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La France empruntera 310 milliards d’euros l’an prochain, un record

ARTICLE – Budget 2026 : La France prévoit d’emprunter un montant record de 310 milliards d’euros l’an prochain

La France va emprunter un montant record de 310 milliards d’euros en 2026 sur les marchés, soit 10,1 % du PIB, pour financer le déficit public et refinancer les dettes arrivant à échéance

Publié le 14/10/2025 20 MINUTES

La France prévoit d’emprunter 310 milliards d’euros en 2026 sur les marchés, un montant record. Une solution pour financer le déficit publicet refinancer les dettes arrivant à échéance, selon le programme publié mardi par l’Agence France Trésor (AFT). L’agence est chargée de la gestion de la dette de l’Etat.

Cette somme rapportée à la richesse produite par le pays sur l’année, devrait représenter 10,1 % du  le 2026. La proportion ne bouge pas par rapport à 2025 et reste inférieure au pic à 11,2 % touché en 2020, année de la crise sanitaire.

Le poids de la dette

En 2025, le programme d’emprunt à moyen et long termes a été fixé à 300 milliards d’euros. La hausse de 10 milliards d’euros prévue en 2026 s’explique, selon l’Agence, par une progression des amortissements de dette : la France doit rembourser 168 milliards d’euros en 2025, un montant qui atteindrait 175,8 milliards en 2026.

Le programme d’emprunt doit financer le déficit public qui doit s’établir en 2026, selon le projet de loi de finances présenté mardi par le gouvernement de Sébastien Lecornu, à 4,7 % du PIB. Le Premier ministre a toutefois prévenu qu’il pourrait être plus élevé à la fin de la discussion parlementaire mais en restant inférieur à 5 %. Le texte comprend un effort global de 30 milliards d’euros, dont environ 17 milliards d’euros en dépenses et près de 14 milliards d’euros en recettes.

Succession de crises et instabilité politique

Parmi les postes de dépenses qui augmenteront en 2026 par rapport à 2025, la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts payés aux créanciers. Elle devrait s’élever à 59,3 milliards d’euros en 2026, contre environ 55 milliards d’euros aujourd’hui. Cela en fait le deuxième poste budgétaire de l’Etat derrière l’Éducation nationale.

Après une longue période de taux d’intérêt historiquement bas, la succession de crises, comme la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée de l’inflation, a provoqué une nette remontée du « prix » de l’argent, alourdissant mécaniquement la facture pour les emprunteurs.

Une dette passée de 20,8 % du PIB en 1980 à 115,9 % en 2025

La dette du pays, qui dépasse déjà 3.400 milliards d’euros, devient ainsi de plus en plus coûteuse, un mouvement encore accentué depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, qui a ajouté de l’incertitude sur la trajectoire budgétaire du pays.

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