
POUR UNE INFORMATION IMPARTIALE DES JEUNES
140 scientifiques et intellectuels publient dans la presse européenne un manifeste réclamant une information impartiale à l’attention des jeunes : « nous appelons au respect du rythme des enfants et des adolescents dans les préconisations des écoles et des plateformes éducatives. »
Nous vous proposons, outre le texte du manifeste, un article de L’Express suite à l’affaire de la clinique Tavistock.
Fermeture du service pédiatrique « dysphorie de genre » à Tavistock
Après la fermeture du service pédiatrique dédié à la « dysphorie de genre » à Tavistock (Londres), L’Observatoire La Petite Sirène réclame une enquête similaire en France. La clinique Tavistock à Londres prend en charge depuis 1989 des enfants et adolescents souffrant de troubles de l’identité de genre.
1.ARTICLE
Mineurs « trans » : « Nous demandons une enquête indépendante sur les traitements médicaux »
Par l’Observatoire la Petite Sirène*
Publié le 28/08/2022 L’EXPRESS
Les prises en charge médicales actuelles proposées aux adolescents qui s’interrogent sur leur identité sexuée ne peuvent-elles être remises en question ? Depuis dix-huit mois, l’Observatoire La Petite Sirène appelle à la prudence à travers des tribunes, des conférences ou des livres La Fabrique de l’enfant-transgenre (Caroline Eliacheff et Céline Masson, L’Observatoire) et Dysphorie de genre (Jean-Pierre Lebrun et Charles Melman, Erès). Mal nous en a pris ! L’Observatoire a été violemment attaqué par des transactivistes mais aussi par des universitaires qui reprennent sans sourciller les articles partisans de Médiapart tandis qu’un site parasite usurpant le nom de l’Observatoire relaie calomnies et propos diffamatoires (dont certains ad hominem). Des membres de notre directoire ont été jetés en pâture sur les réseaux sociaux accusés de « transphobie » voire d’ « islamophobie ». Une collègue a même été contrainte de démissionner d’une consultation spécialisée « transidentité » en raison de sa participation aux travaux de l’Observatoire. Nous constatons la montée d’un climat de censure dans nos institutions (universités, services de psychiatrie etc…).
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Un communiqué, signé conjointement par la Dilcrah (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT et neuf associations militantes, perçu – à tort ou à raison – comme un soutien à ces mêmes associations, s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux (y compris sur le site Academia, réseau social de chercheurs très consulté) justifiant ainsi les accusations portées à notre encontre et touchant plus particulièrement les collègues universitaires : « transphobie », « réactionnaires », « conservateurs », « Manif pour tous » voire « racisme ». Certains commentaires appellent même à l’assassinat de ces psychanalystes « transphobes ». Ces accusations sommaires et totalement injustifiées n’ont qu’une seule visée : nous faire taire par intimidation et mise en cause de notre probité, refuser la controverse par la censure, tenter de marginaliser voire d’exclure les membres universitaires de l’Observatoire.
Lanceurs d’alerte
L’accusation de transphobie tient-elle la route quand le Conseil National de la Santé et du bien-être suédois confirme en février la nécessité de revoir les protocoles en concluant que les risques du traitement hormonal (bloqueur de puberté et hormones croisées) prescrit pour les moins de 18 ans l’emportent actuellement sur les avantages possibles pour le groupe dans son ensemble? Sont-ils transphobes ou pris de « panique morale » ou bien plutôt capables de rectifier leurs erreurs au vu de données scientifiques ? Avant la Suède , la Finlande a modifié sa politique afin de privilégier les prises en charge psychologiques aux interventions médicales. La Finlande promeut-elle les thérapies de conversion ou défend-elle la nécessité que les jeunes bénéficient de soins fondés sur des preuves? Les transactivistes vont-ils aussi accuser l’Académie de médecine de promouvoir les thérapies de conversion quand, dans le communiqué du 25 février, elle préconise entre autres « un accompagnement psychologique aussi long que possible des enfants et adolescents exprimant un désir de transition et de leurs parents »?
