
DEVANT LE DÉCLIN, LE SURSAUT EST POSSIBLE
Idées et débats. Economie, politique étrangère, agriculture, immigration, éducation…
Vingt ans après « La France qui tombe », l’avocat et essayiste montre dans « Sursaut » que le déclin français est arrivé à un point de rupture, mais avance aussi des pistes pour relancer le pays.
PRÉCÉDENTES PUBLICATIONS DE METAHODOS
RÉHABILITER LA VOLONTÉ, ET LE COURAGE DE LA VÉRITÉ EN VUE DU « SURSAUT »(1) FRANÇAIS
« E.MACRON A TRANSFORMÉ NOTRE DÉCLIN RELATIF EN DÉCLIN ABSOLU » N.BAVEREZ « SURSAUT »(2)
« Baverez, l’homme qui avait raison (et que moquaient les imbéciles) »
TITRE LE POINT SUI POURSUIT (Par Étienne Gernelle 17/10/2024) :
« Vingt et un ans après son fameux livre « La France qui tombe », notre ami Nicolas Baverez publie « Sursaut » (L’Observatoire). Et il tape une nouvelle fois dans le mille…
Elle est longue, la liste des « autruchistes » de salon qui, ces vingt dernières années, ont arboré ce petit rictus dédaigneux à l’évocation du nom de Nicolas Baverez. « Déclinologue ! » exorcisaient ces jocrisses. Pauvres d’eux !
Car notre ami et éditorialiste, qui publie ces jours-ci Sursaut (L’Observatoire), un brillant et remuant mode d’emploi du redressement, avait raison ! Il avait vu juste, il y a vingt et un ans, avec son fameux livre La France qui tombe, qu’il était de bon ton de balayer d’un revers de la main dans certains cercles de la cuistrerie mondaine. Il a touché dans le mill… »
« Nicolas Baverez : « Il ne dépend que de nous de remettre la France debout et d’en refaire une puissance » »
TITRE LE POINT ( Publié le 16/10/2024 François Miguet) QUI POURSUIT :
« Contre les renoncements et les lâchetés des politiques, notre éditorialiste publie « Sursaut » (L’Observatoire). Car il n’est pas trop tard pour inverser la vapeur.
Croissance raplapla, finances publiques hors de contrôle, déficit abyssal de la balance commerciale, productivité en berne, dégringolade du niveau scolaire, poursuite de la politique de gribouille sur le plan diplomatique, pagaille institutionnelle et parlementaire sans précédent sous la Ve République…
Disons-le d’emblée : étant donné la piètre situation générale dans laquelle se trouve le pays au moment où nous écrivons ces lignes, nous nous attendions à ce que l’essayiste Nicolas Baverez, peu connu pour son optimisme, choisisse pour son nouvel essai l’un de ces titres ravageurs dont il a… »
ENTRETIEN – Le cri d’alarme de Nicolas Baverez : « Pour la première fois depuis les années 1950, l’Europe se construit sans la France »
Propos recueillis par Thomas Mahler et Anne Rosencher le 29/10/2024 L’EXPRESS
Vingt ans après « La France qui tombe », l’essayiste et avocat Nicolas Baverez publie « Sursaut » aux éditions L’Observatoire.
L’Express : Il y a vingt ans, vous publiiez le best-seller La France qui tombe.Beaucoup vous ont accusé, alors, d’être « décliniste »…
Nicolas Baverez : La notion de déclinisme a été créée pour entretenir une confusion vicieuse. Elle laisse entendre qu’il existerait une science du déclin et qu’il y aurait une sorte de jouissance à le dénoncer, le tout avec pour objectif de soutenir l’extrême droite. Ceci relève de la tromperie. Le déclin est une notion objective, historique, qu’il ne faut pas confondre avec la décadence qui, elle, implique une dimension morale. Tous les pays développés ont connu et connaissent des phases de déclin : le Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis dans les années 1970, l’Allemagne après la réunification…
Ces Etats l’ont conjuré avec Margaret Thatcher, Ronald Reagan et Gerhard Schröder, ce qui montre qu’il n’a rien de fatal et qu’il ne dépend que des dirigeants et des citoyens de l’infirmer. La Suède a elle aussi surmonté une grave crise financière au début des années 1990, grâce à des réformes menées par des sociaux-démocrates, ce qui a également été le cas au Danemark, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ceci montre que le redressement n’est pas l’affaire d’un camp mais d’une nation.
Pour en revenir à la France, après s’être redressée par trois fois depuis la fin du XIXe siècle, lors de la Belle Epoque, des Années folles puis des Trente Glorieuses, notre nation a décroché depuis les années 1980. La France a vu la crise économique s’élargir en crise sociale, politique, diplomatique, intellectuelle et morale. La meilleure manière de favoriser l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, c’est d’interdire tout redressement en niant les réalités.
Certains continuent de prétendre que notre principal problème viendrait de notre catastrophisme. Les JO, disent les mêmes, auraient démontré que « tout va mieux quand nous arrêtons de râler ». Que leur répondez-vous ?
La France a déjà expérimenté dans les années 1930 les dangers de la négation des bouleversements économiques et géopolitiques ainsi que de l’autoglorification. La dénonciation du déclinisme a eu pour seul objectif et pour seul résultat d’empêcher d’analyser la situation du pays et de traiter ses difficultés. Comme dans l’entre-deux-guerres, nous avons assisté à une trahison des clercs et des élites dirigeantes. La classe politique a délibérément occulté les problèmes qu’elle s’estimait incapable de résoudre.
Les élites économiques se sont arrimées à la mondialisation pour se protéger des dysfonctionnements de la France. Une majorité des intellectuels a communié dans les mythes de la fin de l’histoire, du travail, des frontières de l’Etat, de la guerre, de l’inflation. Et ce au moment où plusieurs milliards d’hommes entraient dans le capitalisme et où djihadistes et empires autoritaires lançaient un défi existentiel à la démocratie.
La mondialisation est souvent pointée comme la source de tous nos problèmes, alors que la France s’est, selon vous, en grande partie « sabordée »…
La mondialisation et l’euro ont formé la bulle financière, politique et idéologique qui a permis à la France de se mettre en situation de faillite sans qu’il y paraisse et en désarmant tous les signaux d’alerte. Sans l’euro, nous n’aurions pas pu accumuler une dette publique insoutenable de 112 % du PIB. En 1983, François Mitterrand fut acculé au tournant de la rigueur – sans l’assumer politiquement …
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