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MISE À JOUR – LES GÉNÉRAUX – QUI ONT DÉSARMÉ LE PAYS ET RÉDUIT LE SERVICE MILITAIRE À NÉANT – RÉCLAMENT AUJOURD’HUI UN RÉARMEMENT URGENT

LE CHEF D’ÉTAT MAJOR RÉCLAME UN EFFORT DE RÉARMEMENT

Par le passé, les militaires, stratèges bureaucratisés ont laissé dépérir les forces armées devenues «  inutiles « .

Ils ont délaissé le service militaire jusqu’à sa mise en faillite conduisant à sa suppression.

Les circonstances conduisent à inverser les orientations.

Le 13 juillet, lors de sa traditionnelle allocution à l’Hôtel de Brienne, Macron avait annoncé une accélération de l’exécution de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, le budget des Armées devant être porté à 64 milliards d’euros en 2027, soit deux ans plus tôt que prévu.

Pour le général Fabien Mandon, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 22 octobre, cet effort est plus que jamais nécessaire. 

« La défense se fait sur du temps long mais moi, aujourd’hui, mon défi est de court terme. Je ne suis pas le seul [à le penser] : c’est un constat qui est partagé », a-t-il dit. Comme par exemple au Royaume-Uni où son homologue, le général Richard Knighton, a récemment évoqué une situation d’urgence. 

LE MILITAIRE JUSTIFIE CET EFFORT PAR LES « MENACES URGENTES ET DE TOUTES PARTS »

Pourquoi parler d’urgence ? Parce que « ça craque de toutes parts », a dit le général Mandon aux députés. À commencer en Europe. 

« La guerre se poursuit sur notre continent », avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a d’abord insisté le CEMA. 

« On peut tous espérer que cette guerre s’arrête et tout le monde travaille à l’arrêt de la guerre. Mais est-ce que ce sera la dernière ? Je suis là pour garantir la protection des Français et celle des intérêts de notre pays. En 2008, première attaque, en Géorgie. 2014, attaque en Crimée. En 2022, nouvelle attaque. Je ne peux pas penser que ce sera la dernière. Je l’espère. Mais faire le pari que ce sera la dernière et que ça n’arrivera plus sur notre continent, c’est refuser de voir une partie du risque qui pèse sur nos sociétés », a développé le général Mandon. 

En faisant la guerre à l’Ukraine, la Russie a considérablement développé son industrie de l’armement. Cette dernière « fait l’objet de toutes les priorités », au point d’être devenue « largement supérieure à celle des Européens dans les domaines critiques [munitions, équipements clefs] », a fait observer le CEMA. Les Russes « produisent très vite et ils ont l’expérience de trois ans de guerre. Ils ont appris à se réorganiser avec un objectif clair qui est d’être capables d’affronter l’Otan », a-t-il poursuivi. 

« On sait que c’est la lecture de Moscou » et ils « ont un tissu industriel qui est totalement mobilisé pour ça » et « on peut imaginer, une fois la paix signée ou l’arrêt des combats prononcé, que la Russie continuera de s’armer pendant des années », a estimé le général Mandon, avant de souligner que la Russie, avec les actions hybrides auxquelles elle est soupçonnée de se livrer, à un recours désinhibée à la force et à l’intimidation. 

Quoi qu’il en soit, la Russie « est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent » et « c’est l’élément déterminant de ce que je prépare », a résumé le CEMA. 

Parmi les autres menaces qui pèsent sur la France, comme le terrorisme d’inspiration jihadiste, dont l’influence s’étend en Afrique, le général Mandon a mis en garde contre l’évolution des capacités militaires chinoises. Évolution qui, selon lui, est le reflet d’un passage du « made in China » au « made by China ». En clair, elles ont atteint un niveau de qualité « qu’il faut absolument prendre en compte », a-t-il dit. 

« La question pour moi est de savoir à quel moment » la Chinen « qui affirme un leadership différent au plan international, utilisera sa puissance militaire et décidera de passer à une autre approche du monde. On le voit, il y a une volonté de redéfinir les règles internationales », a expliqué le CEMA. 