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En France, nous sommes des lanceurs d’alerte car en changeant d’échelle, les demandes de changement de sexe ont changé de nature. Plus de la moitié des jeunes présentent des troubles psychologiques antérieurs à leur conviction de « n’être pas nés dans le bon corps », conviction associée à de réels questionnements. Plutôt que de parler de dysphorie de genre, nous parlons de « dysphorie pubertaire », l’adolescence étant une période de grande vulnérabilité et d’interrogations légitimes sur le corps, la sexualité, l’orientation sexuelle. Aussi une approche compréhensive examinant sans parti-pris une demande de changement aussi radicale que celle du changement de sexe à une phase aussi bouleversée de l’existence nous semblera-t-elle toujours préférable en première intention à des réponses curatives organicistes qui prennent le risque d’ignorer la part de la détresse psychique sous-jacente.
De nombreux parents, médecins, psychologues, enseignants, journalistes, nous contactent car nous parlons d’enfants et d’adolescents fragiles et non des personnes adultes trans qui doivent être respectées dans leur choix et leurs droits.
Mais le fait est là, les politiques restent, jusqu’à présent, sourds à nos alertes de peur d’être accusés de transphobie, ne distinguant pas clairement lutte contre les discriminations et notre souci de protection de la jeunesse, jugé rétrograde, paternaliste, non progressiste. Nous nous inquiétons du fait que la psychothérapie psychodynamique puisse être considérée comme potentielle thérapie de conversion interdite par la loi. A contrario, quel nom faut-il donner au remodelage rapide du corps comme seule solution possible à des conflits douloureux liés au questionnement sur son sexe?
Rapport accablant contre la clinique Tavistock
Au coeur de l’été, une information capitale est sortie dans la presse anglaise : la publication par le National Health Service (NHS), le système de la santé publique du Royaume-Uni, d’un rapport, suivie par l’annonce de la fermeture au printemps 2023, du plus grand service pédiatrique mondial spécialisé dans la dysphorie de genre, le GIDS (Gender Identity Development Service) au sein de la Tavistok Gender Clinic (un des services de la Tavistock Clinic spécialisée pour les enfants, adolescents et familles ).
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La Tavistock Clinic, fondée en 1920, est une institution publique célèbre pour son travail psychanalytique auprès des enfants. A la fin des années 40, l’intérêt est porté au développement émotionnel de l’enfant et notamment du nourrisson. La Tavistock Clinic est alors dirigée par John Bowlby et de célèbres figures de la psychanalyse comme Esther Bick travaillant en étroite collaboration avec Mélanie Klein y ont collaboré.
La Tavistock Clinic s’est spécialiséedepuis 33 ans dans la prise en charge des troubles de l’identité de genre. Mais, depuis quelques années, le GIDS faisait l’objet de critiques en raison de dissensions internes. Entre 2016 et 2019, 35 psychologues ont démissionné du service, plusieurs se plaignant de diagnostics abusifs et de surmédicalisation d’enfants souffrant de dysphorie de genre. En 2018, un rapport interne a conclu que les méthodes du GIDS n’étaient pas adaptées. En 2020, dans une décision de la Haute Cour de justice en faveur de Keira Bell – ancienne patiente du GIDS qui a reçu des bloqueurs de puberté et, par la suite, a fait sa transition chirurgicale, avant de le regretter -, les juges ont estimé que les risques induits par les bloqueurs de puberté n’avaient jamais été ni suffisamment étudiés ni bien communiqués aux patients et aux familles. En appel, le jugement a été contredit et annulé, en renvoyant la responsabilité décisionnelle au champ médical, non sans rappeler que les cliniciens devaient être très prudents avant de recommander un traitement à un enfant.
Le rapport diligenté par le NHS est celui du Dr Hilary Cass, pédiatre et Chair Independent Review of Gender Identity Services for Children and Young People. Il préconise une approche « holistique » (globale) et non spécialisée concernant les soins aux enfants et aux adolescents qui s’identifient trans. Ce rapport, présenté par la presse britannique comme « accablant », pointe notamment l’importance des troubles neurodéveloppementaux, psychopathologiques et des cas d’autisme chez ces jeunes. Par ailleurs, les bloqueurs de puberté sont largement pointés du doigt face au manque d’études scientifiques et cliniques sur les effets à court, moyen et long terme aussi bien sur le développement neurocognitif que sur le plan somatique (on peut consulter les conclusions de ce rapport dans la lettre du Dr. Cass au NHS England).
