
SE DONNER UNE NOUVELLE VIRGINITÉ AVANT DE QUITTER LA COUR
Depuis des années, la Cour des Comptes a laissé filer les dépenses et déficits publics, meme quand les comptes ( recettes surestimées, dépenses sous valorisées) étaient hors de la réalité possible (la pudiquement dénommée « sincérité budgétaire « ).
La FRANCE paye désormais sa dette plus cher que l’Espagne, l’Irlande ou la Grèce
Le budget 2026 devra selon le président de la Cour marquer « une inflexion » en réduisant le déficit afin de respecter l’engagement pris auprès de Bruxelles de ramener le déficit sous les 3% du PIB en 2029.
C’est à partir de ce niveau « que la que la courbe de la dette commence à s’infléchir », a-t-il affirmé. La France a donc « intérêt » à prendre les mesures nécessaires « sinon nous aurons 120-130% de dette publique, nous aurons 4.000 milliards d’euros de dette, nous serons vraiment surendettés. Il faut arrêter ça maintenant ».
LA DÉMOCRATIE SELON MOSCOVICI : POUR UN REFERUNDUM SUR LES RETRAITES IL FAUT D’ABORD UN CONSENSUS ( LE VOTE POSITIF SERA PLUS AISÉ ?)
«Le président de la République est naturellement libre de convoquer un référendum et par ailleurs, on peut aussi se dire qu’il est bon que les Français se prononcent. Mais la réforme des retraites est quand même un sujet hautement inflammable», indique Pierre Moscovici souhaitant « un débat serein».
«Il faut qu’il y ait un consensus», a-t-il affirmé, au risque, si ce n’était pas le cas, que la tenue d’un référendum «livre en pâture un débat qu’il parlera d’autre chose».
VOIR NOTRE RÉCENTE PUBLICATION :
L’AVIS DU CONSEIL DES FINANCES : DE FORTES RÉSERVES ET ALERTES PRÉSENTÉES AVEC UN TACT AFFECTÉ
ARTICLE – « Ça ne va pas du tout »: Pierre Moscovici prévient que la France aura « un problème de soutenabilité de la dette d’ici deux à trois ans si on continue comme ça »
BFM 22 10 2025
Le président de la Cour des comptes affirme que la France sera « vraiment surendettée » si elle n’entreprend pas dès maintenant les efforts nécessaires pour réduire son déficit.
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des Comptes, tire la sonnette d’alarme sur RTL. Face à une dette française préoccupante, il appelle à une réorientation budgétaire urgente pour éviter une crise de soutenabilité dans les prochaines années.
Pierre Moscovici lance à nouveau l’alerte. Alors que l’examen du projet de loi de finances par le Parlement a débuté, le président de la Cour des comptes a dit sur RTL souhaiter que la France puisse être dotée d’un « bon budget », c’est-à-dire « un budget intelligent qui permette de financer nos priorités et qui permette de réduire nos déficits ».
« Parce que je le dis à la fois comme président de la Cour des comptes et comme président du Haut conseil des finances publiques ça ne va pas du tout », a-t-il lancé.
Avant de rappeler que la France a aujourd’hui « le déficit le plus élevé de la zone euro, à 5,4% » du PIB, « la dette publique la plus importante en masse, près de 3.500 milliards d’euros » et la « troisième dette en pourcentage du PIB » qui sera de « 118% l’an prochain ». La charge de la dette sera ainsi proche de « 74 milliards d’euros » l’année prochaine, a poursuivi Pierre Moscovici, ajoutant que la France paye désormais « plus cher son argent que l’Espagne, que l’Irlande ou que la Grèce ».
« Nous ne sommes pas en crise financière, nous ne sommes pas menacés d’être la Grèce de 2009-2010, (…) mais d’ici deux à trois ans, si on continue comme ça, nous aurons un problème de soutenabilité de la dette », a encore mis en garde le président de la Cour des comptes.
Un retour à 4,7% de déficit en 2026, « c’est ce qu’il faudrait faire »
Le budget 2026 devra donc marquer « une inflexion » en réduisant le déficit afin de respecter l’engagement pris auprès de Bruxelles de ramener le déficit sous les 3% du PIB en 2029, a martelé Pierre Moscovici. C’est à partir de ce niveau « que la que la courbe de la dette commence à s’infléchir », a-t-il affirmé. La France a donc « intérêt » à prendre les mesures nécessaires « sinon nous aurons 120-130% de dette publique, nous aurons 4.000 milliards d’euros de dette, nous serons vraiment surendettés. Il faut arrêter ça maintenant ».
Pour 2026, Pierre Moscovici estime que le budget doit permettre de revenir « clairement en dessous des 5% » de déficit. Le projet de loi de finances du gouvernement prévoit lui un retour à 4,7%: « c’est ce qu’il faudrait faire », a jugé celui qui s’apprête à quitter la rue Cambon. Tout en ayant conscience que ce seuil sera difficile à atteindre car « le problème, c’est la situation politique, l’instabilité que connaît la France, la difficulté à trouver des points d’accord et de consensus ».