sur cinq a recours à l’aide alimentaire, cela signifie qu’elle est rentrée dans le quotidien d’une partie des jeunes, relève Jade El Ayadi Gaouaou, vice-présidente de Cop1. Le problème n’est plus ponctuel mais systémique. La privation fait maintenant partie intégrante de la vie des étudiants. » Parmi les étudiants suivis par l’association, 66 % ont recours à l’aide alimentaire de manière régulière, allant de plusieurs fois par mois à plusieurs fois par semaine.

Près d’un étudiant français sur deux déclare limiter ses achats alimentaires ou y renoncer,

selon l’Ifop en 2024. Ce chiffre alarmant révèle une précarité alimentaire qui s’installe durablement dans la vie étudiante.

ARTICLE – 20 % des étudiants ont faim : Nancy lance une campagne de dons pour lutter contre la précarité

Écrit parMalika Boudiba. Publié le26/09/2025

La Fondation ID+ Lorraine relance sa campagne « Nourrir l’Avenir » pour 2025, centrée sur la précarité alimentaire, numérique et mentale des étudiants. Affiches dans Nancy, collectes dans les Intermarché, soirée de gala.

Les rapports sur la précarité étudiante se suivent et se ressemblent. En Lorraine, la Fondation ID+ Lorraine relance sa campagne annuelle « Nourrir l’Avenir  » pour 2025, avec un objectif clair : alerter sur une précarité étudiante qui ne cesse de croître et mobiliser le grand public autour d’actions concrètes.

Précarité alimentaire, numérique et santé mentale

La campagne 2025 s’articule autour de trois volets : la précarité alimentaire, la précarité numérique et la santé mentale. Selon les données relayées par la Fondation, 20 % des étudiants ne mangent pas à leur faim, 30 % n’ont pas accès à Internet ou à un ordinateur, et 40 % renoncent aux soins. Ces affiches seront visibles dans la ville de Nancy et dans les bus du réseau Keolis.

« Le but de la campagne, c’est de communiquer, d’alerter sur cette précarité étudiante qui existe bel et bien« , explique Thomas Pavillon, chargé de communication de la Fondation. La Fondation ID+ Lorraine est née en 2022 dans le cadre d’une volonté de coopération renforcée entre l’Université de Lorraine et le CHU de Nancy. Pour faire un don, il suffit de se laisser guider sur le site internet de la Fondation.

Des chiffres préoccupants

Chaque année, à l’occasion de la rentrée universitaire, la Fondation lance une campagne de sensibilisation. En 2025, elle s’adresse exclusivement au grand public, avec un appel aux dons de particuliers. « On fait appel au grand public pour récolter des dons de particuliers.« 

Le coût de la vie étudiante ne fait que croître, alors que les bourses n’augmentent pas.Thomas Pavillon, chargé de communication de la Fondation ID+ Lorraine 

Les chiffres sont préoccupants. « En Lorraine, On voit qu’on est presque à 2 000 étudiants bénéficiaires des AGORAé », indique Thomas Pavillon. Ces épiceries solidaires permettent aux étudiants d’accéder à des produits de première nécessité à prix réduit. « C’est un chiffre qui ne fait qu’augmenter. Le coût de la vie étudiante ne fait que croître, alors que les bourses n’augmentent pas. Le reste à vivre est de plus en plus faible.« 

Sur son site la Fondation écrit : « Depuis notre dernière campagne, la situation s’est encore aggravée : selon l’enquête de l’UNEF publiée en août 2025, le coût de la vie étudiante a augmenté de 4,12 % en un an, soit 807 € de dépenses supplémentaires en moyenne pour chaque étudiant.e. Les jeunes doivent aujourd’hui faire face à des hausses significatives des loyers, à la fois dans le parc privé (+2,46 %) et dans les résidences universitaires du CROUS (+3,26 %), ainsi qu’à des frais de transport, d’inscription ou encore de matériel pédagogique toujours plus élevés. Ces charges s’ajoutent à un contexte où les aides existantes restent trop souvent inchangées ou insuffisantes pour compenser ces hausses.« 

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