
MISES À JOUR DU 19 08 24 :
1. ARTICLE Dernier round – Futur gouvernement : Michel Barnier entame les consultations de la dernière chance ce jeudi après-midi
Après deux semaines de rendez-vous avec les forces politiques, Michel Barnier pourrait annoncer rapidement son gouvernement, alors qu’il a convié les formations à Matignon à 15 heures.
par Bastien Loeuillot LIBÉRATION 19 9 24
Quatorze jours de consultations. Mais, promet Matignon, ce jeudi 19 septembre devrait être le dernier. Après avoir reçu ce matin, séparément, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et son homologue du Sénat, Gérard Larcher. Michel Barnier recevra les formations consultées ce jeudi à 15 heures en vue de la «formation rapide»d’un gouvernement. Une «dernière journée de consultation», espère le Savoyard après un défilé des forces politiques à Matignon pendant deux semaines.
Alors que la France avance avec des ministres démissionnaires depuis 65 jours, cette journée annonce l’aboutissement d’un cycle. Depuis deux semaines, Michel Barnier consulte les forces politiques mais peine à toutes les contenter. Certaines ont déjà annoncé qu’elles refusaient d’être au gouvernement. A gauche, les Ecologistes, La France insoumise et le Parti socialiste n’avaient pas assisté à ces consultations (les insoumis n’avaient d’ailleurs pas été invités), se contentant de passer quelques appels. Seul parti du Nouveau front populaire à s’être rendu à Matignon, le Parti communiste et son secrétaire général Fabien Roussel y était allé «sans illusions» et n’ont d’ailleurs pas été réinvités aux consultations du jour. A l’extrême droite, le Rassemblement national a aussi refusé d’entrer dans le gouvernement Barnier.
Réunions reportées
Ces derniers jours, les consultations ont donc surtout concerné le camp présidentiel et Les Républicains, famille politique du chef du gouvernement. Lundi, les cadres du parti de droite étaient accueillis dans le bureau du Premier ministre. Une réunion pendant laquelle Laurent Wauquiez, Gérard Larcher et Bruno Retailleau avaient assuré Michel Barnier de leur soutien. Mais les relations se sont visiblement tendues, au point que la rencontre prévue entre eux a été reportée à la demande de Matignon. Des tensions peuvent en cacher d’autres. Le point avec les macronistes a également été reporté hier. En cause, les désaccords sur la question des hausses d’impôts, que Michel Barnier n’exclut pas. Un différend qui est remonté jusqu’à l’Elysée, puisqu’une rencontre entre Emmanuel Macron et son Premier ministre a même fait émerger la rumeur, balayée depuis par ses proches, d’une démission possible de Michel Barnier.
Pressé par Emmanuel Macron de constituer un gouvernement d’union nationale, ignoré par la gauche, Michel Barnier a même vu le rapporteur général de la commission des finances centriste Charles de Courson (Liot) refuser un poste de ministre, en l’absence de «majorité stable» et de l’assurance de «faire des économies justes». Le même Charles de Courson qui s’est rendu ce mardi à Matignon, en compagnie du président de la commission des finances Eric Coquerel, pour réclamer les fameuses lettres-plafonds, indispensable à la constitution du budget, que refuse de donner le Premier ministre malgré la date limite largement dépassée. Dans ce grand bazar politique, l’ancien commissaire peine à trouver des alliés certains.
2. ARTICLE – Le Maire, l’homme aux 1000 milliards de dettes nous met en garde contre un réveil douloureux !
Charles Sannat CONTREPOINTS 16 09 24
Parfois les bras m’en tombent. Pourtant, avec ma barbe blanche et mes 50 ans, je ne suis plus un petit lapin de six semaines, et pourtant mes amis, et pourtant…
J’en suis presque tombé de ma chaise quand j’ai entendu notre Bruno Le Maire, qui s’apprête à partir en Suisse bien à l’abri des vicissitudes françaises qu’il va nous laisser affronter, nous expliquer doctement, comme si nous ne le savions pas, que « le réveil sera douloureux pour la France et pour les Français ».
Bruno Le Maire qui dénonce « l’hypocrisie française » des « somnambules qui proposent de dépenser toujours plus d’argent public ».
