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HAMAS : « VIOLS EN RÉUNION ET TORTURES SEXUALISÉES » – L’ONU CONFIRME

Un mémorial des victimes du Hamas, le 7 octobre, en Israël.

Le rapport de l’ONU confirme l’horreur des crimes commis par le groupe terroriste en Israël

Un rapport des Nations Unies documente les crimes commis par le groupe terroriste en Israël le 7 octobre.

Après une mission d’un peu plus de deux semaines, l’équipe de l’ONU a des « motifs raisonnables de croire » que des « viols et des viols en réunion » ont eu lieu lors de l’attaque du 7 octobre 2023, tout en reconnaissant les limites de sa propre enquête. 

METAHODOS VOUS PROPOSE DEUX ARTICLES

1. ARTICLE : Viols en réunion, mutilations et tortures « sexualisées » : l’ONU confirme l’atrocité des crimes commis par le Hamas

2. ARTICLE : Un rapport des Nations unies confirme des violences sexuelles lors de l’attaque du Hamas en Israël

1. ARTICLE : Viols en réunion, mutilations et tortures « sexualisées » : l’ONU confirme l’atrocité des crimes commis par le Hamas

Publié le 06/03/2024 MIDI LIBRE

Un rapport des Nations Unies documente l’horreur des crimes commis par le groupe terroriste en Israël le 7 octobre.

L’ONU vient de le confirmer : le Hamas a commis des crimes sexuels atroces lors des attaques du 7 octobre.

Sur la base d’informations recueillies « auprès de sources multiples et indépendantes, il existe de bonnes raisons de croire que des violences sexuelles liées au conflit ont eu lieu lors de l’attaque du 7 octobre (en Israël) à plusieurs endroits à la périphérie de Gaza, y compris des viols et des viols en réunion, dans au moins trois lieux », dont le site du festival Tribe of Nova à Réïm, notent les Nations Unies dans un rapport publié lundi.

« Des traitements cruels, inhumains et dégradants »

Selon l’ONU, même si ces crimes n’étaient pas systématiques, il existe « des informations claires et convaincantes que certains ont subi diverses formes de violences sexuelles liées aux conflits, y compris viol et torture sexualisée, ainsi que des traitements cruels, inhumains et dégradants sexualisés ».

Les enquêteurs ont déjà recueilli « plus de 1 500 témoignages, expliquait, en décembre dernier, un policier, interrogé au Parlement israélien.

« Seins coupés, organes génitaux porteurs de blessures par balles »

Lors d’une audition parlementaire, avait été cité un témoin faisant état de blessures par balles aux « organes génitaux, dans l’abdomen, les jambes et les fesses, de seins coupés ou porteurs de blessures par balles ».

Des cas de femmes ou de mineures retrouvés mortes, en partie dénudées après avoir subi de violences sexuelles ont été notamment recensés, tout comme de nombreux viols en réunion.

Des « violences sexuelles sont toujours en cours »

« Nous avons de bonnes raisons de croire que de telles violences sont toujours en cours » à Gaza, où des otages sont toujours retenus, a précisé Pramila Patten, représentante spéciale de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits.

Les négociations pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et des libérations d’otages se poursuivaient mardi, après deux jours sans avancée décisive.

2. ARTICLE : Un rapport des Nations unies confirme des violences sexuelles lors de l’attaque du Hamas en Israël

Par Samuel Forey (Jérusalem, correspondance)Publié le 06 mars 2024 LE MONDE

Les Nations unies (ONU) ont livré, lundi 4 mars, un rapport documenté, prudent et essentiel, qui conclut que des « violences sexuelles se sont produites en plusieurs endroits de la périphérie de Gaza, y compris sous la forme de viols et de viols en réunion, au cours des attaques du 7 octobre 2023 ». Ce rapport de vingt-trois pages révèle aussi les limites d’une enquête réalisée dans des conditions difficiles. De nombreux responsables israéliens se plaignaient depuis des semaines d’un « silence » des organisations internationales concernant ce type de violences.

Lire aussi |  Attaque du 7 octobre : l’ONU dit avoir « des informations claires et convaincantes » sur des viols commis par le Hamas

Le document rappelle que les conditions de collecte des cadavres, dans l’urgence et par des organismes sans expérience médico-légale, et la crémation de nombreuses victimes lors de l’attaque du Hamas – l’enquête parle d’une centaine de corps brûlés – ont compliqué la documentation de ces crimes. Sans compter la dispersion des preuves entre plusieurs agences et plusieurs acteurs.