Cette dernière préconise de développer le suivi de ces enfants dans tous les services de pédopsychiatrie de chaque région (et non dans un seul service spécialisé) mais pas dans les conditions où cela s’est fait jusqu’à présent au GIDS. Une approche « holistique » est recommandée à savoir la prise en compte la personne dans sa globalité et non en fonction d’un seul symptôme. Dans sa conclusion, le Dr Cass souhaite que ces diagnostics soient moins rapidement posés et qu’ils soient mis en oeuvre par des thérapeutes diversifiés et plus neutres. D’où l’orientation vers les services locaux de pédiatrie et de pédopsychiatrie. L’absence de preuves de l’innocuité des bloqueurs de puberté avant 16 ans dans l’indication de « dysphorie de genre » est rappelée. Une tribune de Libération signée notamment par des spécialistes français de la transidentité, tribune très à charge contre notre Observatoire dit le contraire .
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Suite à ces informations, le Times a publié deux articles à fort retentissement dans la presse mondiale. Le premier (29 juillet ) annonce la fermeture prochaine (avril 2023) du GIDS « en raison de craintes pour la sécurité des patients ». Le Times retient que le Dr Cass a estimé que le modèle de traitement fondé sur l’affirmation du genre n’était « pas une option sûre ou viable à long terme » car ses interventions reposent sur des preuves insuffisantes et son modèle de soins expose les jeunes à un « risque considérable » compte tenu de la vulnérabilité psychique de ces jeunes. Le Times conclut en écrivant : « La nature polarisée du débat et la prévalence dans ce domaine d’une pratique médicale que Cass a qualifiée « d’idéologisée » constitue la raison pour laquelle ces controverses ne donnent pas lieu aux protocoles médicaux qui s’imposeraient en conséquence. Le rapport dénonce la tendance déplorable à qualifier de transphobie les préoccupations concernant le modèle affirmatif. Cette polarisation a contribué à créer un climat où les cliniciens craignent d’exprimer leurs inquiétudes. »
Le 11 août, le Times publie un second article annonçant que le GIDS faisait l’objet d’une action en justice massive de la part de jeunes qui affirment avoir été mal diagnostiqués et trop vite incités à prendre des bloqueurs de puberté qui ont des effets sur leur santé. Les avocats s’attendent à ce qu’un millier de familles se joignent à un procès pour négligence médicale, alléguant que des enfants vulnérables ont été mal diagnostiqués et orientés dans un parcours médical préjudiciable. Le cabinet d’avocats Pogust Goodhead a depuis annoncé qu’il demandait une ordonnance de litige collectif contre le GIDS qui a traité, depuis 1989, 19000 enfants présentant une « dysphorie de genre ».
Refonte de la pédopsychiatrie
N’est-il pas temps que le ministère de la Santé, à l’instar du NHS diligente une enquête indépendante concernant les traitements médicaux administrés à des adolescents en pleine croissance, n’ayant aucun problème de santé physique alors que leur absence d’innocuité est controversée et les risques à long terme encore insuffisamment étudiés? Actuellement, les médecins exerçant dans les consultations spécialisées des hôpitaux publics sont loin d’être les seuls prescripteurs si l’on en juge par les listes de généralistes, endocrinologues, psychiatres souvent qualifiés de « transfriendly » qui figurent sur les sites militants. Ne pourrait-on connaître, au plan national, comment et par qui sont prescrits bloqueurs de puberté et hormones croisées hors AMM (autorisation de mise sur le marché) entre 11 et 18 ans puisque ces traitements sont remboursés par la Sécurité sociale ?
Les enfants et les adolescents qui présentent des vulnérabilités psychologiques (50 à 70% selon les études) préexistant à leur questionnement identitaire doivent pouvoir être suivis par des praticiens de la souffrance psychique non identitaires ou dans des services de pédopsychiatrie généraux et régionaux. On connaît la précarité actuelle de la pédopsychiatrie (voir la pétition Droit des jeunes aux soins psychiques, urgence absolue : de vrais moyens et une vraie loi et l’article du Monde du 18 août ). Nous préconisons qu’au sein de la nécessaire refonte de la pédopsychiatrie, la prise en charge des adolescents qui s’identifient trans, soit d’emblée inscrite comme une des priorités. La formation de tous les professionnels de l’enfance doit être revue à l’instar des préconisations du Dr. Cass et de bien d’autres lanceurs d’alerte d’autres pays.
Allons-nous attendre qu’un scandale judiciaire s’ajoute à un scandale sanitaire avant d’agir ?
