
La politique économique d’Emmanuel Macron est sur le point de devenir une farce historique
Présentée comme une réforme cruciale pour revitaliser la France, la politique de l’offre a littéralement échoué, laissant le pays enlisé dans un marasme fiscal et économique.
Les baisses d’impôts sur la production, prétendument destinées à stimuler l’investissement, n’ont eu aucun impact significatif.
Alors que 10 milliards d’euros étaient versés aux entreprises, l’évaluation révèle un échec retentissant: aucune amélioration mesurable sur l’investissement ou l’activité économique.
Macron se retrouve, ainsi, surassuré d’un héritage que peu de Français semblent vouloir défendre.
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UNE POLITIQUE DITE DE L’OFFRE, CONTRARIÉE PAR UN KEYNESIANISME DÉBRIDÉ
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BILAN ÉCONOMIQUE DU RÉGIME MACRON : L’ÉCHEC D’UNE PRÉTENDUE POLITIQUE DE L’OFFRE
1. ARTICLE – Jean-Pierre Robin: «Échec cuisant de Macron, la politique de l’offre est devenue un épouvantail»
Par Jean-Pierre Robin LE FIGARO 19 octobre 2025
La réforme des retraites constituait un pilier essentiel de la politique de l’offre, la marque du macronisme pour redynamiser le pays.
Quelle qu’en soit l’issue, la suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 fera d’Emmanuel Macron le seul chef de l’État – depuis l’échec de Jacques Chirac en 1995 – à ne pas avoir fait évoluer le système des pensions. « La mère de toutes les réformes », n’a pourtant cessé de proclamer le huitième président de la Ve République. Une marâtre à vrai dire, qui aura empoisonné ses deux quinquennats et nous tous qui avons dû subir ce triste feuilleton.
Non seulement il en allait « de la survie de la retraite par répartition », avait affirmé en 2023 Élisabeth Borne (première ministre), mais la réforme constituait un pilier essentiel de la politique de l’offre, la marque du macronisme pour redynamiser le pays. Travailler un peu plus longtemps pour produire plus, et dans la foulée assainir les comptes publics. Raté. Pire, la démarche est rejetée dans sa logique même par une majorité de Français. « La retraite à 60 ans, c’est du travail en plus pour nos…
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2. ARTICLE – « Effet de saupoudrage »: les récentes baisses d’impôts de production ne donnent pas de « résultats significatifs » selon l’Institut des politiques publiques
Le 17/10 BFM
Depuis 2021, la fiscalité des entreprises a été réduite de 10 milliards d’euros par an grâce à la baisse de deux impôts de production: la CVAE et la CFE. Mais cela n’a pas eu d’effet macroéconomique significatif, selon une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP).
La baisse des impôts de production, qui a représenté depuis 2021 une réduction de fiscalité de 10 milliards d’euros par an pour les entreprises, a principalement profité aux grandes entreprises industrielles, mais n’a pas eu d’effet macroénonomique significatif, selon une étude publiée vendredi 17 octobre.
L’étude menée par l’Institut des politiques publiques (IPP), en partenariat avec le Haut-commissariat à la stratégie et à la prospective, se concentre sur deux mesures phares introduites dans les budgets 2021 et 2022 dans le plan de relance post-Covid : la division par deux du taux de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) et la réduction de moitié de la CFE (cotisation foncière des entreprises) sur les locaux industriels.
Les principales bénéficiaires de cette baisse d’impôts sont les entreprises les plus grandes, les plus intensives en capital et les plus exportatrices, notamment dans l’industrie, relève l’étude. Sur le plan économique, les effets sont faibles. L’IPP constate une « absence de résultats significatifs ». « Globalement, le rapport trouve peu de résultats empiriques clairs concernant les effets de la réforme sur l’activité et l’investissement des entreprises les plus ciblées », relève l’étude.
