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LIRE « LA DÉMOCRATIE UNE IDÉE FORCE »

PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE COLLECTIF

« Régime hybride d’autocratie électorale »

« Régime hybride d’autocratie électorale ». Telle est la qualification que le Parlement européen a adoptée le 15 septembre 2022 pour désigner le système politique de la Hongrie. Ce pays n’est plus une démocratie, ont jugé les parlementaires européens par 433 voix pour, 123 contre et 28 abstentions.

Cette nouvelle catégorie constitutionnelle pourrait dangereusement se remplir dans les années à venir car un constat s’impose : la démocratie est en recul partout dans le monde.

Mais, partout dans le monde également, des citoyens lancent des alertes, occupent les places publiques, pétitionnent, se regroupent en collectifs, se révoltent contre des régimes autoritaires, désobéissent à des lois … Le mot « démocratie » reste une idée créatrice d’énergie sociale et de réalisations pratiques.


Dans cette conjoncture historique particulière, il est apparu urgent de prendre le temps d’une réflexion sur ces usages du mot « démocratie » en réunissant les compétences des sciences juridique, philosophique et politique et l’expérience des acteurs, avec le souci de garder le difficile mais nécessaire équilibre entre une approche normative, une approche exploratoire et une approche critique de la démocratie.

PRÉSENTATION DE COLLOQUE La démocratie, une idée-force OCTOBRE 2021

« Il n’a jamais existé de véritable démocratie, écrit Jean-Jacques Rousseau, et il n’en existera jamais ». Peut-être. Il n’empêche, c’est pour la faire exister ou « mieux » exister que des citoyens lancent des alertes, occupent les places publiques, pétitionnent, se regroupent en collectifs, se révoltent contre des régimes autoritaires… Le mot « démocratie » reste une idée créatrice d’énergie sociale et de réalisations pratiques.

L’idée-force est un concept forgé par le philosophe Alfred Fouillée.

À une idée vraie, on ne peut opposer qu’une réfutation, alors qu’à une idée-force il faut opposer une autre idée-force, capable de mobiliser une contre-force, une contre-manifestation.(Pierre Bourdieu, Propos sur le champ politique, Presses Universitaires de Lyon, 2000)

Une idée assez forte pour que tout le monde la mobilise : y compris les populistes qui disent agir pour protéger la démocratie de ses ennemis intérieurs – les partis politiques, l’oligarchie économique – et extérieurs – les immigrés ; les gouvernants élus qui légitiment des politiques publiques de contrôle social et de sécurité au nom de la démocratie ; des mouvements qui s’opposent à l’extension des droits au nom de la « majorité silencieuse », la Manif pour tous. Une idée également assez forte pour que même ses ennemis continuent de s’en prévaloir avec quelques aménagements sémantiques : démocratie i-libérale, post-démocratie, et même « démocrature »…

Dans cette conjoncture particulière où le mot « démocratie » est sollicité pour des usages multiples, il est apparu urgent, intellectuellement et socialement, de prendre le temps d’une réflexion sur ces usages du mot « démocratie » en réunissant les compétences des sciences juridique, philosophique et politique et l’expérience des acteurs, avec le souci de garder le difficile mais nécessaire équilibre entre une approche normative, une approche exploratoire et une approche critique de la démocratie.

Dominique Rousseau

Programme

Jeudi 21 octobre

8h30 : Accueil

9h : Allocution d’ouverture
Christine Neau-Leduc, présidente de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Agnès Roblot-Troizier, directrice de l’École de droit de la Sorbonne

I. La démocratie, quelle(s) condition(s) ?

Présidence de séance : Dominique Rousseau (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

9h30 : Le libéralisme est-il une condition de ou un obstacle à la démocratie ?
Lauréline Fontaine (université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

10h : La représentation est-elle une condition ou un obstacle à la démocratie ?
Annabelle Lever (Sciences Po Paris, CEVIPOF)

10h30 : Pause

11h : Le « langage civilisé » est-il une condition ou un obstacle à la démocratie ?
Sandra Laugier (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut universitaire de France)

11h30-12h : Débats

Déjeuner

II. La démocratie, quel(s) référent(s) ?

Présidence de séance : Xavier Philippe (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

14h30 : La question du peuple
Sylvie Salles (université de Bretagne occidentale)

15h : La question de la nature
Catherine Larrère (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

15h30 : Pause

16h : La question de l’incarnation
Jérôme Couillerot (université Lyon III Jean Moulin)

16h30 : La question de la vérité
Jean-Claude Monod (UMR 8547, Archives Husserl, CNRS/ENS)

17h-18h : Débats

Vendredi 22 octobre

III. La démocratie, quelle(s) forme(s) ?

Présidence de séance : Sandra Laugier (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

9h : La démocratie comme forme de société
Geoffroy de Lagasnerie (École Nationale Supérieure d’arts de Paris-Cergy)

9h30 : La démocratie comme forme institutionnelle
Alexandre Viala (université de Montpellier)

10h : Pause

10h30 : La démocratie comme forme ouverte/ forme de vie
Manuel Cervera Marzal (FNRS, université de Liège/PragmaPolis)

11h-12h : Débats

IV. La démocratie, quel(s) avenir(s) ?

Présidence de séance : Christine Noiville (CNRS, directrice de l’ISJPS)

14h30 : L’État de Droit, code d’accès à la démocratie ?
Dominique Rousseau (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

15h : Les nouveaux terrains de la démocratie : les ZAD, Nuit debout, les Femen et les actions féministes, Saillans, les conventions de citoyens, le numérique, le référendum ?…
Lucile Schmid (Fabrique Écologique, Cofondatrice du Prix du roman d’écologie)

15h30 : Pause

16h : La démocratie confrontée aux urgences
Xavier Philippe (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

16h30-17h : Débats

17h30 : Rapport de synthèse
Emmanuel Picavet (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

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