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LA CRÉDIBILITÉ PERDUE DE L’EXÉCUTIF : MOODY’S JUGE LA PROMESSE (99) D’ÉQUILIBRE BUDGETAIRE « IMPROBABLE »

« Le président de la Cour des comptes évoque un « dérapage » qui est « très très rare »

TITRE FRANCE INTER QUI POURSUIT :

« Le verdict de l’Insee vient de tomber : le déficit public bondit à 5,5% du PIB en 2023, a dévoilé mardi l’Insee. Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici regrette le dérapage « important » et « très, très rare » du déficit de la France.

« On sait à combien s’élève réellement la facture. L’Insee vient de dévoiler mardi l’ampleur du dérapage du déficit public en 2023. Le déficit public grimpe à 5,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2023, alors que le gouvernement tablait sur 4,9% du PIB. « C’est un dérapage dans l’exécution qui est important, pas tout à fait inédit mais très rare », affirme Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes. « C’est l’un des déficits les plus élevés de la zone euro, nous sommes dans une posture qui nous oblige à dire la vérité aux Français sur nos finances publiques. » « 

«Dérapages incontrôlés»

TITRE LE FIGARO QUI POURSUIT ( Guillaume Roquette ) :

« La promesse faite par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, d’un retour à 3 % de déficit à la fin du quinquennat tient davantage du vœu pieux que de la perspective crédible.

« Voilà cinquante ans que la France n’est plus capable d’avoir des finances publiques à l’équilibre. Cinquante ans que nous vivons au-dessus de nos moyens, augmentant inéluctablement l’endettement de notre pays. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron a ainsi emprunté plus de 800 milliards d’euros pour maintenir le train de vie de la sphère publique. Bien sûr, il y a eu le Covid, mais la pandémie est derrière nous et, pourtant, la situation ne s’améliore pas, au contraire: le déficit de l’État pour 2023 est finalement de 5,5 % du PIB, contre 4,8 % en 2022

« La situation est d’autant plus préoccupante que le gouvernement semble totalement dépassé par la situation. La prévision de déficit pour l’année dernière n’était en effet «que» de 4,9 % du PIB. «C’est un dérapage dans l’exécution qui est important, pas tout à fait inédit mais très, très rare», constate sans ambages le président de la Cour des comptes. Et les annonces pour 2024 ne sont guère plus réalistes. » …/…

« Budget – Jean-François Husson à Bruno Le Maire: «On est entre l’inconscience et l’irresponsabilité» »

TITRE L’OPINION QUI POURSUIT :

« Après un contrôle sur pièces à Bercy la semaine dernière, le rapporteur général LR de la Commission des finances du Sénat accuse le ministre des Finances de continuer à cacher l’état réel des comptes en 2024.

« Le Sénateur spécialiste des comptes publics a eu accès à des notes confidentielles de Bercy. Des notes dont il fait une lecture biaisée, affirme le ministre des Finances, Bruno Le Maire. 

« Jean-François Husson ne laissera pas passer. Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, accuse Bruno Le Maire et son ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, d’avoir volontairement ignoré la dégradation des comptes 2023, malgré les alertes de leur propre administration. «  …/…

ARTICLE : Déficit public de la France : la mise en garde de l’agence Moody’s

L’agence de notation juge « improbable » que Paris tienne son objectif de réduction du déficit d’ici 2027.

Par LEXPRESS Publié le 27/03/2024

Moody’s ne croit pas aux engagements de Paris. L’agence de notation américaine a jugé, ce mercredi 27 mars, « improbable » que la France tienne son objectif de réduire le déficit public à 2,7 % d’ici 2027, estimant en outre les 10 milliards d’économies supplémentaires en 2024 insuffisantes pour « remettre le gouvernement sur la trajectoire » budgétaire prévue.

L’annonce d’un dérapage du déficit à 5,5 % du PIB (Produit intérieur brut) en 2023 « rend improbable » la tenue par le gouvernement de son objectif de réduire le déficit à 2,7 % du PIB d’ici 2027, « tel qu’il le prévoit dans son plan budgétaire à moyen terme présenté en septembre », écrit Moody’s dans un communiqué, précisant que celui-ci n’est pas un avis de notation à proprement parler.

LIRE AUSSI : Déficit public : le pari risqué du gouvernement

Ces signaux d’alerte sur les finances publiques surviennent à un mois du prochain verdict des agences de notation : le 26 avril, Fitch et Moody’s donneront une nouvelle appréciation de la capacité de la France à rembourser sa dette. Une dégradation de la note française pourrait renchérir le coût de ses emprunts et grever encore un peu plus les finances publiques.

« Des recettes plus faibles que prévu »

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a indiqué mardi que le déficit, à 5,5 % du PIB en 2023, avait dépassé de 15,8 milliards d’euros et de 0,6 point de pourcentage, la prévision du gouvernement qui était de 4,9 %, compliquant encore l’objectif de désendettement affiché par le ministre français de l’Economie. Bruno Le Maire a malgré tout réaffirmé mardi sa « détermination totale » à repasser sous les 3 % de déficit public en 2027.

LIRE AUSSI : Bruno Le Maire, le déficit, la fiscalité : « Le courage, c’est de tenir sa ligne »

« Le déficit plus important que prévu est quasiment entièrement dû à des recettes plus faibles que prévu », ajoute Moody’s. Ce déficit plus élevé « souligne les risques inhérents à la stratégie budgétaire à moyen terme du gouvernement, qui se base sur des hypothèses économiques et de recettes optimistes, ainsi que des baisses sans précédent de la dépense », juge l’agence de notation.

Par ailleurs, Moody’s juge « improbable » que le gouvernement tienne son objectif d’un déficit de 4,4 % cette année malgré les économies du budget 2024 et les coupes supplémentaires annoncées. Réduire le déficit d’un point de pourcentage en un an, hors circonstances exceptionnelles liées au Covid, « n’a été fait qu’une seule fois depuis 2000 », rappelle l’agence. Moody’s s’attend également à ce que le niveau de la dette publique remonte « lentement » à partir de 2024, exposant le pays à des coûts liés aux intérêts « jamais vus en plus de 20 ans ».

1 réponse »

  1. Thierry, Bonjour. Il paraît évident qu’il ne faut plus envoyer d’argent en Ukraine et ailleurs, même l’argent promis et mettre à contribution les plus riches, rétablir l’ISF et développer quelques contributions de circonstance des plus riches. Bien cordialement Jean-Marc Sauret Sociologue clinicien

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