
LES NOMINATIONS ET ÉLECTIONS
Mercredi 1er et jeudi 2 octobre 2025, l’Assemblée nationale procédera àl a nomination du Bureau de l’Assemblée nationale.
Mercredi 1er octobre à 15h et 21h30 : élection des 6 vice-présidents et des 3 questeurs
Jeudi 2 octobre à 9h : élection des 12 secrétaires
MISE À JOUR :
2. ARTICLE – Postes clés, rapports de force… ce qu’il faut savoir sur l’Assemblée nationale
Par Valérie Mazuir. LES ÉCHOS. 1 oct. 2025
Comment s’organise l’Assemblée nationale, sans majorité absolue, issue des législatives anticipées 2024 ? Quel est le poids des différents groupes politiques ? A qui sont attribués les postes clés dont une vingtaine sont remis en jeu en cette rentrée 2025 ? Explications.
La nouvelle Assemblée, issue des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024, comporte trois blocs principaux, une configuration inédite sous la Ve République, transformant en casse-tête la formation d’une majorité parlementaire.
A la surprise générale, Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale, dans la foulée de l’échec de son camp aux élections européennes, et a convoqué des législatives anticipées trois semaines plus tard. Si le premier tour a été un succès pour le RN, la déferlante annoncée du parti d’extrême droite n’a pas lieu au second tour après la mise en place d’un front républicain. Finalement l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (La France insoumise, Parti socialiste, les Ecologistes et Parti communiste) est arrivée, devant le camp présidentiel et le RN, un scénario surprise.
Dans ce chamboule-tout, aucune force ne dispose de la majorité absolue (289 sièges) et ne peut donc gouverner seule.
Le 11 juillet 2025, trois députés ont été contraints de démissionner, le Conseil constitutionnel les ayant déclarés inéligibles« pour une durée d’un an » en raison d’irrégularités dans leurs comptes de campagne. Des législatives partielles ont donc été programmées. Le 28 septembre, Michel Barnier a été élu dans la 2e circonscription de Paris. Un second tour départagera le 12 octobre Nathalie Coggia (Renaissance) et Martha Pecina (LFI) pour la 5e circonscription des Français établis hors de France. Une troisième élection aura lieu les 5 et 12 octobre dans la 1re du Tarn-et-Garonne. Deux sièges sont donc actuellement vacants.
Comment s’organise la nouvelle Assemblée sans majorité absolue ?
Quel est le poids des différents groupes politiques ?
A qui ont été attribués les postes clés ?
Tour d’horizon de ce qu’il faut savoir avec des liens vers les décryptages des spécialistes des « Echos » :
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· Les groupes politiques :
Les groupes, qui rassemblent les députés (au minimum 15) selon leurs affinités politiques jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de l’Assemblée : leurs présidents siègent à la Conférence des présidents et les différentes commissions (Finances, Affaires étrangères, Affaires économiques, Défense…) sont composées en proportion de l’importance numérique des groupes. Tout comme la répartition des temps de parole en séance publique.
Cette XVIIe législature compte un nombre record de 11 groupes. Les quatre forces de gauche du Nouveau Front populaire constituent le premier « bloc » de l’Assemblée (194 députés). Le camp présidentiel a perdu de nombreux élus sans toutefois sombrer : les trois groupes Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), Modem et Horizons comptent 161 élus, contre 250 sous la précédente législature.
Si le RN n’a pas obtenu la majorité espérée, il reste en nette progression. Le groupe présidé par Marine Le Pen compte 123 membres et apparentés (contre 88 sortants), et compte comme allié le groupe de 15 députés présidé par Eric Ciotti.
Même s’il a perdu une quinzaine de députés après la dissolution, le groupe de La Droite républicaine, avec ses 50 élus LR, reste au centre du jeu à l’Assemblée comme il l’a démontré dès l’ouverture de la législature en ouvrant la voie à la réélection au Perchoir de Yaël Braun-Pivet.
Le fait pour un groupe d’appartenir à l’opposition lui confère des droits spécifiques en termes de représentation ou de temps de parole, définis dans le règlement de l’Assemblée.https://flo.uri.sh/visualisation/19942706/embed
· La gauche, première force divergente :
Les quatre groupes du Nouveau Front populaire se sont déclarés d’opposition tant qu’une ou un Premier ministre de leur camp n’aura pas été nommé. Ils représentent 194 députés.