Le général Mandon – oubliant que le chef des armées est le PR – « a donné l’objectif aux armées » de se tenir prêtes à faire face à un possible « choc » d’ici 3 ou 4 ans –

Dans ces conditions, mais avec un œil surtout rivé sur la Russie, le général Mandon a fixé l’objectif aux armées de « se tenir prêtes à un choc dans les trois ou quatre ans ». Choc qui pourrait être une « forme de test » – et « peut-être que le test existe déjà sous des formes hybrides – mais en quelque chose de plus violent ». 

D’où l’importance de l’effort de réarmement que prévoit le projet de loi de finances pour 2026. Il est « fondamental », a dit le CEMA. « Déjà, dans les perceptions, si nos rivaux potentiels, nos adversaires perçoivent que nous consacrons un effort pour nous défendre et que nous avons cette détermination, alors ils peuvent renoncer. S’ils ont le sentiment qu’on n’est pas prêt à se défendre, je ne vois pas ce qui peut les arrêter », a-t-il conclu.

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MISE À JOUR – Le chef d’état-major de l’armée de Terre « se tient prêt à déployer des forces au profit de l’Ukraine »

Le chef d’état-major de l’armée de Terre Pierre Schill a indiqué ce jeudi 23 octobre que son corps se tenait « prêt à déployer des forces dans le cadre de garanties de sécurité », soit en 2026 « au profit de l’Ukraine ».

Un jour après – tout cela est coordonné par le PR, en lien avec le PM et le ministre des armées

que le plus haut gradé des militaires a affirmé que l’armée française doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, le chef d’état-major de l’armée de Terre aborde les préparations de la France pour 2026 dans la guerre opposant Moscou et Kiev depuis 2022.

« Nous nous tiendrons prêts à déployer des forces dans le cadre de garanties de sécurité, le cas échéant au profit de l’Ukraine », a déclaré Pierre Schill en audition devant les députés de la commission de la défense à l’Assemblée nationale ce jeudi 23 octobre.

Le chef d’état-major de l’armée de Terre a souligné à plusieurs reprises devant les députés l’engagement de la France avec ses alliés. « L’année 2026 sera placée sous le signe des coalitions », a-t-il lancé, évoquant par exemple l’exercice Orion 26 qui « éprouvera nos concepts d’emplois interarmées, interalliés et même interministériels ».

L’armée de Terre prête à gérer simultanément « trois alertes », dont celle d’un potentiel déploiement en Ukraine et « l’échelon national d’urgence »

Pierre Schill assure que l’armée de Terre est prête à gérer simultanément « trois alertes », dont celle d’un potentiel déploiement en Ukraine. Il évoque ainsi en parallèle « l’échelon national d’urgence », avec « 7.000 soldats prêts à partir avec des délais d’alerte échelonnés de 12 heures à cinq jours, y compris pour des missions souveraines nationales« , et « l’alerte de premier rang de l’Otan », l’ARF 2026, qui sera « structurante ».

« Nous assistons à un changement d’air, un retour des empires qui doit dicter notre posture. Pour être libre, il faut être craint. Pour être craint, il faut être fort. Et j’ajouterais, pour l’armée de terre, il faut savoir se tenir prêt. Et le faire savoir, à nos alliés comme à nos adversaires »

Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre. Auditionné ce jeudi à l’Assemblée nationale sur le budget 2026 présenté par le Premier ministre Sébastien Lecornu, il a brandi la menace d’« un retour des empires ».

« Nous assistons à un changement d’air, un retour des empires qui doit dicter notre posture. Pour être libre, il faut être craint. Pour être craint, il faut être fort. Et j’ajouterais, pour l’armée de terre, il faut savoir se tenir prêt. Et le faire savoir, à nos alliés comme à nos adversaires », a-t-il déclaré. Ainsi, il estime que « le projet de loi de finances pour 2026 donne les moyens » à la France de « peser sur son destin ».

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