Aller au contenu principal

« PROPAGANDE, LES NOUVEAUX MANIPULATEURS » Arte – Reportage

Article

« Propagande, les nouveaux manipulateurs »

Sur Arte : le documentaire présenté par Anthony Orliange et Alexandra Jousset

05 octobre 2021 Dans son émission média, Philippe Vandel reçoit Anthony Orliange et Alexandra Jousset, pour parler du documentaire « Propagande, les nouveaux manipulateurs » sur Arte.

LIEN VERS L’EMISSION : https://content.jwplatform.com/players/WCoZJ1r9-rkJgXaCx.html?isAMP=true

Propagande, les nouveaux manipulateurs

Présentation par Arte:

Comment le laisser-faire sur les réseaux sociaux permet aux nationalismes populistes de propager la haine et le mensonge. Cette enquête dévoile la partie immergée de l’iceberg « fake news » dans quatre pays « écoles » : États-Unis, Inde, Brésil et Italie. 

Il y a quinze ans encore, on percevait les réseaux sociaux comme un ferment démocratique nouveau qui, en favorisant la diffusion de l’information et la communication horizontale entre citoyens, aiderait les peuples à briser leurs chaînes, de l’Europe orientale au monde arabe. L’histoire s’est écrite autrement : l’assaut sur le Capitole des partisans de Donald Trump, le règne chaotique de son homologue Jair Bolsonaro, les offensives ciblant les musulmans dans l’Inde de Narendra Modi ou le succès fulgurant des mots d’ordre racistes du leader de la Ligue italienne Matteo Salvini ont mis en évidence le pouvoir dévastateur à l’échelle planétaire des appels à la haine et de la désinformation qui circulent en temps réel sur les médias sociaux. Au travers de ces quatre cas d’école, Philippe Lagnier et Alexandra Jousset dévoilent de façon précise et détaillée comment, et avec qui, fonctionne cette vaste fabrique de propagande si difficile à contrer. Explorant les coulisses de ce mouvement qui a pour logiciel commun la dénonciation virulente du « mondialisme », des élites ou du socialisme, sur fond de xénophobie et de conservatisme sociétal, leur enquête montre comment, sous l’égide de conseillers de l’ombre experts en propagande numérique, des armées de hackers, de sondeurs d’opinion et de spécialistes du big data s’emploient à attiser les colères dormantes.

Les ingénieurs du chaos

Tels Luca Morisi, très discret conseiller de Matteo Salvini, ou Arvind Gupta, architecte de la foudroyante force de frappe en ligne du BJP, le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, ces « ingénieurs du chaos« , parmi lesquels figurent aussi les trois fils de Jair Bolsonaro, ou l’ex-conseiller de Trump Steve Bannon, jouent sur le « microciblage » des peurs, des frustrations et des fragilités de millions d’individus, identifiées par leurs multiples traces laissées en ligne. Même si les vidéos sont fabriquées de toutes pièces, même si la violence des mots et des images se concrétise parfois en lynchages et en émeutes, Facebook, Instagram et désormais Whatsapp continuent de relayer massivement ces messages sur mesure. Politiquement comme en termes commerciaux d’audience, cela marche : les sociétés se polarisent, la vérité devient toute relative et les tribuns progressent. Philippe Lagnier et Alexandra Jousset ont rencontré sur trois continents des artisans, des « petites mains » et des convertis de cette nouvelle propagande, mais aussi des cybermilitants, des journalistes et des chercheurs qui la combattent activement. En élucidant les tenants et aboutissants d’un phénomène opaque et omniprésent qui sape les fondements mêmes de la démocratie, ils démontrent que celui-ci ne relève pas d’une quelconque fatalité postmoderne, et qu’on peut le combattre. Ils soulignent aussi combien l’inertie volontaire des Gafam – illustrée entre autres par le silence éloquent de Mark Zuckerberg, patron de Facebook et de Whatsapp, sur sa responsabilité dans l’attaque du Capitole face à la commission d’enquête américaine – constitue l’un des cœurs du problème.

LIEN VERS LE DOCUMENTAIRE : https://www.arte.tv/fr/videos/098157-000-A/propagande-les-nouveaux-manipulateurs/

Réalisation : Alexandra Jousset, Philippe Lagnier

Pays :France

Année : 2020

2 réponses »

  1. Bonjour, Thierry,L’autrice de ce reportage parle de « désinformation » à propos de ce qui se dit sur les réseaux sociaux alors que quelques années auparavnat ce qui y circulait était considéré comme une réalité, une information horizontale. Je m’en étonne.Il n’y a de désinformation qu’en rapport à une vérité « vraie ». Ors cette dite vérité n’est jamais que le discours qui raconte la réalité, lui donnant finalité, causes et raison d’être (voir le petit ouvrage de Gaël Chesnè, « Le contrôle de la vérité », VA Editions). Ce discours est donc central, peut être dominant mais de toute manière officiel et intentionnellement posé comme tel. Est donc taxé de désinformation tout discours différent qui le contredit, le déconstruit, le requestionne. J’ai développé ce thème dans quelques-uns de mes articles, notemment dans « Si les réalités sont les faits, la vérité est ce que l’on en dit » (27 juillet 2021). Il convient donc de rester prudent et lucide affin de ne pas se trouver à participer à un discours qui n’a rien de vérité mais tout à fait partisan.Bien amicalementJean-Marc

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.