La France insoumise (LFI) :
Le groupe parlementaire de La France insoumise (LFI), avec Mathilde Panot reconduite à sa tête, est le groupe de gauche le plus étoffé : 70 membres et 1 apparenté. En léger recul par rapport à la situation antérieure (75) mais LFI fait toutefois entrer de nouveaux visages comme la doctorante écologiste Claire Lejeune ou le syndicaliste de la CGT-cheminots Bérenger Cernon.
Parti socialiste et apparentés (PS) :
Le groupe PS, qui a comblé une partie de son retard sur son rival insoumis, est à nouveau présidé par Boris Vallaud. Avec 61 membres et 7 apparentés, les socialistes doublent leur contingent avec plusieurs arrivants comme l’ancien président de la République François Hollande, qui a retrouvé l’Assemblée, l’ancien ministre macroniste Aurélien Rousseau ou la spécialiste des questions d’éducation et d’exclusion Ayda Hadizadeh. Les députés Sacha Houlié et Belkhir Belhaddad, deux anciens macronistes ayant quitté les rangs du camp présidentiel après des désaccords de fond, ont rejoint le 29 septembre 2025 le groupe socialiste.
Le groupe écologiste et social (GES) :
Le groupe écologiste est de nouveau présidé par Cyrielle Chatelain. Il accueille les cinq anciens députés « frondeurs » de La France insoumise – Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danièle Simonnet – et a été rebaptisé « groupe écologiste et social ». Il compte 38 membres.
Le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) :
Le groupe communiste et ultramarin, renommé « Gauche démocrate et républicaine », a perdu des plumes et des piliers, dont Fabien Roussel éliminé au premier tour des législatives. Il rassemble 17 membreset est coprésidé depuis le départ d’André Chassaigne, par Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis, et Emeline K/Bidi, députée de la Réunion.
· Le bloc « central » :
Les trois partis de l’ancienne majorité présidentielle ne se sont pas déclarés d’opposition, ils représentent 161 députés.
Ensemble pour la République (EPR) :
Le groupe Ensemble pour la République (anciennement Renaissance) rassemble 79 membres et 12 apparentés, il est présidé par l’ex-Premier ministre, Gabriel Attal.
Les Démocrates (D) :
Le groupe Les Démocrates (Modem) compte 35 membres et 1 apparenté, contre 50 avant la dissolution. Il est présidé par l’ex-ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, qui a succédé à Jean-Paul Mattei.
Horizons (H) :
Paul Christophe a été élu à la tête du groupe Horizons et indépendants le 21 janvier 2025, succédant à Laurent Marcangeli nommé ministre dans le gouvernement Bayrou. Le groupe compte 29 membres et 5 apparentés.
· L’extrême droite renforcée :
Le Rassemblement national (RN) :
Si le Rassemblement national n’a pas obtenu la majorité espérée aux législatives, il est en nette progression. Le groupe, qui reste présidé par Marine Le Pen, compte 120 membres et 3 apparentés (contre 88 sortants). il est déclaré dans l’opposition.
· La droite éclatée :
Le parti Les Républicains est scindé en deux groupes parlementaires, actant la division entre les soutiens d’Eric Ciotti alliés avec le RN lors des législatives et les partisans d’une « droite républicaine ».
La Droite républicaine (DR) :
Le groupe chapeauté par Laurent Wauquiez, nommé « La Droite républicaine » pour se démarquer des LR ciottistes, compte 43 membres et 7 apparentés, contre 61 auparavant.
A droite (AD) :
Eric Ciotti, désormais allié au RN, est parvenu a créé un groupe nommé « A droite », qui compte 15 députés. Il s’est déclaré d’opposition.
· Et aussi :
Le groupe LIOT :
Le groupe LIOT (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires), déclaré dans l’opposition, compte 23 députés : des personnalités ultramarines, divers élus de droite et de gauche. Il est présidé par Stéphane Lenormand (Saint-Pierre-et-Miquelon).
Les non-inscrits (NI) :
Neuf députés restent non-inscrits, dont Aurélien Pradié (ex-LR appelant à un « gouvernement d’union nationale).
