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MISE À JOUR / DÉROUTE BUDGÉTAIRE (2) DE L’ÉTAT – RECORD DE DÉPENSES, DE NORMES … DE BUREAUCRATIE

NOS RÉCENTES PUBLICATIONS :

DÉROUTE BUDGÉTAIRE DE L’ÉTAT (1) – PONCTIONS DANS LES CAISSES DES HLM, DES RETRAITES ET DU CHÔMAGE

https://metahodos.fr/2023/10/10/deroute-budgetaire-de-letat-qui-veut-ponctionner-1-les-caisses-de-retraite-2-de-chomage-3-des-hlm/

14 MILLIARDS D’EUROS DE FISCALITÉ SUPPLÉMENTAIRE EN 2024

https://metahodos.fr/2023/10/08/pour-son-budget-2024-le-gouvernement-mise-sur-des-recettes-fiscales-en-hausse/

FISCALITÉ, PRESTATIONS, PRIX… « LE FESTIVAL DES FAUSSES PROMESSES » (36bis) FACE AUX RÉALITÉS : AMPUTATION DU POUVOIR D’ACHAT – PAUVRETÉ

https://metahodos.fr/2023/09/29/maj-29-sept-fiscalite-prestations-prix-le-festival-des-fausses-promesses-36bis-face-aux-realites-amputation-du-pouvoir-dachat-pauvrete/

BUDGET 2024 : PLUS DE DÉPENSES, MOINS DE RICHESSES, AMPUTATION DU POUVOIR D’ACHAT

https://metahodos.fr/2023/10/02/loi-de-finances-2024-toujours-plus-de-depenses-et-toujours-moins-de-richesses/

MISE À JOUR DU 13 10 2023 :

«Il y a de véritables baronnies qui empêchent l’État de se réformer»

TITRE LE REVENU Par Jannick Alimi 13/10/2023 QUI POURSUIT :

Jean-Pierre Jouyet, ancien président de l’AMF et ancien secrétaire général de l’Élysée, accordé un entretient au Revenu.

Comment jugez-vous la situation économique ?
Jean-Pierre Jouyet :
 Elle n’est pas mauvaise en termes de croissance, mais elle est déplorable en termes financiers. Nous sommes loin d’être sortis du «quoi qu’il en coûte». Nous plions sous les déficits et une dette parmi les plus élevées du monde occidental, alors que nous sommes, juste derrière les Danois, avec plus de 46% de la richesse nationale, les recordmen des prélèvements obligatoires. En outre, l’inflation se maintient à des niveaux élevés et, si l’on en croit la BCE et la Banque de France, devrait le rester jusqu’en 2024, en ne pouvant se calmer après qu’avec le maintien de taux d’intérêt très hauts.

Que devrait faire en priorité le gouvernement ?
Jean-Pierre Jouyet :
 Réduire les déficits ! Et réduire la dette qui ne finance ni l’investissement ni l’activité productive, mais bien le fonctionnement de l’administration. Dans ce budget, 8.000 à 10.000 fonctionnaires sont recrutés et depuis 2021 ce sont plus de 20.000… La promesse du président de la République en 2017 était pourtant de réduire le train de vie de l’État…

Dans votre dernier ouvrage (Est-ce bien nécessaire, Monsieur le ministre ?), vous faites un diagnostic au vitriol des lourdeurs administratives dans notre pays…
Jean-Pierre Jouyet :
Ce livre montre que ce n’est pas parce qu’on dépense plus et à tout va qu’on arrive à réformer. Voilà des décennies que les sommes dépensées vont davantage au fonctionnement qu’à la mise en œuvre opérationnelle des services publics. Les ministères de l’Éducation Nationale…

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«Jean-Pierre Jouyet : « Il faut demander des comptes à l’administration »

TITRE LE POINT QUI POURSUIT :

« Figure de l’élite administrative, l’ancien secrétaire général de l’Élysée pointe l’immobilisme bureaucratique dans « Est-ce bien nécessaire, Monsieur le ministre ? ». L’État serait-il irréformable ?

Il a servi l’État toute sa vie, au plus près du pouvoir présidentiel. Jean-Pierre Jouyet l’admet lui-même sans détour, il appartient à cette élite administrative si française, à « l’énarchie », une caste de hauts fonctionnaires qui règne sans partage sur la machine bureaucratique. L’État providence, omniprésent dans la vie du pays, a perdu de sa superbe.