*L’Observatoire La Petite Sirène est un collectif pluridisciplinaire de professionnels praticiens et chercheurs qui entend « mettre en garde les professionnels de l’enfance sur l’impact des réseaux sociaux et du militantisme », notamment sur la question de la dysphorie de genre.
2. MANIFESTE
07/07/2022 LE POINT
ALERTE :
« À l’heure actuelle, trop d’émissions et de reportages véhiculent de manière univoque les revendications infondées des militants trans affirmatifs, souvent sans objectivité. Des enfants et des adolescents sont exhibés sur des plateaux télé avec leurs parents afin de montrer à quel point le changement de genre (euphémisation pour parler de sexe) est bénéfique, sans que jamais personne n’émette la moindre réserve, ni ne donne les données scientifiques relativisant les bienfaits de ces transformations à moyen et long terme, ou les risques des traitements. Les scientifiques qui seraient critiques n’ont aucune place, ou pire encore se font insulter avant tout débat. Ces émissions répétitives ont un effet d’endoctrinement sur les jeunes et que les réseaux sociaux accentuent. »
OBSERVATOIRE DE LA PETITE SIRENE
Le collectif franco-belge de professionnels de l’enfance (médecins, psychologues, enseignants, universitaires) de l’Observatoire de la Petite Sirène a pris l’initiative de publier dans la presse de plusieurs pays d’Europe un manifeste afin d’alerter le grand public sur la nécessité d’avoir accès à une information impartiale dans les médias et les institutions publiques sur le « changement de genre » chez les mineurs (la « dysphorie de genre » est le sentiment ou la souffrance qui peuvent être exprimés par des personnes dont l’identité de genre ne correspond pas à leur sexe biologique et qui souhaitent, pour certains, changer de genre en effectuant une transition sociale et éventuellement médicale à un âge trop précoce).
En créant l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent (www.observatoirepetitesirene.org) et en publiant La Fabrique de l’enfant-transgenre, de Caroline Eliacheff et Céline Masson (Éd. de l’Observatoire, 2022) et La Dysphorie de genre, de Jean-Pierre Lebrun et Charles Melman (Éd. Érès, 2022), l’Observatoire de la Petite Sirène alerte sur les dérives possibles d’une médicalisation trop rapide pouvant donner lieu à des modifications corporelles irréversibles, notamment chez des adolescents présentant, pour certains, des problèmes psychopathologiques qu’il est impérieux de traiter par une approche non affirmative.
MANIFESTE
« Nous, scientifiques, médecins et universitaires des sciences humaines et sociales, appelons les médias du service public et les médias privés de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Suisse et d’autres pays d’Europe à présenter fidèlement les études sérieuses et les faits scientifiquement établis concernant le “changement de genre” des enfants dans les émissions destinées à un large public. Concernant l’éducation à la sexualité, nous appelons au respect du rythme des enfants et des adolescents dans les préconisations des écoles et des plateformes éducatives.
À l’heure actuelle, trop d’émissions et de reportages véhiculent de manière univoque les revendications infondées des militants trans affirmatifs, souvent sans objectivité. Des enfants et des adolescents sont exhibés sur des plateaux télé avec leurs parents afin de montrer à quel point le changement de genre (euphémisation pour parler de sexe) est bénéfique, sans que jamais personne n’émette la moindre réserve, ni ne donne les données scientifiques relativisant les bienfaits de ces transformations à moyen et long terme, ou les risques des traitements. Les scientifiques qui seraient critiques n’ont aucune place, ou pire encore se font insulter avant tout débat. Ces émissions répétitives ont un effet d’endoctrinement sur les jeunes et que les réseaux sociaux accentuent.
À LIRE AUSSIClaude Habib : « Assimiler les trans aux femmes ou aux hommes est facteur d’injustice »
Ces pressions médiatiques sans nuance des programmes télévisés, relayés par une certaine presse écrite, normalisent et banalisent l’idéologie qui prétend que l’on pourrait choisir son genre à tout âge, au nom de l’“autodétermination”, si l’on ne se sent pas en accord avec le “sexe assigné à la naissance”. Le changement de genre est souvent présenté comme une solution miracle pour régler les troubles de l’adolescence. Avec pour effet l’augmentation du nombre de jeunes qui s’autodiagnostiquent “trans” alors qu’on peut douter qu’ils le soient lorsque les demandes ont été multipliées par vingt-cinq en moins de dix ans. En parallèle, se développe, dès le primaire dans les écoles, une “éducation à la sexualité” qui ne tient aucunement compte de l’immaturité psychique des enfants en les exposant à des contenus intrusifs et contraignants.