Une dernière blague de notre Bruno… une Lemairderie d’anthologie.
Oui.
Bruno, l’homme de Bercy durant sept années, l’homme qui murmurait à l’oreille de notre dette, l’homme qui valait, non pas trois milliards mais 1000 milliards d’euros de nouvelles dettes fustige ceux qui veulent dépenser toujours plus d’argent public !
C’est vrai que Bruno, c’est notre Steeve Austin du trou budgétaire.
Mais rien ne l’arrête.
Il nous explique que le réveil sera douloureux.
Je vous laisse l’écouter, cela va faire votre journée.
On sait que le réveil sera douloureux, et que ce sont toujours les mêmes qui vont payer, c’est-à-dire tous ceux qui gagnent plus de 2500 euros net par mois (soit 5000 euros pour un couple) alors que selon sa sainteté Hollande, le seuil de la richesse est à 4000 euros pour un couple.
Oui, le réveil va être douloureux, mais mon cher Bruno, vous en êtes l’un des principaux responsables.
Sept années au ministère pour cet amer résultat.
Alors… Bercy qui ?
Bercy Bruno.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
NOS PRÉCÉDENTES PUBLICATIONS :
QUAND L’ÉQUIPE MACRON SORTANTE ALERTE – GRAVEMENT – SUR LE GRAVE DÉFICIT QU’ELLE A CREUSÉ – À L’OPPOSÉ DE LA PROMESSE (152)
« MENSONGE D’ÉTAT « : L’EXÉCUTIF A CACHÉ DEPUIS JUILLET LES ALERTES DU TRÉSOR SUR LA SITUATION CALAMITEUSE DES FINANCES
Budget 2025 : rendez-vous en terre inconnue
Dans quelques jours, le gouvernement – s’il est formé – devra présenter son projet de loi de finances pour 2025. En attendant, le ministre sur le départ, Bruno Le Maire, explique pourquoi la situation budgétaire – dont il est coresponsable – se dégrade. Tout en préconisant, « en même temps », ce qu’il faut faire. Intenable.« On ne peut pas se permettre d’être la lanterne rouge de l’Europe dans deux ans », a souligné, ce lundi, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire. Un peu comme s’il n’était pas aux manettes de Bercy depuis sept ans… (EPA-EFE/Teresa Suarez)
Bruno Le Maire a bien tenté, il y a une semaine, d’allumer un contre-feu en accusant les collectivités locales de tous les maux après que ces dernières ont creusé, selon lui, un trou de 16 milliards d’euros dans les caisses de la Nation. Mais c’est bien le ministre de l’Économie et des Finances démissionnaire qui est aujourd’hui au cœur de la tempête budgétaire s’abattant sur le pays. Il y a tout juste une semaine, Bercy annonçait en effet un déficit de 5,6 % du produit intérieur brut. Soit plus que 2023 (5,5 %) mais aussi bien loin de l’objectif des 5,1 % visant à rassurer Bruxelles dans le cadre du programme de stabilité. Surtout, le Trésor entrevoit un déficit de 6,2 % l’an prochain et 6,7 % du PIB à l’horizon 2026 si la trajectoire reste la même. À la clé, le besoin pour l’État de trouver plus de 100 milliards d’euros d’économies d’ici à 2028. Un désaveu pour la politique engagée par le gouvernement dans la période post-crise covid.
Budget : une hausse des impôts inévitable
TITRE FRANCE INGO SUI POURSUIT : Le futur gouvernement de Michel Barnier devra faire valider son budget par le Parlement avant le 1er janvier 2025 et lui accorder 70 jours de débat.
Le compte à rebours du budget est lancé avec plusieurs semaines de retard. Le futur gouvernement pourra-t-il éviter d’augmenter les impôts ? Pour l’instant Michel Barnier estime qu’il faut juste une plus grande justice fiscale. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, à gauche, le projet d’une réforme de l’impôt sur le revenu reste sur la table pour taxer beaucoup plus fortement les plus fortunés.
« Les plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine multiplié par deux depuis que Monsieur Macron est au pouvoir », lance Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des finances. De son côté, la droite persiste et signe. Elle s’opposera systématiquement à toute augmentation des impôts. « Nous ne voulons pas que la situation du pays se dégrade », assure un député LR.