La France est (sur)endettée et les services publics, décrépits, n’ont jamais aussi mal fonctionné. De cette déshérence pourraient surgir des pulsions populistes, nous prévient l’auteur d’Est-ce bien nécessaire, Monsieur le ministre ? «

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PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE « Est-ce bien nécessaire, monsieur le ministre ? »

Combien de fois Jean-Pierre Jouyet a-t-il entendu cette question posée à un responsable politique qui s’était mis en tête d’entreprendre une réforme audacieuse ? Devenu ministre, il s’est trouvé lui-même confronté à cette interpellation aussi courtoise qu’ironique…

Vraie fausse simplification administrative, absurdité de la digitalisation à outrance, maquis territorial, maires en guerre contre les ministères parisiens… l’auteur connaît parfaitement les rouages de l’État et perçoit aujourd’hui mieux que quiconque les racines de l’immobilisme français qu’il décrit avec la liberté de ton qui le caractérise. Nourri d’anecdotes, d’exemples vécus et parfois de confidences inattendues, son livre montre à quel point les réformes tournent vite chez nous au psychodrame national !

Entre critique et autocritique, ce récit nous invite à rompre d’urgence avec une maladie française qui a la vie dure : une résignation désormais au-dessus de nos moyens.

« La réforme de l’Etat n’a « jamais » été à l’ordre du jour à l’Elysée entre 2014 et 2017 »

Jean-Pierre Jouyet a été haut fonctionnaire avant de jouer un rôle politique. Directeur du Trésor puis directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, il a enfin été Secrétaire général de l’Elysée, avant de devenir ambassadeur de France au Royaume-Uni. Il a publié plusieurs livres mêlant histoire et politique, dont un best-seller, L’envers du décor(Albin Michel, 2020).

« Bureaucratie : un chantier pour président non rééligible ? «

TITRENT LES ECHOS QUI POURSUIVENT :

« Ex-très haut fonctionnaire, Jean-Pierre Jouyet fait dans un livre son « mea culpa » et raconte le désintérêt politique et de la haute administration pour les sujets de simplification administrative.

De la lecture de l’essai de Jean-Pierre Jouyet intitulé « Est-ce bien nécessaire, monsieur le ministre ? » (Albin Michel), on sort avec un double sentiment. Le premier est l’amusement surpris voire un brin d’énervement : comment un ex-haut fonctionnaire qui a suivi tout au long de sa vie le parfait cursus honorum de l’Etat peut-il découvrir et regretter, une fois à la retraite, que la France est dévorée par la bureaucratie ?

Car l’affable Jean-Pierre Jouyet est loin d’être n’importe qui. La liste de postes qu’il a occupés est longue comme un Code Dalloz : Inspection des Finances, direction du Trésor, secrétaire d’Etat, DG de la Caisse des dépôts, secrétaire général de l’Elysée, président de l’Autorité des marchés financiers, ambassadeur à Londres (non exhaustif) – sans oublier qu’il a convaincu François Hollande d’envoyer Emmanuel Macron à Bercy. …

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NOUS VOUS PROPOSONS UN ARTCLE ET UNE ÉMISSION :

1. «Le gouvernement Borne est le plus cher de la Ve République»

2. Bureaucratie, le mea culpa d’un insider

1. ARTICLE

«Le gouvernement Borne est le plus cher de la Ve République»

Selon Jean-Pierre Jouyet : Par Célestine Gentilhomme. 08/10/2023

Dans son dernier livre, l’ancien secrétaire général de l’Élysée sous François Hollande étrille la hausse sans fin des dépenses publiques.

Il a longtemps servi l’État dans l’ombre, murmuré à l’oreille de François Hollande au plus près du pouvoir. C’est dans la lumière des librairies que revient l’ancien secrétaire général de l’Élysée (2014-2017), Jean-Pierre Jouyet, dans un livre «mea culpa».

Comme un constat mûri pendant quarante ans de vie politique, l’auteur de Est-ce bien nécessaire, Monsieur le ministre ? (Ed. Albin Michel) étrille la grande machine administrative qu’il n’a lui-même pas réussi à freiner. Cette même machine qui, président après président, a fait flamber les dépenses publiques et le «coût de l’État». À l’instar des portefeuilles ministériels, où ministres, conseillers et hauts fonctionnaires s’accrochent à leur budget par peur d’y perdre leur pouvoir.

À lire aussiJean-Pierre Jouyet, la France, son royaume, son monarque

Tous les présidents ont affirmé vouloir mettre au régime leurs troupes ministérielles, en réduisant leurs coûts et leur nombre. C’est le cas d’Emmanuel Macron qui, au lendemain sa première élection en 2017, s’était engagé à nommer un gouvernement resserré. Une promesse de campagne très vite envolée, comme le révèle Jean-Pierre Jouyet dans son ouvrage.