Cette vision lénifiante oublie que ces jeunes vont entrer dans un processus de médicalisation dont on parle peu.
La rationalité et l’objectivité scientifiques sont absentes de ces présentations. La médicalisation s’étend alors que le nombre de jeunes détransitionneurs ne cesse de croître et ces jeunes très meurtris et portant des séquelles physiques de leur transition témoignent de la légèreté avec laquelle ils ont été traités par des médecins, des psychiatres et d’autres professions de santé.
En tant que scientifiques, professionnels de l’enfance et universitaires, nous nous opposons fermement à l’assertion selon laquelle les femmes et les hommes ne seraient que des constructions sociales ou des identités ressenties.
On ne choisit pas son sexe et il n’y en a que deux. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état civil et chacun construit une identité jamais figée et qui évolue dans le temps, ce qui est trop souvent oublié. On peut changer l’apparence de son corps mais jamais son inscription chromosomiale. Il est urgent de rompre avec des discours usant d’un vocabulaire créé de toutes pièces pour s’imposer à tous, alors qu’il repose sur des croyances et met sur le même plan des vérités scientifiques et des opinions. Il y a un risque de confusion chez les jeunes.
Nous appelons les directeurs de chaînes de télévision et de radio, mais aussi la presse écrite, à représenter non seulement la diversité des points de vue, mais également les connaissances avérées concernant la “dysphorie de genre” chez les mineurs. Actuellement, quand les professionnels soutiennent une prise en charge psychologique qui tient compte de la temporalité psychique des enfants et des adolescents en souffrance, ils sont notoirement disqualifiés ou absents des débats.
Dans l’intérêt de tous et principalement des plus jeunes, nous demandons également aux institutions publiques de veiller à l’exigence d’impartialité dans la présentation et la transmission des connaissances sur un sujet aussi important. »
Les premiers signataires :
France
Nicole Athéa, gynécologue endocrinologue, membre du directoire de l’Observatoire de la Petite Sirène. Elle a été référente médicale au Crips, le Centre régional d’information et de prévention du sida
Élisabeth Badinter, philosophe, féministe
Martine Benoit, germaniste, professeure des universités, membre du laboratoire Analyses littéraires et histoire de la langue de l’université de Lille
Marie Myriam Blondel, chef d’établissement-adjoint
Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivaine, féministe
Rémi Brague, professeur émérite de philosophie à l’université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne et à l’université Louis et Maximilien de Munich, membre de l’Institut de France
Jean-François Braunstein, professeur émérite de philosophie contemporaine à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne
Anna Cognet, psychologue clinicienne, attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université de Picardie Jules-Verne, codirectrice de l’Observatoire de la Petite Sirène
Dominique Crestinu, gynécologue endocrinologue
Daniel Dayan, sociologue de la culture et des médias, directeur de recherche, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Chantal Delsol, philosophe, membre de l’Académie des sciences morales et politiques
Gilles Denis, maître de conférences-HDR, histoire et épistémologie des sciences du vivant, université de Lille
Bernard Devauchelle, professeur émérite de médecine de l’université Picardie Jules-Verne, membre de l’Académie de chirurgie, membre correspondant de l’Académie de médecine
Catherine Dolto, médecin, haptothérapeute, essayiste
Xavier Emmanuelli, médecin et homme politique français, fondateur du Samu social de la Ville de Paris
Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste, codirectrice de l’Observatoire de la Petite Sirène
