
1. LFI apparaît – sur des sujets majeurs – en contradiction avec les principes républicains et démocratiques
– un programme économique qui conduit à une crise majeure assumée
– une stratégie populiste et institutionnelle qui privilégie la discorde entre populations, et la rue et les violences
– une ligne internationale (Europe, Ukraine, Israël/Hamas) inspirée par la stratégie électorale favorisant la communauté musulmane et les minorités
– une laïcité a géométrie variable favorisant les dérives communautaristes et les expressions antisémites
– une hostilité aux forces de l’ordre avec une gêne vis à vis de la répression des violences et des crimes , y compris lorsqu’ils sont lies à l’islamisme ou au narcotrafic
– une ligne désobéissance et une distance par rapport au terrorisme
2. UN PARTI AUX FRONTIÈRES DES PRINCIPES ET RÈGLES RÉPUBLICAINS
Programme économique et rôle de l’État
De nombreux économistes non acquis à LFI jugent son programme très étatiste (forte hausse de l’emploi public, nationalisations, fiscalité très concentrée sur les hauts revenus) et sous-financé, avec un risque d’augmentation marquée de la dette publique.
Ces critiques soulignent un pari fort sur l’effet “multiplicateur” de la dépense publique et une forme d’autarcie économique (droits de douane, sortie d’accords internationaux) considérée comme irréaliste dans une économie ouverte.
Europe, souveraineté et stratégie “plan A/plan B”
La ligne “désobéissance” aux traités européens est jugée floue : LFI affirme vouloir rester dans l’UE tout en annonçant des mesures incompatibles avec les traités (PAC, règles budgétaires, commerce), ce qui nourrit les accusations d’incohérence ou de double discours.
Sur le plan électoral,
plusieurs analyses notent que le registre euro‑critique et protestataire de LFI a atteint ses limites, notamment aux européennes, où la centralité de thèmes peu liés aux compétences du Parlement (comme Israël/Hamas) est jugée opportuniste ou hors-sujet.
Populisme, institutions et méthode politique
LFI revendique un “populisme de gauche”, opposant “le peuple” aux “élites”, ce que des politistes considèrent comme efficace pour mobiliser mais potentiellement délégitimant pour les contre‑pouvoirs et les institutions.
Cette stratégie est critiquée pour sa tendance à hystériser le débat (scènes à l’Assemblée, attaques ad hominem, refus de compromis) et pour le risque d’inclure l’extrême droite dans le “nous” contre “Macron”, par exemple lorsqu’un texte LFI est adopté avec les voix du RN sans prise de distance claire.
Questions internationales : Ukraine, Israël/Hamas
Sur l’Ukraine, LFI est accusée de sous‑estimer la responsabilité russe et d’entretenir une forme de “campisme” anti‑OTAN qui brouille la condamnation de l’agression.
Sur Israël/Hamas, LFI est fortement critiquée pour avoir refusé de qualifier explicitement le Hamas d’organisation terroriste après les attaques du 7 octobre 2023, ce qui a ravivé les soupçons de complaisance et de banalisation de l’antisémitisme dans une partie de sa base.
Laïcité, minorités et rapport aux mouvements religieux
LFI est accusée par ses adversaires, et par une partie de la gauche, de pratiquer une laïcité “à géométrie variable”, très sensible aux discriminations mais peu vigilante face aux dérives communautaristes, notamment islamistes.
Cette ligne “anti‑islamophobie” assumée est défendue comme protection des minorités, mais critiquée comme un renoncement à l’universalisme républicain et un facteur de polarisation identitaire supplémentaire.
Fonctionnement interne et stratégie à gauche
Des enquêtes et témoignages décrivent un mouvement très verticalisé autour de Mélenchon, avec peu de contre‑pouvoirs internes, ce qui nourrit les critiques sur la démocratie interne et la capacité à gouverner collectivement.
La stratégie oscillant entre union de la gauche et logique populiste autonome
crée des tensions récurrentes avec les autres forces progressistes, qui voient dans certaines prises de position (sur Israël/Hamas ou l’UE) une impasse pour toute alternance de gouvernement.
