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COMME SI UN SEUL PROJET ÉTAIT PRIORITAIRE – UN EXÉCUTIF AFFAIBLI IMPOSE LA PRÉCIPITATION SUR L’AIDE À MOURIR (2)

MACRON IMPOSE LA PRÉCIPITATION À BAYROU PUIS À LECORNU SUR LA FIN DE VIE

Alors que le gouvernement Bayrou/Macron était chancelant et sans perspectives, Macron a imposé un « deal politique » sur les deux textes sur l’aide à mourir et les soins palliatifs. Ils devraient être examinés en séance à partir du 20 octobre.

Il en est de même du gouvernement Lecornu/Macron II : il faut d’urgence – alors qu’il n’y aucun consensus sur le budget et aucune autre action publique en perspective – mettre le cap sur la loi de fin de vie.

Le Sénat freine – voir ci contre notre publication d’hier :

L’AIDE À MOURIR (1) : LA PRÉCIPITATION NE PEUT CACHER LES NOMBREUSES FAILLES

https://metahodos.fr/2025/10/19/laide-a-mourir-la-precipitation-ne-peut-cacher-les-nombreuses-difficultes/

RETOUR SUR QUATRE ARTICLES DE DÉBUT OCTOBRE

1. Au Sénat, la crainte d’un débat «bâclé» sur la fin de vie

Par  Emmanuel Galiero et  Agnès Leclair. LE FIGARO

Après un « deal politique » les deux textes sur l’aide à mourir et les soins palliatifs devraient être examinés en séance à partir du 20 octobre.

Certains prédisaient un enlisement mais le débat sur les deux lois sur la fin de vie – l’une sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide à mourir – devrait bien avoir lieu en octobre au Sénat. Un proche de Gérard Larcher confirme au Figaro qu’il y a eu un accord pour unexamen avant la fin du mois octobre.

La décision aurait été prise entre Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, et le président du Sénat lors d’une rencontre mardi avec le premier ministre, Sébastien Lecornu. Un deal oral, en attente de la validation de l’ordre du jour par le futur ministre des Relations avec le Parlement.

Bien que cette décision ne soit pas encore officielle, une autre source évoque un calendrier plus précis, avec examen des textes en séance à partir du 20 octobre et un vote solennel programmé le 28. Soit un examen au pas de charge – avec deux lois en une semaine – là où l’Assemblée nationale a eu 15 jours.

2. Jean Leonetti : «Il y a une forme d’indécence et de provocation dans l’adoption rapide d’un texte sur la fin de vie»

Par  Emmanuel Galiero. LE FIGARO

Alors que les deux textes sur la fin de vie devraient être examinés au Sénat à partir du 20 octobre, le maire LR d’Antibes, médecin et auteur de deux lois sur ce sujet, juge que l’adoption « bâclée » d’une réforme risque de fracturer un peu plus la société française.

Jean Leonetti, maire LR d’Antibes, a donné son nom à la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie ainsi qu’à la loi du 2 février 2016 (Claeys-Leonetti) relative aux droits des patients en fin de vie.


LE FIGARO .- Comment comprenez-vous le tdes deux lois sur la fin de vie ?

Jean LEONETTI .- Cette précipitation est peu compréhensible. Cette attitude ne correspond pas à la gravité du sujet. Il y a même une forme d’indécence et de provocation dans l’adoption rapide d’un tel texte : alors que le politique ne trouve pas de majorité pour gouverner la France et améliorer la vie de nos concitoyens, il serait capable d’en trouver une pour donner la mort aux plus vulnérables qui la solliciteraient. J’invite la représentation nationale à apprécier ce risque.

La programmation d’un vote solennel dès le 28 octobre apparaît comme le signe d’une volonté d’examiner ces textes de manière précipitée. Est-ce une bonne idée ?

……

3. Guillaume Tabard : «Loi sur la fin de vie, la tentation d’un passage en force»

Par  Guillaume Tabard LE FIGARO

Difficile de ne pas y voir une volonté idéologique de profiter de la confusion politique et institutionnelle, d’autant que l’euthanasie est loin d’être la priorité des Français.

Sans tarder et sans traîner. Les partisans de l’« aide active à mourir » veulent profiter de la crise politique actuelle et du blocage du pays pour faire aboutir leur combat. Il n’y a pas à ce jour de ministre des Relations avec le Parlement. Directement rattaché à Matignon, il n’est pas démissionnaire, contrairement à ses collègues. Or en dépit de cette vacance, Sébastien Lecornu et Gérard Larcher ont accédé à la demande de Yaël Braun-Pivet de commencer la discussion au Sénat dès le 20 octobre, avec un vote solennel dès le 28 octobre, à la veille de la Toussaint et du jour des morts.

L’empressement de la présidente de l’Assemblée nationale n’est pas une surprise. Lorsqu’elle s’était dite disponible pour Matignon, elle avait proposé à Emmanuel Macron un accord parlementaire minimal reposant sur deux ou trois textes, dont celui sur la fin de vie. L’accord du premier ministre et du président du Sénat est plus surprenant. Certes, ces trois acteurs font valoir qu’une telle inscription à…

…/..,

4. Fin de vie : Jean Leonetti regrette un délai bien trop court, pour un texte qui «n’est pas abouti»

Mayalène Trémolet le 3 octobre 2025 .  LE FIGARO

En pleine crise politique, l’examen des deux textes sur la fin de vie est prévu au Sénat à partir du 20 octobre, avant un vote solennel programmé huit jours plus tard. Maire d’Antibes, Jean Leonetti dénonce un délai bien trop court, et insiste sur le fait que leur adoption ne figure pas parmi les priorités des Français.

Malgré un contexte politique très troublé, les deux volets du texte de loi sur la fin de vie, concernant l’euthanasie et les soins palliatifs, font leur arrivée au Sénat le 20 octobre. Un vote solennel est programmé huit jours plus tard. Une rapidité dénoncée par Jean Leonetti dans les colonnes du Figaro, qui y voit une forme d’indécence et de provocation.

À lire aussi Fin de vie : un médecin s’inquiète du risque d’une euthanasie par défaut dans les déserts médicaux 

De nombreuses zones d’ombre

« Personne n’a intérêt à un débat bâclé », avance ce dernier, pour qui l’adoption de ces deux textes ne figure pas parmi les priorités des Français. « On sait très bien que ce texte n’est pas abouti. La preuve, c’est que seulement 54% des députés l’ont voté. C’est quand même curieux qu’on ait un gouvernement qui n’est pas capable de gérer aujourd’hui la vie quotidienne des Français et qui veuille s’attaquer de manière rapide à la façon dont ils vont mourir« , ajoute-t-il.

Il faut dire que dans un contexte de forte instabilité politique, au vu des nombreux textes à examiner d’ici décembre, la chambre haute devra réduire son examen du projet de loi euthanasie/soins palliatifs à deux semaines seulement au lieu de quatre. Un délai bien trop court selon Jean Leonetti, pour passer en revue les nombreuses zones d’ombres du texte actuel.

Parmi elles, la question très controversée du délit d’entrave, c’est-à-dire la condamnation de ceux qui voudraient dissuader un proche d’avoir recours à une euthanasie, mais aussi celle des critères d’accessibilité, considérée comme trop laxiste par un grand nombre d’élus.

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