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· Les postes clés
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Outre la présidence, de nombreux postes sont répartis à l’Assemblée nationale, de la direction des groupes politiques (lire ci-dessus) en passant par les fonctions, convoitées, de questeurs ou de présidents de commission.
La présidence :
La présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, députée Ensemble pour la République (EPR), a été réélue le 18 juillet 2024 à la présidence de l’Assemblée nationale, à l’issue d’un vote serré en trois tours.
Quatrième personnage de l’Etat, la présidente de l’Assemblée joue un rôle central dans le système institutionnel français. Elle est à la fois la garante du fonctionnement interne du Palais-Bourbon, et sa représentante la plus éminente à l’extérieur. Elle veille au bon déroulement des débats, au respect du temps de parole, des droits de l’opposition et des règles de discipline. Elle dispose aussi d’un large pouvoir de nomination : un des membres du Conseil constitutionnel, deux personnalités au Conseil supérieur de la magistrature, ou encore des membres de certaines autorités administratives indépendantes.
Le bureau :
Instance méconnue du grand public, le bureau a un rôle capital dans le fonctionnement de l’Assemblée. Il doit par exemple apprécier la recevabilité financière des propositions de loi des députés, et fait évoluer le règlement intérieur ou l’interprète en proposant parfois des sanctions contre certains élus. C’est également lui qui nomme le déontologue de l’Assemblée, et statue sur la levée d’une immunité parlementaire.
Les membres du bureau bénéficient d’indemnités supplémentaires.
A l’exception de la présidence, la vingtaine de postes du bureau sont remis en jeu à chaque rentrée parlementaire. En cette session parlementaire 2025-2026, l’élection des vice-présidents et des questeurs a eu lieu le 1er octobre 2025, avant celle des secrétaires et bureaux des commissions, le 2 octobre.
Les vice-présidents :
Les six vice-présidents, qui assurent notamment à tour de rôle, avec la présidente de l’Assemblée, la présidence des séances élus le 1er octobre 2025 sont : Clémence Guetté(LFI), Nadège Abomangoli (LFI), Christophe Blanchet (Modem), Marie-Agnès Poussier-Winsback(Horizons), Sébastien Chenu (RN) et Hélène Laporte (RN).
Les deux élus RN ont retrouvé les vice-présidences de l’Assemblée qu’ils avaient occupées entre 2022 et 2024. Ils ont bénéficié des voix du bloc central pour obtenir ces postes, au grand dam de la gauche qui estimait qu’aucun suffrage ne devait aller à l’extrême droite, en vertu du « Front républicain » mis en place à l’occasion des élections législatives de l’été 2024.
A l’inverse, les écologistes et la droite ont perdu une vice-présidence, comme Renaissance, le groupe de Gabriel Attal, qui a laissé la sienne au Modem.
Les questeurs :
Brigitte Klinkert (EPR), Michèle Tabarot (DR), Christine Pirès-Beaune (PS) ont été réélues le 1er octobre 2025 à la questure, cette fonction très prisée de supervision des services financiers et administratifs de la chambre.
Directement inspirés des questeurs romains, les questeurs ont pour rôle de tenir les cordons de la bourse et de veiller à l’utilisation du budget de l’Assemblée nationale. L’Assemblée ne peut engager de dépenses sans solliciter leur avis. Ils disposent aussi d’avantages en nature comme un appartement de réception.
Les secrétaires :
Douze députés-secrétaires seront désignés le 2 octobre 2025 pour compléter le nouveau bureau de l’Assemblée. Les postes sont détenus depuis 2024 par : Gabriel Amard (LFI), Farida Amrani (LFI), Inaki Echaniz (PS), Lise Magnier (H), Christophe Naegelen (LIOT), Laurent Panifous (LIOT), Sophie Pantel (PS), Stéphane Peu (GDR), Sébastien Peytavie (GES), Mereana Reid Arbelot (GDR), Eva Sas (GES) et Sabrina Sabaihi (GES).
Les présidents des commissions :
Les présidences des commissions permanentes, dont l’emblématique commission des Finances, réservée à l’opposition, seront aussi remises en jeu le 2 octobre 2025. Le socle commun tentera de reprendre les présidences des Affaires économiques et des Affaires culturelles, remportées par la gauche en 2024.