François Farges, gynécologue obstétricien, échographiste, hôpital des Diaconesses, Paris
René Frydman, ancien professeur de médecine spécialisé en gynécologie obstétrique, spécialiste de la reproduction
Francis Galibert, professeur de médecine, UMR 6290 CNRS/Faculté de médecine, université de Rennes-I, membre de l’Académie nationale de médecine
Bernard Golse, pédopsychiatre-psychanalyste, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-Cité
Claude Habib, professeure émérite de littérature à la Sorbonne Nouvelle
Olivier Halimi, psychologue clinicien, psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris
Ghada Hatem-Gantzer, ancienne cheffe de service de la maternité de Saint-Denis, a créé en 2016 la Maison des femmes à Saint-Denis. Médecin engagée contre les violences faites aux femmes, l’excision en particulier
Yana Grinshpun, linguiste, maître de conférences à la Sorbonne Nouvelle
Claudine Junien, professeure émérite de génétique médicale de la faculté Paris-Ouest, ancienne directrice de l’unité Inserm U383, membre correspondant de l’Académie nationale de médecine
Jean-Marie Lacroix, professeur des universités, responsable groupe Génétique des enveloppes bactériennes, UGSF UMR CNRS8576, Faculté des sciences et technologies-université de Lille
Jean-Daniel Lalau, professeur de nutrition, chef du service d’endocrinologie-diabétologie-nutrition au CHU d’Amiens
Manuel Maidenberg, pédiatre
Céline Masson, psychanalyste, professeure des universités en psychologie, membre du Centre d’histoire des sociétés, des sciences et des conflits à l’université de Picardie Jules-Verne. Codirectrice de l’Observatoire de la Petite Sirène
Jean-François Mattéi, médecin, ancien Professeur de pédiatrie et de génétiquemédicale. Président honoraire de l’Académie de médecine (2020), membre de l’Institut (Académie des Sciences morales et politiques). Ancien ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées.
Isabelle de Mecquenem, philosophe, professeur agrégé à l’université de Reims-Champagne-Ardenne (URCA)
Olga Megalakaki, professeur en psychologie cognitive, université de Picardie Jules-Verne
Vannina Micheli-Rechtman, psychiatre, psychanalyste, philosophe, présidente d’Espace analytique
Jacques-Alain Miller, psychanalyste, membre de l’École de la cause freudienne, ancien président de l’Association mondiale de psychanalyse, ancien directeur du département de psychanalyse de l’université Paris-8
Arnold Munnich, professeur de génétique à l’université Paris-5, chef de service à l’hôpital Necker-Enfants malades où il dirige l’unité de génétique Inserm U 781
Israël Nisand, professeur de gynécologie obstétrique, il a été président du Collège national des gynécologues obstétriciens français
Jean-Robert Pitte, géographe, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques
Véronique Quaglino, professeur de neuropsychologie, université de Picardie Jules-Verne
Sylvie Quesemand Zucca, psychiatre, membre du directoire de l’Observatoire de la Petite Sirène
Gérard Rabinovitch, philosophe, sociologue, essayiste
François Rastier, linguiste, directeur de recherche au CNRS
Caroline Rey-Salmon, pédiatre des Hôpitaux, médecin légiste, elle est coordonnatrice des urgences médico-judiciaires de l’Hôtel-Dieu à Paris (AP-HP)
Hélène Romano, docteur en psychopathologie, habilitée à diriger les recherches, docteure en droit privé et sciences criminelles
Jacqueline Schaeffer, psychanalyste, membre honoraire de la Société psychanalytique de Paris (SPP)
Didier Sicard, professeur de médecine, ancien président du Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008
Claire Squires, psychiatre, psychanalyste, maître de conférences émérite à l’université Paris-Cité et directrice de recherche
Julien Taïeb, professeur de médecine à l’hôpital européen Georges-Pompidou.
