
BILLET
Jouer avec la démocratie…
conduit à des conséquences durablement dommageables pour elle.
Remplacer le dialogue sur les sujets majeurs mis en en avant par les gilets jaunes par un exercice hautement périlleux d’assemblée citoyenne « travaillée au corps et à l’esprit » aura des conséquences difficilement réparables. ( nous reviendrons sur ce sujet )
Il en est de même pour la fiscalité : le mépris pour la loyauté et la vérité en la matière decourage profondément le citoyen.
Comment la démocratie mal en point peut elle espérer se remettre des conséquences de ces pratiques qui viennent des responsables eux mêmes ?
Aveuglement, ignorance ou cynisme ?
Nous reviendrons sur cette interrogation. L’ignorance a une forte part.
Nous sommes pourtant nombreux, en France, à nous mobiliser sur les réponses…METAHODOS et d’autres, individuellement et collectivement. Les responsables politiques ne voient ils pas la dizaine de prises de positions hebdomadaire sur ces sujets ?
Revenons sur la fiscalité.
Le reniement de la parole sur la stabilisation de la fiscalité
Les conséquences de la crise, comme la relance rendue nécessaire ne seront pas financées par un impôt supplémentaire.
La promesse a été faite et répétée, raison pour les pessimistes – se disant d’ailleurs réalistes ou factuels – de ne pas y croire.
Pour preuve, la récente prolongation sur presque dix ans de la perception du CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale).
L’Assemblée nationale a adopté un projet de loi qui tient en effet compte, suite à la crise du coronavirus, de l’ajout de 136 milliards d’euros de dettes au « trou de la Sécu », que les Français rembourseront ainsi jusqu’en 2033, soit neuf années de plus que prévu.
Normalement, ça devait s’arrêter (en 2024), c’est-à-dire que tout le monde aurait eu une augmentation de salaires ou de pensions de retraite de 0,5% ».
Certes le gouvernement ne va pas rétablir l’impôt sur la fortune (ISF). Mais il va augmenter l’impôt sur tous les Français et pesant sur tous les salaires…
Le prolongement de la CRDS, premier « impôt coronavirus »
Prolongations à répétition et reniements permanents
Si le taux de prélèvement de la CRDS, de 0,5%, n’a pas évolué depuis sa création, cette contribution a la particularité de concerner tous les revenus : activité, patrimoine, capital, retraite, mais aussi allocations chômage, prestations familiales, aides au logement, ou encore vente de métaux précieux et d’objets d’art. Elle n’est en outre pas déductible de l’impôt sur le revenu.
La CRDS rapporte 6,8 milliards d’euros par an (chiffre de 2016) pour éponger le fameux trou de la sécurité sociale. Le déficit de la « sécu » a été lourdement creusé par la crise du coronavirus. « Du jamais vu », avait estimé dès la fin du mois d’avril Gérald Darmanin devant le Sénat.
Le ministre de l’Action et des comptes publics évoquait alors un déficit à 41 milliards d’euros en 2020, contre une prévision initiale de 5,4 milliards d’euros. En 2019, le régime général et le fonds de solidarité vieillesse totalisaient un déficit de « seulement » 1,9 milliard d’euros.