
COMPLETER LE VOLET REPRESENTATIF DE LA DEMOCRATIE PAR UN VOLET PARTICIPATIF
Tel est selon Metahodos la voie à suivre pour sauver la démocratie, la rendre vivante pour les citoyens, lui donner le caractère d’une démocratie complète ( ou véritable ) – en développant également le 3° volet : la démocratie directe.
Il y a peu d’experiences tout à fait réussies de démocratie participative, SHILTIGHEIM dans le BAS RHIN est une réussite, comme KINGERSHEIM dans le HAUT RHIN.
Voici un article relatif à cette seconde ville d’Alsace.
Article
Haut-Rhin : la « méthode kingersheimoise » de démocratie participative s’est imposée
Jeudi 3 février 2022 – Par Jules Hauss, France Bleu Alsace
Depuis près de vingt ans, les citoyens de Kingerhseim (Haut-Rhin) peuvent s’impliquer dans des groupes de travail pour coconstruire les différents projets de la commune. Un système de démocratie participative qui fonctionne et intéresse de plus en plus de communes partout en France.
Alors qu’à deux mois du scrutin le spectre de l’abstention plane sur l’élection présidentielle, la ville de Kingersheim (Haut-Rhin) essaie elle d’impliquer la population à la vie politique de la commune. Depuis près de vingt ans, elle a instauré un modèle de démocratie participative, dans lequel les citoyens peuvent coconstruire les projets de la ville. null
Réunion publique et conseil citoyen
« Ce n’est pas une priorité, mais plutôt un état d’esprit », estime Laurent Riche, élu à la tête de cette ville de 13000 habitants il y a deux ans. Depuis son élection, il se considère « comme un animateur de la vie publique, plutôt qu’un organisateur ». Dès le début de son mandat, il a publié une liste d’une soixantaine de projets, allant de l’aménagement d’une nouvelle route, à une réflexion sur la place de la nature dans la commune, sur lesquels les citoyens sont invités à s’engager.
Chaque « séquence » participative commence par une réunion publique, avec en général des intervenants extérieurs, venus pour présenter une partie des enjeux. « L’objectif, c’est de mettre tout le monde au même niveau, de s’enrichir, puis de débattre. Ensuite, on demande aux citoyens volontaires s’ils veulent s’engager dans un conseil citoyen qui travaillera au long cours sur le projet »poursuit Laurent Riche. Pour compléter le conseil et diversifier les participants, d’autres habitants sont également tirés au sort sur les listes électorales de la commune. Un conseil citoyen à l’œuvre, dans l’Agora – Angélique Barys
Ce conseil citoyen est autonome, dispose d’équipements de la mairie pour travailler et suit un calendrier fixé en amont. A l’issue, il peut proposer ses mesures lors des conseils municipaux. « C’est un système qui demande des moyens humains, avec du personnel de mairie, des bénévoles… Il faut aussi que les élus soient au contact des citoyens. Ca ne s’est pas fait en un jour ».
On espère toujours plus de monde
Aujourd’hui, le système fonctionne selon le maire. « Ca permet aux mesures d’être mieux comprises par les citoyens et aux élus d’être plus proches de leurs attentes ». Depuis quelques années, il est de plus en plus contacté par des maires d’autres communes afin qu’il partage les secrets de« la méthode kingersheimoise ».
Elle s’appuie sur un « périmètre démocratique », défini par le maire de l’époque, Jo Spiegel. « On explique aux gens de quoi on va débattre, comment on va débattre et avec quels moyens. Ca permet au processus de se dérouler sereinement, sans frustration », éclaire Riche.
Seul bémol : c’est souvent le même noyau dur d’une trentaine de citoyens qui s’engage le plus dans les projets. L’un des défis de l’équipe municipale est donc d’arriver à intéresser toujours plus de monde à la vie de la commune. « On espère toujours plus de monde aux réunions ».