
PRÉCÉDENTE PUBLICATION DE METAHODOS :
LA PROMESSE (40) NON TENUE DE SERVICE UNIVERSEL OBLIGATOIRE : NOUVEAU REVIREMENT – LE 3eme – DE L’EXÉCUTIF
ARTICLE – Objectifs « incertains », « coût largement sous-estimé »… la Cour des comptes étrille le service national universel
Publié le 14/09/2024 MIDI LIBRE
Le SNU, déployé en France depuis 2019 à l’initiative d’Emmanuel Macron, doit être généralisé en 2026 pour toucher 800 000 jeunes par an. Les Sages émettent des recommandations pour améliorer le fonctionnement du dispositif.
Des « objectifs incertains », une gouvernance qui « demeure à construire », un « coût largement sous-estimé », une « montée en charge forcée malgré d’importantes difficultés de déploiement » et enfin une « généralisation du dispositif non préparée à ce stade ».
Un rapport de la Cour des comptes, publié vendredi, étrille le SNU, le service national universel, déployé après 2019 en France après avoir été expérimenté dans treize départements. Il doit être généralisé en 2026, pour toucher quelque 800 000 jeunes par an.
Pour la Cour, « l’absence d’horizon clair » aboutit au fait que « le nombre de participants aux séjours de cohésion a été très inférieur à l’objectif fixé dans la loi de finances initiale ».
La Cour déplore aussi des « ambitions non atteintes » en termes de mixité sociale. « Les jeunes dont les parents servent ou ont servi sous l’uniforme » et les enfants « de catégories socioprofessionnelles plus favorisées » sont surreprésentés.
Un « schéma éloigné » de l’objectif initial
Destiné aux jeunes âgés de 15 ans à 17 ans, le SNU avait pour objectif de leur « faire vivre l’expérience militaire ». « Le schéma s’en est éloigné », disent les magistrats, qui parlent d’un coût annuel de fonctionnement de 3,5 à 5 Md€.
La Cour émet six recommandations : « Clarifier les objectifs du dispositif et prévoir leurs modalités d’évaluation » ; « créer les conditions d’un pilotage ministériel et administratif adapté aux ambitions » ; « définir les modalités d’implication des collectivités territoriales et des associations d’éducation populaire et de jeunesse » ; « donner une assise juridique au dispositif » ; « quantifier, programmer et planifier l’évolution des moyens ».
Et, enfin, « structurer une filière métier » pour encadrer correctement les jeunes.
Dans sa réponse, le ministère de l’Éducation estime que « les objectifs du SNU sont parfaitement clairs ».
…/…