
Nous vous proposons des extraits de deux articles :
– EXCLUSIF. 35 % des Français déclarent croire aux théories du complot, selon une étude Ifop – Le Journal du Dimanche
– Comment les antivax sont devenus les meilleurs relais de la propagande russe – Libération
Article 1 – Extraits
EXCLUSIF. 35 % des Français déclarent croire aux théories du complot, selon une étude Ifop
le 26 mars 2022 Marie Quenet Le Journal du Dimanche
Une partie des antivax adhèrent aussi aux thèses de Vladimir Poutine justifiant la guerre en Ukraine, selon une étude Ifop.
Plus d’un Français sur deux (52 %) croit au moins à l’une des thèses russes sur les origines de la guerre en Ukraine. C’est l’un des chiffres chocs qui ressortent de l’étude menée par l’Ifop pour le compte de Reboot, une fondation indépendante qui œuvre à la promotion de l’esprit critique. À l’occasion de la semaine de la presse et des médias dans l’école, celle-ci souhaitait mesurer l’impact de la propagande du Kremlin et de différentes thèses complotistes en France, après deux ans de pandémie. Les résultats, diffusés aujourd’hui, sont alarmants.
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Premier enseignement : « Malgré les démentis des médias, des autorités et tout le travail de vérification de l’information, un grand nombre de Français sont perméables aux discours de Poutine visant à justifier l’invasion de l’Ukraine », explique François Kraus, le directeur du pôle politique-actualités de l’Ifop. Exemples ? Ils seraient 10 % à croire que « l’Ukraine est gouvernée actuellement par une junte infiltrée par des mouvements néonazis » ; 28 % à penser que « l’intervention militaire russe est soutenue par des Ukrainiens russophones qui souhaitent se libérer des persécutions » – « même si on a bien vu, souligne le sondeur, que ces derniers n’accueillaient pas les chars avec des fleurs » – et 30 % à juger que les Occidentaux « ont encouragé l’Ukraine à demander son intégration dans l’Otan » – « alors que la demande vient plutôt de l’Ukraine et que l’Union européenne freine ».
Les plus perméables aux discours de Poutine ? Les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon et d’Éric Zemmour. « On observe une concordance entre les électeurs et le discours des leaders qui ont longtemps relativisé la responsabilité des Russes », explique François Kraus. Les pratiques informatives jouent aussi beaucoup : « Ceux qui écoutent la radio y sont moins sensibles [47 %] que ceux qui utilisent Internet [59 %] ou ou, de façon déterminante, les réseaux sociaux pour s’informer politiquement les réseaux sociaux [72 % !]. »
Lire aussi – Covid-19 : la gestion de la crise par le gouvernement est-elle électoraliste ?
35 % des Français croient aux théories du complot
Deuxième enseignement : « La guerre d’information menée par les Russes bénéficie d’un terreau favorable lié au Covid-19 », analyse le sondeur. Aujourd’hui, plus d’un tiers (35 %) des Français déclarent en effet croire aux théories du complot. Concernant ceux-là, la proportion est encore plus forte chez les électeurs de Marine Le Pen (51 %) et Jean-Luc Mélenchon (50 %), les Français qui utilisent de façon déterminante les réseaux sociaux (53%) ou les sites de vidéos en ligne (57%) pour s’informer politiquement, les ouvriers (49 %) et les non-diplômés (47 %).
« Les fake news sur le Covid-19 perdurent malgré les démentis officiels et les publications scientifiques, déplore Helen Lee Bouygues, la fondatrice de Reboot, ancienne associée du cabinet McKinsey. Près d’un tiers des Français continuent de croire à une fausse information sur le Covid. » Selon cette étude, 9 % pensent que les vaccins contiennent des nanopuces électroniques permettant de pister les vaccinés grâce à la 5G ; 19 % que leurs effets secondaires ont provoqué des dizaines de milliers de morts ; 16 % qu’ils accroissent les risques d’infertilité chez les femmes.
Près d’un tiers des Français continuent de croire à une fausse information sur le Covid
Troisième enseignement : « Une partie de ceux qui croyaient aux thèses antivaccin ont basculé vers un soutien à la politique de Poutine. On le voit dans le discours de certains influenceurs comme le rappeur Booba », décrypte François Kraus. Près d’un Français sur quatre croit ainsi à la fois à au moins une des théories antivax et à au moins un des arguments justifiant la guerre en Ukraine. Et le complotisme se voit renforcé par l’essor des croyances parallèles (59 % de Français croient à une forme de superstition ou à une discipline de mancie).
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Devant ces résultats, la fondatrice de Reboot appelle à renforcer l’éducation au raisonnement critique. C’était d’ailleurs une des recommandations du rapport Bronner sur la désinformation et le complotisme, remis en janvier à Emmanuel Macron : « Apprendre à raisonner est aussi important qu’apprendre à lire, écrire ou compter. » Helen Lee Bouygues plaide également pour un meilleur encadrement des plateformes : « L’enjeu est de réguler davantage les algorithmes qui nous enferment dans des bulles d’information. Comme la loi Evin pour l’alcool ou le tabac, il faudrait avertir les utilisateurs des réseaux sociaux des risques encourus et en interdire la publicité auprès des plus jeunes. »
Article 2 – Extraits
Comment les antivax sont devenus les meilleurs relais de la propagande russe
Pierre Plottu et Maxime Macé le 24 mars 2022 Libération
Sur les réseaux sociaux, complotistes, antivax et covido-sceptiques ont tourné leur regard vers la guerre en Ukraine. En relayant nombre de fake news, ils sont devenus les messagers de la désinformation russe en France.
A peu près tout ce que le Web francophone compte d’influenceurs antivax ou covido-complotistes se passionne désormais pour la guerre en Ukraine. Devenus subitement experts en géopolitique et relations internationales, tous pointent les «nazis» ukrainiens, les laboratoires d’armes bactériologiques ou encore la responsabilité des Américains dans le conflit. Autant d’informations fausses ou manipulées qu’ils relaient par intérêt ou par conviction, quitte à tordre les faits. Au point de développer un récit caricaturalement pro-Poutine, et d’être devenus les principaux relais de la propagande russe sur le conflit.
«Les chars russes protègent la population» et «l’Ukraine n’est pas à feu et à sang», affirme à Libé (et contre l’évidence) Silvano Trotta, un entrepreneur devenu un pape du complotisme suivi par plus de 150 000 personnes sur Telegram. Le pays vit pourtant au rythme des bombardements, ses villes sont assiégées et des millions de gens fuient le fracas des armes… «C’est ce que les médias veulent nous faire croire. Pendant huit ans, il…
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Un peu plus de mesure n’aurait pas nui…
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Bonjour, Thierry,Le premier responsable et créateur de complotismes est bien le gouvernement, celui-ci absolument par les mensonges, les fake news et les comportements ultra-directifs, la vassalisation de l’assemblée. Les réactions populaires sont un écho des agissements pervers de l’état.Bien amicalementJean-Marc
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