« La baisse de la CVAE ne semble pas être une priorité »
Les auteurs relèvent que « sur les variables d’activité économique des entreprises, telles que les ventes, l’investissement, et le comportement à l’exportation, les résultats (de la baisse de CFE) sont mitigés et ne fournissent pas de preuve d’effets importants, même si certains résultats sont suggestifs d’un effet légèrement positif sur le chiffre d’affaires ».
Pour la CVAE, le constat est encore plus net : « L’évaluation n’a permis de détecter aucun effet significatif clair sur les résultats des entreprises ». Ces constats sont publiés alors qu’après une suspension de deux ans, le gouvernement a inscrit dans le projet de loi de finances pour 2026 une reprise de la baisse de la CVAE, programmant son extinction en 2028.
« Avec les informations que nous avons en main, la baisse de la CVAE ne semble pas une priorité », a considéré lors d’un point de presse par vidéo, vendredi, l’un des auteurs de l’étude, Etienne Fize.
« C’était une mesure inscrite dans un plan de relance, donc avec un objectif à horizon assez court », a nuancé pour sa part un autre des auteurs, Laurent Bach. Ces baisses ayant eu « un effet de saupoudrage » et bénéficiant « un peu à beaucoup de monde, difficile d’en attendre des effets brutaux », a-t-il observé, soulignant que l’avantage qu’en avait tiré l’industrie pourrait « être considéré comme un objectif en soi ».
3. ARTICLE – La baisse de 10 milliards des impôts de production n’a produit « aucun effet robuste » sur l’investissement
L’évaluation par l’Institut des politiques publiques (IPP) de la réforme fiscale ciblant les entreprises industrielles révèle une absence d’impact concret sur l’investissement et les exportations, malgré une allocation de 10 milliards d’euros par an.
latribune.fr le 17/10/25
Le plan de relance français a mobilisé 10 milliards d’euros par an pour alléger la fiscalité des entreprises.
Le plan de relance français a mobilisé 10 milliards d’euros par an en réduisant la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la cotisation foncière des entreprises (CFE) sur les locaux industriels. Cette réforme visait à alléger le fardeau fiscal des entreprises, ciblant en priorité celles qui sont les plus exportatrices et les plus intensives en capital. Mais l’évaluation menée par l’Institut des politiques publiques (IPP) révèle que, malgré un ciblage réussi sur le plan technique, cette dépense n’a produit aucun effet mesurable et robuste sur l’investissement, les exportations ou la valeur ajoutée des bénéficiaires.
Historiquement, les impôts de production, tels que la CVAE et la CFE, posent un problème majeur : ils sont dus indépendamment des bénéfices ou des revenus réels de l’entreprise. Contrairement à l’Impôt sur les sociétés (IS), leur assiette (ce qui est taxé) est brute (comme le chiffre d’affaires ou la valeur locative), ce qui introduit deux distorsions : une distorsion des prix, d’une part (un même bien peut être taxé plusieurs fois, ce qui fausse les prix relatifs) et une « détresse financière » (le prélèvement peut exiger un effort disproportionné de la part des sociétés aux faibles marges, risquant de les plonger dans un cercle vicieux de désinvestissement, voire de faillite).
4. ARTICLE – Baisser les impôts de production de 10 milliards d’euros pour les entreprises n’a servi à rien
Par Christian Chavagneux. ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES 21 OCTOBRE 2025
Une récente étude consacrée à la baisse des impôts de production conclut que les entreprises bénéficiaires n’ont rien fait de ce gain. Malgré ce résultat, le gouvernement veut poursuivre dans cette voie.
Parmi les nombreuses mesures de baisse de la fiscalité voulues par le président de la République, il y a eu la suppression partielle des impôts de production : depuis 2021, les entreprises françaises ont vu leur facture fiscale allégée de 10 milliards d’euros en la matière. Pour quel effet ? C’est la question à laquelle plusieurs experts de l’Institut des politiques publiques (IPP) ont cherché à répondre. Et le résultat de leur étude est sans ambiguïté : cela n’a servi à rien. Ou comment le couple Macron – Le Maire a jeté l’argent par les fenêtres…
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