Pierre-André Taguieff, philosophe et historien des idées, directeur de recherche au CNRS
Sonia Timsit Taïeb, psychiatre, psychanalyste, membre associé de la Société de psychanalyse freudienne
Jean-Pierre Winter, psychanalyste, essayiste, président du Mouvement du coût freudien
Éric Zuliani, psychanalyste, président de l’École de la cause freudienne
Laurent Le Vaguerèse, psychiatre-psychanalyste, compétent en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
Belgique
Marc Crommelinck, professeur émérite à la Faculté de médecine de l’université de Louvain
Sophie Dechêne, pédopsychiatre, TCC, codirectrice de la branche belge de l’Observatoire de la Petite Sirène
Xavier de Muylder, médecin gynécologue, docteur en sciences de la famille et de la sexualité, enseignant à université catholique de Louvain
Diane Drory, psychologue, psychanalyste
Jean Florence, psychanalyste et professeur émérite aux facultés Saint-Louis, Bruxelles
Nadia Geerts, maître-assistante en philosophie et en morale à la Haute École Bruxelles-Brabant, militante laïque
Jean Giot, professeur ordinaire émérite, département Langues et littératures françaises et romanes, université de Namur
Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre, professeur émérite à la faculté de médecine de l’université catholique de Louvain
Beryl Koener, pédopsychiatre, docteur en sciences médicales (Institut des neurosciences, UCL)
Joël Kotek, professeur en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles
Jean-Pierre Lebrun, pédopsychiatre, psychanalyste, codirecteur de la branche belge de l’Observatoire de la Petite Sirène
Patrick De Neuter, professeur émérite en psychopathologie du couple, de la famille et de la sexualité de l’Université de Louvain
Jean-Louis Renchon, professeur émérite en droit de la personne et de la famille à l’Université catholique de Louvain et à l’Université Saint-Louis, Bruxelles
Jean-Paul Roussaux, professeur émérite à la Faculté de médecine de l’Université de Louvain psychiatre, chef de service honoraire du service de psychiatrie de l’Université de Louvain
Allemagne
Prof. Dr. Matthias Amen, Professor für Betriebswirtschaftslehre, Spenge
Prof. Dr. Monika Barz, Soziale Ungleichheit und Geschlecht Frauen und lesbenpolitische Aktivistin, Bundesverdienstkreuz
Prof. Dr. Claus Belka, Lehrstuhl fur Strahlentherapie und Radioonkologie der LMU, München
Prof. Dr. Andreas Dräger, Forschungsgruppenleiter Systembiologie der Infektionskrankheiten, Tübingen
Dr. W. Edelmann, Facharzt für innere Medizin, Dresden
Martina Haardt, Sprecherin der LGB Alliance Deutschland
Dr. Med. Manfred Hanke, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, Psychotherapie, heidelberg
Christiane Härdel, Sozialmedizinerin, Vorständin
Dipl.-Psych. Stefanie Heinrich, Psychologische i. R., Berlin
Dr. Michael Heuser, Arzt und Zahnarzt
Dr. Martin Hicke, Ministerialrat a. D., Facharzt für Allgemein- und Arbeitsmedizin, München
Reinhard Hoffmann, Facharzt für Kinder-und Jugendmedizin, Berlin
Prof. Em. Dr. Vinzenz Hombach, Direktor der Klinik für Innere MedizinII, Universtiätsklinik, Ulm
Dr. Robert Hörr, Bretten
Rieke Hümpel, Diplom Freie Texterin und Journalistin, Berlin
Dr. Michael Hümpel, Lübeck
Prof. Dr. Ilse Jacobsen, Tierärztin und Professorin für Mikrobielle ImmunologieanderFriedrich-Schiller-Universität Jena, Jena
Cornelia Kaminski, Oberstudienrätin Wigbertschule, Hünfeld
Birgit Kelle, Journalistin und Buchautorin, Düsseldorf
Dr. Brigitte Kohn, München
Dr Oliver Körnig, Facharzt für Allgemeinmedizin, Pritzwalk
Dr. Alexander Korte, Oberarzt an der Ludwig-Maximilians-Universität München, München
Dr. Margot D. Kreuzer, Fachärztin für Psychosomatische Medizin, Psychotherapie, Psychoanalyse, Traumapsychotherapie, Sexualtherapie, Rosenheim
Dr. Helmut Loch, Kinderarzt und Arzt für Kinder- und Jugendpsychiatrie, Psychotherapie und Psychoanalyse, heidelberg
Prof. Dr. Alexandra Manzei-Gorsky, Professor für Soziologie mit Schwerpunkt Gesundheitsforschung, Universität Augsburg, Augsburg
Prof. Dr. Xenia Matschke, Professorin für Internationale Wirtschaftspolitik, Universität Trier, Trier
Prof. Dr. Manfred Jürgen Matschke, Emeritus, Universität Greifswald, Greifswald