3. LE FRONT RÉPUBLICAIN QUE L’ON OPPOSE AU RN S’ÉRODE NETTEMENT
Plusieurs enquêtes d’opinion récentes montrent que l’adhésion de principe à l’idée de « voter pour n’importe quel candidat contre le RN » recule nettement, y compris parmi des électeurs ayant déjà pratiqué ce vote en 2017 ou 2022.
Une note Ipsos‑Cevipof de 2025 parle d’un « barrage fissuré » : une part croissante d’électeurs, notamment à gauche, ne distingue plus autant la droite classique de l’extrême droite, et préfère parfois l’abstention au vote de blocage.
Cette érosion est particulièrement marquée à droite et au centre, où le vieux réflexe gaulliste de refus de toute alliance avec l’extrême droite a été affaibli par des stratégies de rapprochement thématique ou tactique.
Une proportion significative d’électeurs qui avaient voté Macron contre Le Pen en 2022 ne se dit plus prête à recommencer mécaniquement en cas de nouveau duel.
4. Voir nos publications précédentes relatives aux dérives de LFI
LA GRANDE MOSQUÉE ET LFI SAISISSENT L’ARCOM SUITE À LA RELATION ÉTABLIE – SUR FRANCE INFO – ENTRE ANTISÉMITISME ET QUÊTE DU VOTE MUSULMAN
LES RÉALITÉS DE L’ISLAM ET DE L’ISLAMISME – LA JUSTICE SAISIE PAR LFI SUR LA PUBLICATION D’UNE ENQUÊTE DE L’IFOP
https://metahodos.fr/2025/12/07/97883/
DEUX ENQUÊTES CONCERNANT L’ISLAMISME ET L’ANTISÉMITISME CONTESTÉES PAR DES UNIVERSITAIRES : IDÉOLOGIE ET DÉNI
MAJ 2 – DES RESPONSABLES MUSULMANS METTENT EN CAUSE LE SONDAGE IFOP SUR L’ISLAMISME – LFI ET LA GAUCHE AUSSI
DES RESPONSABLES DU CULTE MUSULMAN METTENT EN CAUSE LES TRAVAUX DES PARLEMENTAIRES VISANT À COMBATTRE L’ISLAMISME
L’ÉVÉNEMENT LE PLUS GRAVE DEPUIS 1945 : LE RETOUR D’UN ANTISEMITISME MASSIF ET INCONTRÔLÉ – DOSSIER UNIVERSITÉ
LFI « PROFONDÉMENT ANTISÉMITE » : LE JUGE NE SANCTIONNE PAS, RELAXE ET RELÈVE : « des pratiques et propos … antisémites…
https://metahodos.fr/2025/11/10/96909/
5. ARTICLE – SONDAGE BFMTV. Près de deux Français sur trois favorables à un barrage contre LFI aux municipales 2026 –
10 11 25 BFM. Florent Bascoul
Deux Français sur trois sont favorables à un barrage contre La France insoumise lors des prochaines élections municipales, tel est l’un des enseignement d’un sondage Elbe pour BFMTV. Sur le même échantillon de sondés, 49% des Français approuvent un barrage anti-RN lors de nouvelles élections législatives.
Les candidats de La France insoumise aux élections municipales 2026 n’auront pas la partie facile. Selon un sondage « Opinion en direct » de l’institut Elabe pour BFMTV publié ce mercredi 10 décembre, près de deux Français sur trois souhaitent un barrage contre les candidats LFI qualifiés au second tour de ce scrutin local.
63% des personnes interrogées sont en effet favorables à un tel compromis. Plus précisément, 41% y sont tout à fait favorables et 22% à y être favorables. A contrario 36% n’y sont pas favorables (16% pas du tout favorables et 20% pas vraiment favorables) et 1% des sondés ne se prononce pas.
Sur ces 63% favorables à un barrage contre LFI aux municipales, le chiffre varie énormément en fonction du profil sociodémographique et professionnel. Ainsi, la proportion passe à 75% des sondés si l’on ne s’intéresse qu’aux Français âgés de plus de 65 ans. Le barrage anti-LFI recueille le moins de faveur chez les ouvriers et employés où il tombe à 51% d’assentiment.
En 2026, La France insoumise compte présenter un candidat dans toutes les villes de plus de 100.000 habitants. « Ce seront des élections politiques du fait du contexte actuel (…) nous serons à un an de l’élection présidentielle, dont ceci pourrait bien être un galop d’essai. Cette élection peut donc préfigurer le monde que nous voulons commencer », avait lancé Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting le 23 novembre dernier.
