
LA CONFUSION ( VOLONTAIREMENT ? ) MENSONGÈRE ENTRE EFFORT ET ÉCONOMIE ?
Bayrou a joué de cette tromperie tout en s’affichant « dire la vérité « .
Lecornu a déclaré deux choses sur ce point : 1 il refuse la présentation trompeuse de Bayrou ( basée sur l’évolution tendancielle des dépenses en 2026 ) , 2 il affirme que les économies sont prioritaires .
Pourtant Les Échos qui confondent ( volontairement ?) les économies ( de dépenses ) et les efforts ( de baisse du déséquilibre ) reprennent les chiffres du projet Bayrou. ( 29 MDS de dépenses supplémentaires envisagées à ce jour )
EUROPE 1 FAIT DE MÊME EN CONSIDERANT QUE QUE DES IMPÔTS NOUVEAUX POUR 14 MDS SONT DES ÉCONOMIES
« L’autre partie des économies, environ 14 milliards d’euros, reposent sur des hausses d’impôts. Le barème de l’impôt sur le revenu est maintenu à son niveau de l’année en cours, donc sans prise en compte de l’inflation, ce qui va augmenter les impôts de nombreux contribuables. «
S.LECORNU S’EST ENGAGÉ SUR UNE NON AUGMENTATION GLOBALE DE LA FISCALITÉ ( AVEC DES + ET DES – )
Il a promis un « non accroissement global de la fiscalité » ( y compris non amputation du pouvoir d’achat par réduction des prestations financées par le budget ? ) À suivre sur ces deux points .
Pour l’instant, c’est le budget Bayrou /Macron qui a été repris ( sauf les deux jours fériés) : il y a donc bien :
- Augmentation globale de la fiscalité
- Amputation du pouvoir d’achat
- Absence d’économies ( augmentation des dépenses pour 29 MDS)
ARTICLE – Budget 2026 : ces économies qui attendent l’Etat et les collectivités
Le projet de loi de finances doit être déposé mardi au Parlement. La priorité doit être donnée à la réduction des dépenses. L’Etat, à l’exception de la sphère régalienne, et les collectivités devront faire des efforts.
Par Sébastien Dumoulin, Stéphane Loignon Publié le 13 oct. LES ÉCHOS
De nouveaux efforts sont à prévoir pour l’ensemble des administrations publiques. Ils figurent en tout cas dans le projet de budget pour 2026, préparé par François Bayrou et marginalement modifié par son successeur Sébastien Lecornu. Faute de temps, c’est ce projet qui doit être présenté en Conseil des ministres mardi avec le nouveau gouvernement.
Un budget qui a ensuite vocation à être modifié par les parlementaires au cours de la discussion à l’Assemblée nationale et au Sénat. Pour l’heure, il répond à la priorité affichée par les ex-Premiers ministres : réduire les dépenses publiques, ou du moins freiner leur hausse.
Contenir la hausse
Les trois sphères de l’administration (l’Etat, les collectivités locales et la Sécurité sociale) sont donc mises à contribution. Selon les plafonds de dépenses pour 2026 publiés mi-juillet, la hausse des dépenses publiques totales doit être limitée à 29 milliards d’euros l’an prochain, au lieu de 59 milliards si aucune mesure de freinage n’était prise (du fait notamment de la démographie qui renchérit les frais de santé ou les pensions de retraite, mais aussi de certaines dépenses contraintes comme la charge d’intérêts).
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La dépense publique approcherait ainsi 1.722 milliards d’euros l’an prochain, au prix d’« un effort de modération de la dépense de l’ordre de 30 milliards d’euros », indiquait Bercy mi-juillet. Dans cette enveloppe, 10 milliards d’euros devaient être ciblés sur l’Etat et ses opérateurs, 5,3 milliards d’euros sur les collectivités et le reste sur la sphère sociale. Il est probable que le PLF s’appuie sur ces plafonds déjà publiés.
Gels de crédits
Du côté de l’Etat et de ses opérateurs, trois budgets augmentent fortement : les crédits militaires (+ 6,7 milliards d’euros), la charge de la dette (+ 8 milliards) et la contribution française au budget européen (+ 5,7 milliards). Pour le reste, les missions régaliennes, relevant de l’Intérieur et de la Justice, sont préservées et voient leurs crédits progresser.
Pour compenser, d’autres ministères doivent se serrer la ceinture notamment le Travail, les Solidarités, le Logement ou encore la mission Aide au développement. Fin septembre, Sébastien Lecornu a annoncé au « Parisien » qu’il prévoyait une diminution de six milliards d’euros du train de vie de l’Etat, sans préciser exactement sur quel périmètre. Cela correspond à l’évolution des dépenses de l’Etat, hors intérêts de la dette et hors contribution à l’UE.
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Dans la sphère sociale, les économies proviennent du gel des prestations, notamment des pensions, mais aussi de la mise à contribution renforcée des assurés (hausse des franchises médicales, plafonnement des indemnités journalières…) et de mesures d’« efficience ».
Limitation des transferts financiers aux collectivités locales
Quant aux collectivités locales, l’exécutif entend bien les contraindre à freiner leurs dépenses. Le gouvernement n’ayant pas la main sur les finances locales, cela passe par diverses limitations des transferts financiers de l’Etat en direction des régions, départements ou communes (maîtrise du prélèvement sur recettes, mécanisme de mise en réserve Dilico, etc.). Les investissements devraient aussi naturellement baisser en 2026 dans les communes, du fait des élections.
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François Bayrou avait affiché un objectif d’économie de 5,3 milliards d’euros – auquel il faut ajouter la hausse prévue des cotisations à la caisse de retraite des agents territoriaux (CNRACL) qui va également grever leurs budgets d’environ 1,2 milliard d’euros. Un effort déjà jugé bien trop élevé par les collectivités et leurs représentants au Sénat, qui comptent le ramener autour de 2 milliards d’euros.