Avant ce vote le camp présidentiel préside 5 des 8 présidences de commission à l’Assemblée nationale. Eric Coquerel (LFI) a été réélu en 2024 à la présidence de la commission des Finances, dévolue à l’opposition et qui était convoitée par la droite. Autre surprise et plan du camp présidentiel déjoué : Charles de Courson (LIOT) a ravi sur le fil au macroniste Jean-René Cazeneuve (EPR) le siège stratégique de rapporteur général du Budget de l’Etat. Le camp présidentiel a donc perdu la main sur ces postes stratégiques liés au Budget.
Autre surprise, la victoire en juillet des socialistes en commission des Affaires culturelles, au détriment d’un député Modem, et en octobre celle de LFI en commission des Affaires économiques.
Le RN, isolé, n’a obtenu aucun poste mais a parfois voulu montrer, soit en se retirant, soit en se maintenant, qu’il pouvait, selon les configurations, faire la pluie et le beau temps.
Les commissions ont un rôle essentiel dans l’élaboration de la loi en étudiant et amendant les textes de lois avant leur arrivée dans l’hémicycle en séance publique. Mais elles ont aussi pour mission de contrôler l’action du gouvernement ainsi que l’application des lois et auditionnent régulièrement des ministres et personnalités de leurs choix. Elles sont également sollicitées pour valider ou rejeter certaines nominations du président de la République, comme pour la présidence du Conseil constitutionnel par exemple.
On compte 8 commissions permanentes : affaires culturelles et éducation ; affaires économiques ; affaires étrangères ; affaires sociales ; défense nationale et forces armées ; développement durable et aménagement du territoire ; finances, économie générale et contrôle budgétaire.
Chaque commission élit son propre président, chargé de veiller à son bon fonctionnement. L’un des postes les plus stratégiques est celui de président de la puissante commission des Finances, dont l’usage veut qu’il soit réservé à un élu d’opposition.
Chaque député ne peut faire partie que d’une seule commission.
Tout d’horizon des différentes commissions et de leurs présidents :
Commission des Finances : Eric Coquerel (LFI)
Le camp présidentiel avait promis la commission des Finances à la droite, et, contrairement aux usages, a pris part le 20 juillet 2024 au vote pour soutenir Véronique Louwagie (Droite républicaine). Mais le retrait du candidat centriste Charles de Courson entre les deuxième et troisième tours du scrutin a fait pencher la balance en faveur du président sortant, Eric Coquerel.
Rapporteur général du Budget : Charles de Courson (LIOT)
Sorte de numéro 2 de la commission des Finances, le rapporteur du Budget participe avec Bercy et l’exécutif à la création du budget annuel de l’Etat, l’un des textes les plus âprement discutés dans l’hémicycle. Il sert traditionnellement d’interface entre le gouvernement, sa majorité et le reste des parlementaires, et rend des avis sur les amendements des députés, sur le fond comme sur leur recevabilité financière. Ce poste revient d’habitude à un député soutien du camp présidentiel, à la fois pour que les discussions avec Bercy soient fluides, mais aussi dans l’idée de contrebalancer le fait que la présidence de la commission des Finances est, elle, dévolue à l’opposition.
Commission des Lois : Florent Boudié (EPR)
Commission des Affaires étrangères : Bruno Fuchs (Modem)
Commission des Affaires sociales : Frédéric Valletoux (Horizons)
Commission des Affaires économiques :Aurélie Trouvé (LFI).
Commission du développement durable :Sandrine Le Feur (EPR)
Commission de la Défense : Jean-Michel Jacques (EPR)
Commission des Affaires culturelles : Fatiha Keloua Hachi (PS)
La Conférence des présidents
Le président et les vice-présidents de l’Assemblée, les présidents de commissions et des groupes politiques, les rapporteurs généraux des budgets forment la Conférence des présidents, l’instance qui examine et fixe l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée.
2. ARTICLE – ASSEMBLÉE NATIONALE : VICE-PRÉSIDENTS, QUESTEURS, SECRÉTAIRES… TOUR D’HORIZON DES INSTANCES DU PALAIS-BOURBON
Par CNEWS 29/09/2025
À l’approche de la reprise des travaux parlementaires, le Bureau de l’Assemblée nationale doit être renouvelé. Ses 22 membres, tous députés, sont chargés de veiller à l’organisation et au bon fonctionnement interne du Palais-Bourbon.