Prof. MSc Johannes Maurek, MA Bildungswissenschaftler, Institutsleiter, Plainfeld
Prof. Dr. Georg Meyer, Poliklinik für Zahnerhaltung, Greifswald, Greifswald
Prof. Dr. Axel Meyer, Evolutionsbiologe an der Universität Konstanz, Konstanz
Dr. Jantine Nierop, Theologin an der Universität Heidelberg, heidelberg
Dr. Em. Heinz-Herbert Noll, ladenburg
Dr. Med. Anästhesist Heinz Palla, Berlin
Simone Prommer, Sozialpädagogin, Ravensberg
Dr. Rer. Nat. Stefan Rauschen, Diplom-Biologe, Jülich
Heidi Reiser, Sozialpädagogin DBT, Körperpsychotherapeutin
Dr. Christoph Ritzmann, Facharzt für Orthopädie und Unfallchirurgie,
Prof. Dr. habil. Roland Rollberg, Greifswald
Imogen Schäfer, Psychologische Psychotherapeutin, Berlin
Caroline Schenkenbach, Psychotherapeutin und Psychoanalytikerin, heidelberg
Dr. Philipp Schult, Uniklinikum, Bonn
Gunda Schumann, Rechtsanwältin und Soziologin, Vorständin
Prof. Dr. Uwe Steinhoff, Professor und Head of Department of Politics andPublicAdministrationder Universität, Hongkong
Prof. Dr. Margarete Tjaden-Steinhauer,Politikwissenschaftlerin, Kassel
Dr. G. Tschink-Enderlin, Berlin
Dr. Klaus Ueberreiter, Chefarzt und Leitung für Plastische Chirurgie anderPark-Klinik Birkenwerder, Birkenwerder
Prof. Dr. Aglaja Valentina Stirn, Professorin für Psychosomatische Medizin und Sexualmedizin, Universität Kiel, Kiel
Montserrat Varela Navarro, Übersetzerin & Lektorat Spanisch/Katalanisch,
Anna Weber, Vertretung für die Interessengemeinschaft Trans Teens Sorge Berechtigt Consultant, Köln
Grande-Bretagne
David Bell, psychiatrist. He retired from his position as Consultant Psychiatrist at the Tavistock Clinic in London 2021, where he directed the Fitzjohn’s Unit. Past President of the British Psychoanalytical Society.
Michael Biggs, Associate Professor of Sociology and Fellow of St Cross College, University of Oxford
Marcus Evans, psychoanalyst, member of the British Psychoanalytical Society. He worked in mental health services and as first a psychiatric nurse then adult psychotherapist in the NHS. Lead of the Adult and Adolescent Departments at the Tavistock & Portman Trustfor 5 years.
Susan Evans, psychoanalytic psychotherapist. She worked or nearly 40 years in a variety of mental health services in the NHS, including the national gender identity service for children.
Sinead Helyar, nurse
John Higgon, clinical neuropsychologist
Louise Irvine, MBChB, MSc, General Practitioner, London
Tessa Katz, general practitioner, U.K.
Antony Latham, Doctor, Chair of Scottish Council on Human Bioethics
Elaine Miller, fellow of Chartered Society of Physiotherapy
Juliet Singer, child and adolescent Psychiatrist, Ex-governor at the Tavistock and Portman NHS Trust
Robert Withers, Jungian psychoanalyst and former senior lecturer in mind body medicine.
Suisse
Pierre Conne, Dr méd. MSc., Genève
Bertrand Cramer, psychanalyste, Professeur honoraire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la Faculté de médecine de l’Université de Genève
Jacques de Haller, médecin de famille, ancien Président de la FMH
Daniel Halpérin, pédiatre, ancien privat-docent à la Faculté de médecine de l’Université de Genève
Laurent Jolissaint, PhD, astrophysicist, teaching the scientific methodology, University of Applied Science Western Switzerland
Philippe Morel, médecin, anciennement médecin-chef du service de chirurgie viscérale des Hôpitaux Universitaires de Genève
Irène Nigolian, pédopsychiatre et psychiatre d’adultes, psychanalyste, membre formateur de la société suisse de psychanalyse, psychosomaticienne formée à IPSO Pierre-Marty, Paris
Charles Selleger, médecin, Genève
Suède
Giedre Grigelioniene, pediatrician and clinical geneticist, associate professor
Sven Román, child and adolescent psychiatrist
Norvège
Øyvind Hasting, consultant psychiatrist (adult), psychotherapist.
Marit Johanne Bruset, clinical psychologist
Anne Kalvig, Professor of religion, University of Stavanger
Avi Ring, (Retired) Chief Scientist, Professor Emeritus, Biophysics Molecular Neurophysiology
Finlande
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Dr. Ali Ovissi, Senior Consultant in radiology at HUS-Kuvantaminen, Helsinki