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LES FRANÇAIS ET LA RÉFORME DES INSTITUTIONS : « OUI, MAIS PAS RADICALEMENT »

Les Français interrogés : « adapter » les institutions « sans les transformer radicalement »

Dans un sondage publiée par Le Figaro, les Français interrogés indiquent souhaiter « adapter » les institutions « sans les transformer radicalement ».

VOIR LES DEUX ARTICLES PROPOSÉS DE BFMTV ET DU FIGARO

ARTICLE 1

RÉFORME DES INSTITUTIONS: UNE « BONNE IDÉE » POUR LES FRANÇAIS MAIS « ÇA N’EST PAS LE MOMENT »

Le 26/02/2023 BFMTV

Une majorité de Français estime qu’une réforme des institutions est « une bonne idée mais que ça n’est pas le bon moment pour le faire » et souhaite « les adapter sans les transformer radicalement », selon un sondage Odoxa pour Le Figaro paru ce dimanche.

Le projet de réforme des institutions est « une bonne idée qu’il faut faire sans tarder » pour 29% des sondés, « une bonne idée mais ce n’est pas le bon moment pour le faire » pour 45% et « une mauvaise idée » pour 25%.

Quelque 54% des Français estiment par ailleurs qu’il faut maintenir en l’état ou adapter les institutions politiques françaises, contre 45% (-19 points depuis 2016) qui souhaitent « les réformer en profondeur ».

Les Français divisés sur la VIe République

Dans le détail, les sondés se montrent très majoritairement favorables à l’interdiction aux parlementaires d’accomplir trois mandats identiques dans le temps (81%), à la réduction du tiers du nombre de députés (78%), au scrutin proportionnel pour les élections législatives (69%), au vote obligatoire (62%) et à la mise en place d’une Cour suprême aux pouvoirs élargis par rapport au Conseil constitutionnel (61%).

Fort attachement aux collectivités locales

Ils sont en revanche une minorité à être favorable au mandat présidentiel unique (48%), au rétablissement du septennat(34%) ou au rétablissement du cumul des mandats pour les parlementaires (26%).

La mise en place du quinquennat en 2002 apparaît comme « plutôt une bonne chose » pour 56% des sondés, (deux points de moins qu’en 2014), mais seulement pour 42% des sympathisants LR et 47% de ceux du RN.

SUR LE MÊME SUJET

L’étude montre encore le fort attachement aux collectivités locales: seuls 44% des sondés sont favorables à la suppression des intercommunalités, 31% à celle des régions, 23% à celle des départements et 20% à celle de la commune.

Enquête réalisée par internet les 21 et 22 février auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus de 1005 personnes. Marge d’erreur de 2,5 points.

ARTICLE 2

Institutions : il n’y a pas d’urgence à «réformer» pour les Français

Par Célestine Gentilhomme. le 26/02/2023 LE FIGARO

Réformer les institutions est néanmoins une «bonne idée» pour 74% des Français, selon un sondage réalisé par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

Petit à petit, le projet fait son nid. Emmanuel Macron a relancé à bas bruit sa vaste réforme des institutions, consultant à tour de rôle François Hollande, Nicolas Sarkozy ou encore Gérard Larcher. Manière pour le chef de l’État de préparer l’après-retraites. Mais pour les Français, il n’y a pas d’urgence à réformer les institutions. C’est ce que révèle un sondage Odoxa Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro. Bien qu’une large majorité (74%) y voit «une bonne idée», 45% des sondés jugent que le moment n’est pas opportun. «Ces sujets leur semblent loin de leur quotidien et des réponses à leurs difficultés, en particulier celles liées au pouvoir d’achat et à l’insécurité», décrypte Véronique Reille-Soult, dirigeante de Backbone Consulting. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait déjà échoué, à deux reprises, à mener à bien son ambition institutionnelle. Seule une minorité (29%) plaide, à l’inverse, pour une «réforme rapide».

Les Français se montrent pourtant critiques à l’égard du système français : 61% d’entre eux trouvent le régime «moins efficace» que ceux – plus parlementaires – de nos voisins européens. Dans le détail, ils trouvent qu’il est moins capable de favoriser les réformes que les autres systèmes, (53%), moins générateur de consensus (56%) et moins moderne (60%). Cet inquiétant état des lieux n’entache pas pour autant la démocratie tricolore. Une courte majorité de Français (51%) jugent ainsi le régime «semi-présidentiel» plus démocratique que ceux en place dans le reste du continent. La France dispose en effet d’une «originalité au sein de l’Europe où, la plupart du temps, c’est le chef du gouvernement, choisi après les législatives qui a le plus de pouvoirs», détaille Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.

La VIème République divise

Les Français semblent d’autant plus attachés à cette singularité. Ils ne sont plus que 45% à vouloir «réformer en profondeur» les institutions, soit une baisse de 19 points depuis 2016. Seuls les partisans de La France insoumise et du Rassemblement national (57%) appellent majoritairement à un changement profond. Malgré les propositions esquissées par le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, les contours de cette réforme institutionnelle demeurent flous. De leurs côtés, les Français approuvent déjà un éventail de mesures : réduire d’un tiers le nombre de parlementaires (78%), faire du vote un «devoir» (62%) ou la mise en place d’une«Cour suprême» à la française (61%). 

Des doutes émergent en revanche sur l’instauration d’une VIe République, appelée de ses vœux par Jean-Luc Mélenchon. La question divise désormais les électeurs (49% contre 49%). Ils étaient pourtant deux tiers à soutenir cette refonte totale en 2016. Les Français tiennent également aux acquis des précédentes réformes.

Bien que critiqué, le quinquennat reste approuvé par 56% des personnes interrogées. Ils ne souhaitent pas non plus de retour en arrière sur l’interdiction du cumul des mandats, puisque 73% s’y opposent. Huit ans après la réforme territoriale de François Hollande, Emmanuel Macron pourrait perdre quelques plumes s’il souhaitait s’attaquer aux échelons locaux. Pas question pour les Français de supprimer la région (68%), le département (76%) et encore moins la commune (79%), auxquels ils restent attachés.

À VOIR AUSSI – Statut de la Corse: «Le président est prêt à tendre la main aux demandes des élus», affirme Gérald Darmanin

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