«Le gouvernement d’Élisabeth Borne a établi un nouveau record dans une compétition où le niveau est pourtant des plus élevés : d’un coût de 174 millions d’euros, il se révèle être le plus cher de l’histoire de la Ve République», écrit celui qui fut l’un des mentors d’Emmanuel Macron.

Le constat est d’autant plus sévère lorsque l’auteur se penche sur le nombre de conseillers qui gravitent au sein des ministères.

«Il compte 565 conseillers, soit plus de 13 par ministère ou secrétariat d’État», poursuit l’ancien patron du Trésor. Loin de la cure d’amaigrissement promise par le président, qui souhaitait limiter le nombre de conseillers à cinq par membre du gouvernement.

«Au printemps 2023, celui-ci (le gouvernement) occupait 2822 personnes, dont plus de 2200 huissiers, secrétaires, chauffeurs, cuisiniers officiers de sécurité…», abonde Jean-Pierre Jouyet.

2. ÉMISSION

Bureaucratie, le mea culpa d’un insider

Mercredi 11 octobre 2023 FRANCE INTET

Jean-Pierre Jouyet, ex-haut fonctionnaire, reconnaît que le sujet de la simplification administrative n’a jamais été prioritaire ni pour lui ni pour les présidents qu’il a servis.

Qu’Emmanuel Macron s’implique davantage sur les sujets de simplification administrative : c’est un vœu que l’on forme après avoir refermé le livre d’un ex-très haut fonctionnaire qui, une fois à la retraite, a découvert, oh surprise, que la France est submergée par la bureaucratie.

Le pays croule sous les normes et les responsables politiques se fichent comme d’une guigne de la simplification administrative.

Cet ex-haut fonctionnaire s’appelle Jean-Pierre Jouyet, son livre est titré « Est-ce bien nécessaire, monsieur le ministre ? », et c’est un homme qui a occupé tous les plus hauts postes de la République. Ecoutez bien : directeur du Trésor à Bercy, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes sous Nicolas Sarkozy, directeur général de la Caisse des dépôts, ambassadeur à Londres, secrétaire général de l’Elysée avec François Hollande, président de l’Autorité des marchés financiers – dans le désordre et j’en passe.

À écouter : Le mea culpa d’un bureaucrate

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-edito-eco/l-edito-eco-du-mercredi-11-octobre-2023-4090361

Bien sûr, depuis quelques jours, les commentaires (ironiques) portent sur ce réveil tardif, ce mea culpa sur le mode Illumination et Révélation.

Mais c’est ce qu’il raconte qui mérite le détour.

Il raconte qu’en parlant avec les quatre derniers présidents de la République, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron, il n’a (je le cite) « jamais » senti chez eux le moindre intérêt pour la simplification administrative. Il a vérifié dans ses notes : la réforme de l’Etat n’a « jamais » été à l’ordre du jour à l’Elysée entre 2014 et 2017.

Il décrit : les élus, les maires, doivent composer avec 400.000 normes. Le code de l’urbanisme a grossi de 44% en 10 ans. Celui de l’environnement est passé de 100.000 à un million de mots. A elle seule la règlementation thermique des bâtiments scolaires s’étale sur 1.800 pages.

Un exemple très concret ? Sachez qu’à partir du 1er janvier, le compostage pour nous tous s’imposera, et notamment l’article L.541-21-1. Je le lis, écoutez bien : « les biodéchets entrant dans un traitement aérobie ou anaérobie ne peuvent être considérés comme recyclés que lorsque ce traitement génère du compost, du digestat ou un autre résultat ayant une quantité similaire de contenu recyclé par rapport aux intrants, qui doit être utilisé comme produit, matière ou substance recyclés ». Vous avez compris quelque chose ? Moi pas !

Votre conclusion ?

L’inflation normative et la bureaucratie qui s’abattent sur les citoyens, les acteurs économiques, les artisans, les commerçants, les élus, sont une plaie, elles brident sans aucun doute les énergies, et cette inflation-là mériterait qu’on s’y intéresse aussi.

Evidemment, c’est un chantier ardu, ingrat, besogneux et électoralement peu payant à court terme. La bureaucratie est donc exactement le chantier auquel devrait s’attaquer un président énergique, déjà réélu et désormais non rééligible. Les Français l’en remercieraient.

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