Le front anti-RN aux prochaines élections législatives
Les sondeurs ont également interrogé l’échantillon de Français sur la perspective d’élections législatives anticipées. En cas de scrutin organisé dans les prochains mois, 49% des personnes interrogées souhaitent que les partis et les électeurs fassent barrage au Rassemblement national pour éviter qu’ils obtiennent la majorité à l’Assemblée nationale.
Chez les jeunes de 18 à 24 ans, cette proportion atteint 60%. Le barrage anti-RN a également la côte auprès des habitants des communes rurales (55%), des cadres et professions intermédiaires (54%). Les électeurs de gauche sont 84% à prôner le vote pour faire barrage à l’extrême-droite, ceux de Renaissance et ses alliés sont 67% à le souhaiter. En revanche, chez Les Républicains, ils sont seulement 30% à se prononcer pour un tel front.
L’union des droites du LR à Reconquête avec le RN
Toujours dans le contexte des prochaines élections législatives, un petite majorité de sondés est favorable à la constitution d’une « union de droites » allant de LR à Reconquête en passant pour le RN. Ils sont 51% des répondants à l’avoir approuvé. Invité de BFMTV ce dimanche 7 décembre, Bruno Retailleau a déclaré qu’une telle union doit se faire « dans les urnes » plutôt que par « une tambouille d’appareils » qui serait « vaine ».
Le sondage « Opinion en direct » fait apparaître des différences entre les électeurs des différentes sensibilités politiques de la droite. Ainsi, 100% des personnes votant Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, sont favorables à cette union. Les électeurs du RN sont 79% à souhaiter cette alliance. Cette proportion tombe à 69% chez les sympathisants Les Républicains.
En revanche, l’idée d’une candidature unique représentant les différents partis de droite pour la prochaine élection présidentielle ne convainc pas: 52% des sondés y sont opposés.
Échantillon de 1.000 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Interrogation par internet du 9 au 10 décembre.
6. ARTICLE – Stéphanie Roza : « Jean-Luc Mélenchon a renoncé à défendre la laïcité »
À l’occasion du 120e anniversaire de la loi de 1905, l’universitaire remonte aux origines philosophiques de la laïcité et décrypte les fractures de la gauche autour de ce principe fondateur.
Dans l’explosive guerre des gauches contemporaine, c’est un principe qui est l’objet d’incessantes batailles : 120 ans après la séparation des Églises et de l’État, la laïcité est soumise à des interprétations bien souvent antagonistes au sein du camp progressiste. Avec plus ou moins de mauvaise foi (sans jeu de mots aucun) des uns et des autres…
À l’occasion de l’anniversaire de cette loi fondatrice, l’universitaire Stéphanie Roza, chargée de recherches au CNRS, spécialiste des idées des Lumières et de la Révolution française, décrypte cette querelle. En 2020, dans La gauche contre les Lumières ?, elle analysait « l’hostilité croissante » d’une partie de ce bord politique vis-à-vis de « l’universalisme », du « rationalisme » ou du « progressisme des Lumières »*.
7. ARTICLE – Commission d’enquête sur l’islamisme : LFI directement mise en cause
Un rapport parlementaire, que « Le Point » a consulté, établit officiellement la proximité entre des élus Insoumis et des mouvements islamistes, sur fond d’instrumentalisation de la cause palestinienne.
PARNORA BUSSIGNY. Publié le 17/12/2025 LE POINT
Le fondateur de LFI Jean-Luc Melenchon, lors de son audition par la Commission d’enquêtesur les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste, le 6 décembre 2025.
Une quarantaine d’auditions, trois ministres, des services de renseignement… Et un constat accablant, notamment pour La France insoumise. Le Point a consulté le rapport de la commission d’enquête, initiée par Laurent Wauquiez, sur les liens entre représentants politiques et organisations propageant l’idéologie islamiste ou soutenant le terrorisme. Publié ce 17 décembre, le document ne contient pas de révélations, mais confirme les différentes enquêtes publiées par différents titres de presse – dont Le Point – depuis de nombreux mois. Et il fait état, sur la base notamment des auditions de la DGSE, d’une « proximité idéologique parfois très forte » entre certains élus nationaux et les courants fréristes.
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