L’ouverture de la session ordinaire est prévue pour mercredi 1er octobre à 15 heures. Avant cela, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, réunit ce lundi 29 septembre les présidents des groupes politiques afin de nommer les nouveaux membres du Bureau. Si aucun accord n’est trouvé, des votes seront organisés les 1er et 2 octobre. Mais qui sont ces membres et quel est leur rôle ?
UNE PRÉSIDENCE ASSISTÉE PAR SIX VICE-PRÉSIDENTS
À la tête de l’Assemblée nationale et de son Bureau, Yaël Braun-Pivet a été élue le 18 juillet 2024 à la présidence de l’institution. Son mandat, contrairement au reste du Bureau, est d’une durée de cinq ans (sauf en cas de dissolution).
En son absence, les six vice-présidents assurent la présidence des séances à tour de rôle. Nommés par consensus ou élus chaque année en l’absence d’accord, ils disposent des mêmes pouvoirs que la présidente : ouvrir, lever ou suspendre la séance, mener les débats conformément aux décisions de la Conférence des présidents ou encore veiller à la discipline dans l’Hémicycle.
Lors de la dernière année parlementaire, les députés Clémence Guetté (La France insoumise), Naïma Moutchou (Horizons), Nadège Abomangoli (LFI), Xavier Breton (La Droite républicaine), Roland Lescure (Ensemble pour la République) et Annie Genevard (La Droite républicaine) avaient été élus. En revanche, Sébastien Chenu et Hélène Laporte (Rassemblement national) n’avaient pas obtenu de poste. Le RN ne disposait ainsi d’aucune fonction au sein de la plus haute instance collégiale de l’Assemblée. Les vice-présidents perçoivent une indemnité supplémentaire de 1.099,79 euros brut par mois.
TROIS QUESTEURS CHARGÉS DE LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE
Les questeurs supervisent la gestion administrative et financière de l’Assemblée nationale. «Aucune dépense nouvelle ne peut être engagée sans leur avis préalable», stipule l’article 15, alinéa 1, du Règlement de l’Assemblée nationale. Traditionnellement, deux questeurs appartiennent à la majorité et le troisième à l’opposition, une règle désormais inscrite à l’article 10 du Règlementlorsqu’un accord entre groupes est trouvé sur la composition du Bureau.
Si leur désignation se fait par vote (scrutin), à défaut d’un consensus des différents présidents de groupe, la règle de la répartition politique ne s’applique plus. Ainsi, l’an dernier, Christine Pirès Beaune (Socialistes), Brigitte Klinkert (Ensemble pour la République) et Michèle Tabarot (La Droite républicaine) avaient été élues.
Leur mission est essentielle au fonctionnement de l’institution. Ils préparent, exécutent et contrôlent le budget de l’Assemblée nationale, qui prévoit 643,1 millions d’euros de dépenses en 2025. Ils cogèrent le personnel, supervisent la gestion des caisses de retraite des députés et régulent notamment l’accès des journalistes au Palais-Bourbon.
Le poste de questeur est particulièrement convoité : en plus de leur indemnité de député, ils perçoivent 5.300,36 euros brut supplémentaires par mois. Ils peuvent également résider à l’Hôtel de la Questure, un hôtel particulier situé à deux pas du Palais-Bourbon, qui abrite trois appartements de 400 m² chacun.
DOUZE SECRÉTAIRES POUR GARANTIR LE BON DÉROULEMENT DES SÉANCES
Les douze secrétaires du Bureau assistent la présidente dans l’organisation des travaux parlementaires. Ils veillent notamment au bon déroulement des opérations de vote, participent aux dépouillements et constatent les résultats des scrutins. Ils perçoivent une indemnité supplémentaire de 733,19 euros brut par mois pour cette fonction.
Comme le précise l’article 10 du Règlement de l’Assemblée nationale, «l’élection des vice-présidents, des questeurs et des secrétaires a lieu en s’efforçant de reproduire au sein du Bureau la configuration politique de l’Assemblée et de respecter la parité entre les hommes et les femmes».