Bruno Le Maire devant la commission des finances
Trouver de nouvelles recettes fiscales semble toutefois inévitable. La taxation des superprofits des grands groupes de l’énergie va finir par faire consensus, car le budget 2025 est un casse-tête. Cet après-midi, convoqué devant la commission des finances, Bruno Le Maire devait rendre des comptes sur les dérapages des finances publiques.
1. ARTICLE – Déficit ramené à 3 % en 2027 ? « Impossible » dans la « situation politique actuelle », selon le rapporteur général du budget
Par Le Nouvel Obs avec AFP Publié le 10 septembre 2024
Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l’Economie, a jugé lundi que la France pouvait tenir son objectif d’un déficit public à 3 % du PIB en 2027. Le député centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget, assure que les « efforts » pour y parvenir sont « complètement démesurés ».
Ramener le déficit public à 3 % du PIB d’ici à 2027 est « impossible » dans la « situation politique actuelle » au vu des efforts « démesurés » que cela demande, a jugé ce mardi 10 septembre le rapporteur général du budget, le député centriste Charles de Courson (groupe Liot).
« Je pense que dans la situation politique actuelle, il est impossible de revenir aux 3 %, qui est notre engagement en 2027 », a-t-il expliqué sur RMC/BFMTV, jugeant que « les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale ».
Lundi, le ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a encore assuré que la France pouvait tenir son objectif d’un déficit public à 5,1 % du PIB en 2024 et 3 % en 2027.
A lire aussiBillet Bruno Le Maire, le ministre qui a creusé les déficits « à l’insu de son plein gré » ?
Et ce, alors que le déficit pourrait atteindre 6,2 % en 2025 si sa politique restait inchangée, selon une note du Trésor public datée de juillet, qui souligne qu’un retour dès 2027 du déficit sous 3 %, comme prévu dans la trajectoire pluriannuelle des finances publiques transmise par la France à Bruxelles au printemps, « supposerait de réaliser environ 110 milliards d’économies d’ici à 2027 ».
« On n’échappera pas à quelques mesures sur les recettes »
Si Charles de Courson juge ces économies « techniquement possibles », il s’est interrogé : « Quelle majorité peut se dégager pour une politique de redressement des finances publiques ? » « Mais la dominante doit être l’économie sur la dépense », même si « on n’échappera pas à quelques mesures sur les recettes », a-t-il par ailleurs estimé.
Parmi les économies qu’il qualifie de « justes », il cite la « concentration » de l’apprentissage sur les formations antérieures à bac +4 ou bac +5 ou encore l’alignement des jours de carence entre privé et public.
Côté recettes, il évoque un « consensus »sur le principe d’une taxation des rachats d’actions effectués par les entreprises.
2. ARTICLE – Budget 2025 : le premier casse-tête de Michel Barnier
Publié le 10/09/2024 09:24 – Article rédigé par franceinfo – D. Boeri, J. Hazo, J. Van Hove, J. Delage,
Première grosse difficulté à laquelle devra se confronter Michel Barnier et son gouvernement : le budget. Trente milliards d’euros sont nécessaires afin de ramener le déficit dans les clous.
Le compte à rebours du budget est lancé avec plusieurs semaines de retard. Le futur gouvernement pourra-t-il éviter d’augmenter les impôts ? Pour l’instant, Michel Barnier estime qu’il faut une plus grande justice fiscale. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, à gauche, le projet d’une réforme de l’impôt sur le revenu reste sur la table pour taxer plus fortement les plus fortunés.
« Les plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine multiplié par deux depuis que Monsieur Macron est au pouvoir« , lance Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des finances. De son côté, la droite persiste et signe. Elle s’opposera systématiquement à toute augmentation des impôts. « Nous ne voulons pas que la situation du pays se dégrade« , assure un député LR.
Trente milliards à trouver
Trouver de nouvelles recettes fiscales semble toutefois inévitable. La taxation des superprofits des grands groupes de l’énergie va finir par faire consensus, car le budget 2025 est un casse-tête. Convoqué lundi après-midi devant la commission des finances, Bruno Le Maire devait rendre des comptes sur les dérapages des finances publiques. Le gouvernement devra trouver au moins trente milliards d’euros pour ramener le déficit dans les clous.