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EAU CONTRE PÉTROLE ? RÉVÉLATIONS SUR DES TRACTATIONS SECRÈTES AU SOMMET DE L’ÉTAT / MAJ

MISE À JOUR DU 1 OCTOBRE

Article Extrait

Eau française contre pétrole : dans le secret d’un projet discuté au sommet de l’Etat

Par Emmanuel Lévy et Vanessa Ratignier Publié le 01/10/2022 MARIANNE

Alors que se profile une grave crise de l’énergie, un projet aussi sensible que confidentiel navigue au sommet de l’État.

L’enjeu ? Échanger de l’eau douce française contre des hydrocarbures étrangers.

(…) En ce 22 mars 2022, une dizaine de participants prennent place autour d’Alexis Zajdenweber, l’un des principaux spadassins d’Emmanuel Macron. Conseiller en économie, finances et industrie du président de la République depuis l’élection de mai 2017, Zajdenweber reçoit dans le secret des murs de l’hôtel de Marigny, l’annexe du palais de l’Élysée. Le mini-symposium ne figure pas à l’agenda officiel. Et pour cause, l’enjeu est pour le moins sensible : eau douce française contre hydrocarbures étrangers, comme le révèle Marianne.

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« On n’a pas parlé de pétrole à l’Élysée, pas une seule fois ! Nous n’avons parlé que d’eau » nous assure cependant l’ambassadeur du projet, Xavier Houzel. Si son nom est inconnu du grand public, il fait office d’incontournable intermédiaire pour ouvrir les plus inaccessibles portes au sommet de l’État. Négociant international d’hydrocarbures, ce vieux routier du business international sillonne les routes de l’or noir depuis le début des années 1970 et dispose d’un carnet d’adresses sans pareil. Il a longtemps dirigé la seule entreprise française indépendante de trading pétrolier, Carbonaphta. De quoi baguenauder partout où les intérêts de la France étaient en jeu, du Congo à l’Arabie saoudite, en passant par l’Irak, la Syrie ou encore l’Iran.

La plaquette de présentation du projet, que Marianne a pu consulter, porte l’en-tête de Carbonaphta, confortant la crédibilité du projet. Elle précise notamment les volumes d’eau douce française pouvant être acheminés, en nombre de navires, chaque jour hors de nos frontières. Dix-neuf tankers de 200 000 m3 partiraient ainsi quotidiennement de Fos-sur-Mer (13) tandis que des bateaux de plus faible capacité embarqueraient à quelques kilomètres de là, à Martigues, depuis le port de Lavéra : 48 tankers de 80 000 m3. Il ne s’agit encore que de petits dessins sur l’une des pages de la plaquette, qui chiffre à 185 000 € l’étude de faisabilité. Le coût du projet est, lui, pour l’heure, évalué à 300 millions d’euros. Son financement, nous affirme-t-on, serait bouclé. (…)

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ARTICLE – EXTRAIT

« Eau contre pétrole » : ce projet fou qui embarrasse l’Élysée – Révélations

Par Emmanuel Lévy et Vanessa Ratignier Publié le 28/09/2022 MARIANNE

Alors que se profile une grave crise de l’énergie, un projet aussi sensible que confidentiel navigue au sommet de l’État. L’enjeu ? Échanger de l’eau douce française contre des hydrocarbures étrangers.

En ce 22 mars 2022, une dizaine de participants prennent place autour d’Alexis Zajdenweber, l’un des principaux spadassins d’Emmanuel Macron*. Conseiller en économie, finances et industrie du président de la République depuis l’élection de mai 2017, Zajdenweber prendra bientôt les commandes de l’Agence des participations de l’État (APE). Pour l’heure, il reçoit dans le secret des murs de l’hôtel de Marigny, une petite merveille architecturale de style néo-XVIIIe devenue, à l’initiative du président Georges Pompidou, l’annexe du palais de l’Élysée.

Le mini-symposium ne figure pas à l’agenda officiel. Et pour cause, l’enjeu est pour le moins sensible : eau douce française contre hydrocarbures étrangers, comme le révèle Marianne.

« On n’a pas parlé de pétrole à l’Élysée, pas une seule fois ! Nous n’avons parlé que d’eau »nous assure cependant l’ambassadeur du projet, Xavier Houzel. Si son nom est inconnu du grand public, il fait office d’incontournable intermédiairepour ouvrir les plus inaccessibles portes au sommet de l’État.

Négociant international d’hydrocarbures, ce vieux routier du business international sillonne les routes de l’or noir depuis le début des années 1970 et dispose d’un carnet d’adresses sans pareil. Il a longtemps dirigé la seule entreprise française indépendante de trading pétrolier, Carbonaphta.

De quoi baguenauder partout où les intérêts de la France étaient en jeu, du Congo à l’Arabie saoudite, en passant par l’Irak, la Syrie ou encore l’Iran.

Il ne lui aurait pas fallu plus de quarante-huit heures pour monter le concile de l’hôtel de Marigny et présenter, avec ses camarades, ce curieux projet aux plus hautes autorités de l’État. Pour convaincre Alexis Zajdenweber et les quatre conseillers issus de différents ministères présents à la réunion, selon Houzel, ce dernier est venu accompagné.

À son côté figure notamment la tête pensante du projet, Claude Rouy, ancien directeur d’hôpital public désormais reconverti comme consultant qui se targue de connaître comme sa poche la région Paca et les problématiques de l’étang de Berre. Ils sont venus avec un avocat belge spécialisé en législation internationale et par ailleurs lobbyiste auprès de la Commission de Bruxelles ainsi qu’avec un spécialiste en infrastructures et transport maritime.

UN COUP À TROIS BANDES…

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2 réponses »

  1. Plutôt que de troquet cette eau contre du pétrole,
    Nous devrions améliorer notre inerconnection entre les réseaux d’eau potable en France afin de pouvoir remplir les châteaux d’eau qui était à sec cet été ( et produire de l’électricité en même temps).
    Des camions citerne pour remplir les château d’eau c’est aussi délirant.

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  2. Cette idée de vendre notre eau m’a paru tout d’abord absurde. Ex hydraulicien, je connais bien la problématique des rejets de la centrale de St Chamas. Que les rejets de st Chamas puissent être vendu et utilisé pour des pays qui en manquent me semble une bonne idée . De toute façon cette eau est rejetée dans de l’eau salée, dans la mer.
    Bien sur, il faut que le bilan énergétique soit intéressant.

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