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RETRAITE : Après l’arrogance, puis la fébrilité, le doute s’installe au sein de l’exécutif ? – 72% des Français opposés – MAJ

ARTICLE 1

Réforme des retraites : désormais, «la bataille se joue dans la rue» estime un ministre

Jacques Serais, édité par Yanis Darras le 25 janvier 2023. EUROPE 1

Présentée dès le début du mois de janvier, la réforme des retraites continue d’attiser l’opposition d’une large majorité des Français et des syndicats.

Si ni le président ni le gouvernement ne veulent reculer sur le sujet après l’importante mobilisation du 19 janvier devant les caméras, en dehors de la scène médiatique, certains membres du gouvernement s’inquiètent.

La rue aura-t-elle raison de la réforme des retraites ? Après une première journée de mobilisation le 19 janvier dernier, qui a réuni plus d’un million de personnes dans les rues selon le gouvernement, et près de deux millions selon la CGT, les membres de l’exécutif se questionnent.

Si Emmanuel Macron ne fixe aucun seuil de manifestants à partir duquel il serait prêt à revoir sa position, certains ministres sont moins catégoriques et affichent une certaine inquiétude hors micro. « Je crains qu’il y ait de plus en plus de monde » confesse un ministre du gouvernement.

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« Il faut tenir dans le temps »

« Le risque », toujours selon ce membre du gouvernement, « c’est que cette réforme des retraites se finisse comme le Contrat première embauche, CPE ». Un projet qui devait créer un contrat à durée indéterminée et à destination des moins de 26 ans mais qui en avril 2006, face à l’importante mobilisation de lycéens et d’étudiants, a été abandonné par le Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin. Le projet de loi avait été retiré seulement deux mois après son adoption au Parlement.

D’où cette analyse d’un autre poids lourds de la Macronie : « Qu’on le veuille ou non, la bataille se joue aujourd’hui dans la rue et pas au Parlement ». Et les appels à la grève qui se multiplient, notamment à la SNCF pour les 7 et 8 février prochains, toucheront les Français en pleine période de vacances scolaires, ce qui ne va pas pour rassurer ce député de la majorité : « Maintenant, il faut tenir dans le temps », conclut-il.

ARTICLE 2

RETRAITES: 72% DES FRANÇAIS CONTRE LA RÉFORME, UNE OPPOSITION EN NETTE HAUSSE

Le 25/01/2023 SONDAGE BFMTV –

Le nouveau sondage « L’Opinion en direct » de l’institut Elabe pour BFMTV ce mercredi dresse un constat cinglant pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. L’opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement explose, et l’exécutif perd de surcroît le soutien des retraités.

Ce n’est peut-être pas le K.O., mais le coup est très rude pour l’exécutif. Le nouveau sondage Elabe « L’Opinion en direct » montre que l’opposition des Français au projet de réforme des retraites est en très nette hausse. Une semaine après la première journée de grève nationale, le soutien à la mobilisation connaît lui aussi une hausse spectaculaire. De surcroît, l’action du président de la République et de sa Première ministre est largement désavouée par l’opinion. Enfin, l’enquête montre une bascule inquiétante pour le gouvernement: il perd le soutien des retraités.

Près des 3/4 des Français hostiles au projet

C’est le chiffre le plus éloquent de l’étude. 72% des Français rejettent le projet de réforme des retraites. La statistique représente un bond de six points par rapport à la mesure effectuée il y a une semaine… et de 13 points par rapport à la jauge établie deux semaines en amont. Parmi ceux-ci, ils sont 40% à se dire « très opposés » au plan dévoilé, soit une flambée de 18 points en 15 jours.

L’impopularité du dispositif envisagée au sein de la population active se confirme, avec un taux d’hostilité de 78%. Mais on note un élément plus notable: le renversement de l’opinion d’une majorité de retraités. Ils sont désormais 59% à dire leur opposition au projet, après une forte hausse de 13 points en l’espace d’une semaine.

Du côté des catégories socioprofessionnelles, les plus remontés appartiennent aux professions intermédiaires (81% d’opposants) et à la tranche des ouvriers et employés (80% de détracteurs). 68% des électeurs d’Emmanuel Macron tiennent bon aux côtés de leur champion, mais les autres électorats renvoient une fin de non-recevoir. Ainsi 88% des partisans de Jean-Luc Mélenchon, 82% de ceux de Marine Le Pen et des abstentionnistes ne veulent pas de cette réforme.

Les Français l’assurent, cependant, il ne s’agit pas pour eux d’une bataille partisane mais de prendre position sur le fond du débat. 84% des opposants à la réforme revendiquent de l’être en raison de son contenu et non pour combattre le gouvernement.

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