Aller au contenu principal

Titre à méditer : « APRES LA PRESIDENTIELLE, LA DEMOCRATIE CONTINUE »

L’action en faveur d’une démocratie revivifiée et d’une nouvelle action publique est devant nous.

Ce titre de la Voix du Nord – et son sous titre – résume l’enjeu démocratique qui est face à nous.

Les questions relatives à la démocratie et à l’action publique – toutes deux menacées par des pratiques et des renoncements aggravés ces dernières années – n’ont pas été traitées durant la campagne du premier tour, malgré un léger frémissement dû à la nécessité de réagir devant les propositions de Marine Le Pen.

Voir notre série relative aux sujets institutionnels de l’entre deux tours :

INSTITUTIONS, ÇA BOUBE : E. Macron comme M. Le Pen, « plutôt favorable au septennat » – M.A.J. https://metahodos.fr/2022/04/12/institutions-ca-boube-e-macron-comme-m-le-pen-plutot-favorable-au-septennat/

INSTITUTIONS (2) REFORMER LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, si l’on veut consolider l’Etat de droit et permettre des innovations démocratiques https://metahodos.fr/2022/04/13/reformer-le-conseil-constitutionnel-si-lon-veut-consolider-letat-de-droit-et-permettre-des-innovations-institutionnelles/

INSTITUTIONS (3) Le retour au septennat proposé par Le Pen suivie par Macron. https://metahodos.fr/2022/04/13/le-retour-au-septennat-propose-par-le-pen-suivi-par-macron/

INSTITUTIONS (4) Marcel GAUCHET: « UNE CRISE MORALE DES INSTITUTIONS » https://metahodos.fr/2022/04/14/marcel-gauchet-il-y-a-une-crise-morale-des-institutions/

INSTITUTIONS (5) « Macron tente un rattrapage sur les institutions »https://metahodos.fr/2022/04/14/referendum-proportionnelle-macron-tente-un-rattrapage-sur-les-institutions/

INSTITUTIONS (6) Septennat, proportionnelle : Jean-Philippe DEROSIER analyse. https://metahodos.fr/2022/04/14/septennat-proportionnelle-le-constitutionnaliste-jean-philippe-derosier-analyse/

INSTITUTIONS (7) La réforme des institutions, thème de querelle au 2’ tour

Pire, la campagne n’a pas véritablement permis une confrontation démocratique entre les candidats et les propositions, et une confrontation de ceux ci avec les électeurs et parties prenantes.

Comme l’indique le titre de la Voix du Nord, tout reste à faire. Le débat sur le programme, quelque soit le vainqueur, se fera après. On peut craindre , plus que jamais, que l’action publique soit paralysée, faute d’une méthode et d’un projet légitimés par un vrai débat démocratique.

Voir également l’entretien accordé par Marcel Gauchet à Marianne

ENTRETIEN

Marcel Gauchet : « Après le premier tour, la régression démocratique est au programme »

Propos – extraits – recueillis par Kévin Boucaud-Victoire Publié le 14/04/2022 Marianne

Historien et philosophe, Marcel Gauchet a publié deux livres essentiels pour comprendre le quinquennat qui s’achève : « la Droite et la Gauche, histoire et destin » (Gallimard) et « Macron et les leçons d’un échec » (Stock). Alors que le premier tour a livré ses résultats, nous avons souhaité avoir son avis sur la campagne et la recomposition politique en cours.

Marianne : Comment percevez-vous la campagne qui vient de s’achever ?

Marcel Gauchet : C’est une banalité de dire que cette campagne a été dominée par les évènements, des difficultés d’une sortie de la crise du Covid plus épineuse que prévu pour finir avec l’agression russe contre l’Ukraine. Avec cette circonstance aggravante de la candidature d’un président sortant qui pipe toujours un peu les dés. Mais que serait une campagne satisfaisante ? Idéalement, la confrontation sereine et approfondie de diagnostics de la situation et de projets à la mesure des problèmes qu’ils soulèvent. Il suffit d’évoquer cet idéal pour voir à quel point nous en sommes loin.

Après 1981 et la victoire de François Mitterrand, on a pu avoir l’impression qu’un système d’alternance gauche-droite se mettait en place qui permettait au moins de départager deux lignes clairement opposées, à défaut de rigueur dans la réflexion. Cela nous a valu encore deux campagnes de ce style, avec les matchs Sarkozy – Ségolène Royal en 2007 et Sarkozy-Hollande en 2012. Mais c’est bien fini. Nous sommes passés dans un autre système qui n’est pas de nature à nous faire progresser vers l’idéal. Nous avons affaire à un affrontement entre le parti des satisfaits (de droite et de gauche) et les partis des mécontents (de droite et de gauche).

…/…

À LIRE AUSSI : Marcel Gauchet : « Macron est l’héritier direct de la synthèse mitterrando-chiraquienne »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.