ARTICLE – Cambriolage au Louvre : « Notre dissuasion judiciaire a été bien amoindrie », juge le secrétaire général d’un syndicat de police
Frédéric Lauze, estime que « la justice, comme la police, ne fait plus peur ».
franceinfo 02/11/2025
Alors qu’un homme de 37 ans et sa compagne sont en détention provisoire dimanche 2 novembre, après le casse au Musée du Louvre, Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la Police nationale SCPN, estime sur franceinfo que, « ce genre de profil, cela illustre que notre dissuasion judiciaire a été bien amoindrie ».
La procureure de Paris Laure Beccuau, invitée de franceinfo dimanche matin, a donné des précisions sur le profil des deux personnes mises en examen et placées en détention provisoire. L’homme « était déjà connu des services de police judiciaire », rappelle-t-elle, mentionnant « onze condamnations, dont une dizaine déjà pour faits de vols. »
« Au début de l’enquête »
Selon Frédéric Lauze, un profil comme celui-ci est le symbole que « la justice, comme la police, ne fait plus peur, puisque la dissuasion judiciaire a été émoussée ». Le secrétaire général du SCPN ajoute que le suspect « doit passer au tribunal correctionnel », qu’il est « déjà connu », et que, « malgré tout, il va cambrioler le Louvre », le tout « avec une facilité déconcertante, en mettant un dimanche matin une nacelle et en pénétrant dans le bâtiment ».
Une centaine d’enquêteurs et deux juges d’instructions sont mobilisés sur cette affaire. Frédéric Lauze rappelle que nous sommes encore « au début de l’enquête »,et qu’il « manque beaucoup de pièces au puzzle ». « Ont-ils fait des visites au Louvre ? Comment ont-ils eu des informations ? Comment on vient avec une disqueuse ? Comment on rentre en trois minutes et qu’on ressort en trois minutes ? », interroge-t-il notamment, tandis que les bijoux dérobés au Musée du Louvre et évalués à 88 millions d’euros, restent introuvables.
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