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LE SANS-ABRISME, UN TERME NOUVEAU POUR UNE RÉALITÉ « BIEN » ENCRÉE … QUI DEVIENT « BANALE » – ÉLOIGNÉ DU « ZÉRO SDF » – SUITE 5

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ARTICLE – Le sans-abrisme : l’alerte lancée par les associations

Jeudi 11 décembre 2025

À Paris, 3 500 personnes dorment encore dehors. Le collectif Le Revers de la Médaille appelle à un véritable choc de solidarité. 

Avec Paul Alauzy, Porte-parole du Collectif « Le Revers de la Médaille », coordinateur « Médecins du monde ».

À l’approche des municipales, le collectif alerte : Paris compte des milliers de personnes à la rue et les réponses publiques restent largement insuffisantes. Derrière les chiffres – 350 000 personnes sans domicile en France, 3 500 recensées lors de la dernière Nuit de la Solidarité – se trouvent des parcours brisés, souvent marqués par l’exil, les violences et l’échec des politiques sociales.

Associations et soignants décrivent un système saturé. Le collectif avance pourtant des solutions concrètes : un meilleur accueil des primo-arrivants, un accompagnement médico-social de long terme, et des moyens budgétaires jugés accessibles. Son objectif : faire du sans-abrisme un enjeu politique central et rappeler que l’accès à un toit reste un droit fondamental.

Le nombre de personnes à la rue a plus que doublé en l’espace de 13 ans, comment est-ce possible, à qui la faute et surtout, comment y remédier ?

Pour répondre Paul Alauzy, porte-parole du collectif Le Revers, créé juste avant les Jeux olympiques de Paris, afin d’alerter les pouvoirs publics sur le sort des personnes précaires durant la compétition.

Le sans-abrisme, un problème de volonté politique

À quelques mois des municipales, Paul Alauzy lance une campagne de sensibilisation auprès des différents candidats à la mairie de Paris pour faire du sans-abrisme l’un des axes de leur programme. « Ce qu’on a fait, c’est qu’on a réuni une quarantaine d’associations qui sont sur le terrain à Paris tous les jours avec des personnes en situation de précarité et on s’est dit avec les collègues, c’est parti, c’est la liste de Noël. Avec tout ce qu’il faudrait idéalement et ce qui dépend des capacités de la mairie à Paris, qui joue aussi le rôle d’un département, pour aider les gens à sortir de la rue. Donc on a rédigé un plan de prise en charge. Et on le soumet au candidat, il est en 12 mesures et il préconise un choc de solidarité qui coûterait seulement 1% du budget de la ville de Paris. »

Paul Alauzy ajoute, concernant les responsabilités : « Les gens qui nous dirigent, ça devrait être leur job principal d’assurer le vivre ensemble, le fait que quand on fait société et que quelqu’un perd pied, on soit là pour un peu le repêcher. Je pense que si vous emmenez vos enfants à la piscine et qu’il y avait un maître nageur qui vous dit : ‘Moi, je ne m’occupe pas des noyés, je fais tout le reste, mais pas ça.’ Gérer le sans-abrisme, c’est un peu la même chose, quand quelqu’un perd pied dans la société, on le relève, on est là pour lui. »

Pour Paul Alauzy, ce n’est pas un problème de budget, c’est un problème de volonté politique : « À partir du moment où il y a une volonté politique de faire les choses, on peut le faire. Par exemple, s’occuper d’une personne qui est à la rue, en la laissant dehors, ça coûte à peu près 30 000 euros à l’État, en pouvoirs de police, en soins, quand ils débarquent aux urgences, en hébergement d’urgence de temps en temps, etc. La prendre en charge de manière pérenne, qu’elle travaille et commence à s’en sortir, c’est 14 000 euros. »

Il ajoute que très souvent c’est un divorce, une dépression, un accident de travail, qui fait que les gens sont à la rue. « On est tous à pas grand-chose en fait de pouvoir sombrer, donc il faut qu’on aide tout le monde à se relever. »

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