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LA RETRAITE : VERS UNE NOUVELLE RÉFORME – POURQUOI PAS UNE PART DE CAPITALISATION ?
https://metahodos.fr/2025/11/26/la-retra-par-capitalisation/
ÉTUDE FONDAPOL – Vers un système de retraite mixte répartition – capitalisation
Quelques modalités concrètes de transition
Résumé
Si l’idée d’introduire un pilier de capitalisation dans notre système de retraite rencontre de plus en plus de soutiens, de nombreux experts soulignent les difficultés techniques et financières inhérentes à la longue période de transition d’un système par répartition pure à un système hybride répartition-capitalisation.
La présente note tente d’apporter des réponses précises à ces interrogations et propose différents scénarios de montée en charge d’un pilier par capitalisation obligatoire dans le régime général pour atteindre 25 % des pensions versées. Elle s’inscrit dans le prolongement des notes précédentes publiées par la Fondapol sur ce sujet*.
Elle envisage différentes modalités de financement de la période de transition permettant d’éviter ou de limiter un surcroît transitoire de cotisations pesant sur les salariés. Les principaux scénarios étudiés reposent sur une participation des actifs comme des non‑actifs à l’amorçage du système, incluent une désindexation partielle des pensions existantes, et listent des ressources nouvelles pour doter initialement le régime en capital.
La note simule également, à partir de données démographiques précises et sur la base des hypothèses du Conseil d’orientation des retraites (COR), la montée en charge d’un tel régime, qui fonctionnerait par points. Plusieurs hypothèses de taux de rendement réels, allant de 3% à 5%, réalistes au regard des performances des fonds de ce type existants à l’étranger, sont testées. Les résultats de ces simulations montrent que les gains attendus d’une telle réforme sont bien au rendez-vous, à des horizons de temps divers selon les cas : accumulation d’actifs investis sur le long terme, plus grande équité intergénérationnelle, baisse sensible des cotisations retraites pesant sur les salaires.
Afin de répondre aux critiques selon lesquelles un tel dispositif serait très sensible aux fluctuations des marchés financiers, des stress tests sont également effectués. Ils montrent que même si le fonds était exposé, de manière récurrente et transitoire, à des baisses de la valeur de ses actifs, sa solvabilité et sa capacité à verser les pensions prévues ne seraient pas remises en cause.
Enfin, la note propose une gouvernance du nouveau pilier s’appuyant sur les partenaires sociaux ainsi que des protections juridiques particulières permettant de s’assurer que ce régime serait bien géré dans l’intérêt de long terme des cotisants et des retraités.