Les enquêteurs – une dizaine – ont pu rencontrer des responsables des ministères de la santé et de la justice, de l’armée israélienne, des services de renseignement, et du corps de la police chargé de ces investigations. Ils se sont rendus, entre le 29 janvier et le 14 février, sur quatre sites : la base militaire de Nahal Oz, le kibboutz de Beeri, le site du festival de musique Nova – où trois cent soixante personnes ont été tuées lors des attaques du Hamas –, et la route 232, l’axe qui longe la bande de Gaza du nord au sud. Ils ont visionné cinq mille photos et cinquante heures de vidéos.

Un large éventail d’exactions

Ce travail a permis à la mission d’avoir des « motifs raisonnables de croire » – une norme de preuve reconnue par les organismes d’enquête internationaux – que trois viols se sont produits : deux femmes le long de la route 232, selon des témoignages crédibles, et une autre victime, près d’un abri antimissiles à l’entrée du kibboutz de Réim, selon d’autres témoignages, corroborés par du matériel numérique.

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L’enquête rappelle que les « violences sexuelles liées à un conflit » consistent en un large éventail d’exactions : « Viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, avortement forcé, stérilisation forcée, mariage forcé et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable perpétrée contre des femmes, des hommes, des filles ou des garçons et qui est directement ou indirectement lié à un conflit. »

Des dénudations forcées ou des mutilations de parties génitales sur des cadavres peuvent être considérées comme des formes de violences sexuelles, précise le rapport.

Les limites de l’enquête

De tels crimes sont confirmés dans certains lieux. Le visionnage de photos et de vidéos a permis de révéler qu’au moins vingt corps ont été dénudés, révélant des parties intimes, notamment le long de la route 232, où certains ont été attachés à des arbres ou à des pylônes, ainsi que sur le site du festival Nova. Ces documents permettent de reconnaître aussi qu’au moins dix personnes ont eu les poignets ou jambes ligotés, suggérant des sévices d’ordre sexuel.

Les enquêteurs exposent aussi les limites de leur travail. Ils n’ont rencontré aucun survivant direct des violences sexuelles commises le 7 octobre 2023. Par ailleurs, « aucune preuve numérique décrivant spécifiquement des actes de violence sexuelle n’a été trouvée dans des sources ouvertes ». Rien n’a été posté par les groupes pro-Hamas. Les arguments selon lesquels ces photos ou vidéos ont été effacées n’ont pas été retenus, car leur large circulation aurait rendu leur disparition improbable.

L’équipe de l’ONU a aussi permis de confirmer que plusieurs allégations de violences sexuelles étaient fausses, notamment celle concernant une femme enceinte éventrée, son fœtus arraché de son utérus, et le cas d’une jeune femme séparée de sa famille, dénudée et ses organes génitaux mutilés.

Le travail sera long

L’enquête lève le voile sur le sort des otages libérés qui ont été retenus à Gaza, sur la base de leurs récits : « L’équipe a reçu des informations claires et convaincantes que des violences sexuelles, incluant des viols, des tortures sexualisées et des traitements cruels, inhumains et dégradants ont eu lieu contre des femmes et des enfants pendant leur captivité ». Les enquêteurs redoutent que ce type d’exactions soient commises sur les personnes encore détenues – quelque cent trente-quatre, à ce jour.

Ces faits, mais aussi les difficultés à les documenter, rendent encore compliquée l’attribution des crimes, ainsi que leur qualification juridique. Le rapport prend note que, si le Hamas a revendiqué les attaques du 7 octobre, l’organisation « a cependant nié les allégations de préjudices contre des civils, y compris la perpétration de viols » – affirmant que cette attribution requiert un « véritable processus d’enquête ».

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Les abus perpétrés pendant les prises d’otages pourraient toutefois donner un élément de réponse : « D’un point de vue légal, cela donne une indication sur le modus operandi du Hamas. Si ces violences sont arrivées en captivité, pourquoi ne se seraient-elles pas produites lors du 7 octobre ? Et pourquoi séparer les deux événements ? Cela indique que ces violences sont toujours en cours et qu’une libération immédiate est requise », estime Yifat Bitton, juriste israélienne, spécialiste des violences sexuelles liées au conflit. « Ces violences ont été niées dès le début. Et cela a permis à certains d’entretenir le déni sur l’attaque du Hamas dans son intégralité. Maintenant que ce rapport de l’ONU reconnaît ce qui s’est passé, j’espère que ça va changer, et qu’on va nous croire », reprend Yifat Bitton.

Le travail sera long, prévient le rapport de l’ONU : « Il faudra peut-être des mois, voire des années, pour connaître la véritable prévalence des violences sexuelles lors des attentats du 7 octobre 2023 et leurs conséquences, et elle pourrait ne jamais être pleinement connue. »

Le rapport s’inquiète par ailleurs des exactions commises vis-à-vis des Palestiniens détenus par Israël. Des allégations rejetées par les autorités israéliennes.

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