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Polémique: LFI et EELV sources de dangers pour la démocratie?

PRÉSENTATION

Les présidentielles sont lancées

La précampagne des présidentielles ouverte par le Président de la République lui-même dans le cadre des 600 jours, semble bien lancée. La France Insoumise LFI et Europe Ecologie les Verts EELV ont organisé leur université d’été entre jeudi et dimanche. Jean-Luc Mélenchon prendra sa décision, quant à une éventuelle candidature à la présidentielle, en octobre.

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et La France insoumise (LFI) réunissaient en effet depuis jeudi 20 août – la première à Pantin (Seine-Saint-Denis), la seconde à Chateauneuf-sur-Isère (Drôme) – leurs universités d’été. Cela a été l’occasion d’un duel à distance entre les deux formations qui veulent toutes deux incarner l’opposition à Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2022.

Au regard des programmes, l’expression d’une position autoritaire semble – selon un article au titre choc dans ATLANTICO : Les raisons pour lesquelles LFI et EELV deviennent de plus en plus des dangers pour la démocratie – s’affirmer de plus en plus.

La « radicalité rhétorique »témoigne-t-elle d’une immaturité politique pouvant représenter un danger pour la démocratie ?« 

Ses auteurs sont Pierre Bentata, Fondateur de Rinzen, cabinet de conseil en économie, enseigne à l’ESC Troyes et intervient régulièrement dans la presse économique et Yves Roucaute, philosophe, épistémologue et logicien. Professeur des universités, agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’État en science politique, docteur en philosophie (épistémologie).

« La gauche, selon les auteurs, choisit l’autoritarisme pour une cause supérieure et décide de congédier le projet d’une société progressiste. C’est une gauche qui tourne le dos à l’émancipation et le progrès matériel et social. La radicalité rhétorique témoigne-t-elle d’une immaturité politique, qui montre un réel danger pour la démocratie ? La guerre aux libertés est-elle ouverte ? 

Le débat sur le programme d’EELV et LFI

L’article relève un programme dont la cohérence idéologique et technique, car ses promoteurs ne sont pas pour l’écologie et donc pour la décroissance, mais défendent un programme écologique parce qu’ils sont contre la croissance. Les auteurs vont jusqu’à évoquer le caractère totalitaire et anti libertés du programme.

La question de la méthode, la démocratie comme moyen et comme objectif

Pour METAHODOS, outre cette polémique – au sens positif et philosophique du terme – est à prendre en considération. Elle porte sur le contenu du programme de deux formations politiques. Toutefois, au delà du contenu de ces programmes, c’est sur la méthode qu’il convient de s’appesantir: c’est de manière démocratique – et non autoritaire ou dogmatique – et quelques soient les mouvements partisans considérés, qu’il faut élaborer la vision d’avenir.

La démocratie – par le débat, la réflexion, la délibération, l’action qu’elle comporte – doit être à la fois:

  • la composante majeure de tout programme,
  • la méthode d’élaboration de tout programme.

TL et AF

ARTICLE

Les raisons pour lesquelles LFI et EELV deviennent de plus en plus des dangers pour la démocratie

Publié le 22 août 2020 Pierre Bentata,  Yves Roucaute

La France Insoumise et Europe Ecologie les Verts organisent depuis quelques jours et tout au long du week-end leur université d’été. Au regard des programmes, l’expression d’une position autoritaire semble s’affirmer de plus en plus. L’environnement prend le pas sur l’humanité et sur les classes populaires. La gauche choisit l’autoritarisme pour une cause supérieure et décide de congédier le projet d’une société progressiste. C’est une gauche qui tourne le dos à l’émancipation et le progrès matériel et social. La radicalité rhétorique témoigne-t-elle d’une immaturité politique, qui montre un réel danger pour la démocratie ? La guerre aux libertés est-elle ouverte ?  

Pierre Bentata : Un programme économique basé sur la décroissance, la destruction de richesse, ne peut faire espérer aux gens un monde meilleur, avec davantage de prospérité et moins de pauvreté. L’Histoire a déjà montré que pour lutter contre la précarité, seule la richesse s’impose. Nous restons en France bloqués sur « l’économie gâteaux », dont le seul but est d’être redistribuée.  L’autre incohérence est sans aucun doute au niveau du secteur de l’énergie. La lutte contre la 5G, n’en est qu’un exemple : parce qu’elle diminue les « lag » et amène des machines plus intelligentes, la 5G va impliquer une diminution de la consommation d’énergie.

C’est la même chose lorsque certains écologistes se positionnent, non pas contre le nucléaire, mais contre la fusion du nucléaire. On nous propose une énergie potentiellement infinie, totalement renouvelable et non polluante. Pourtant des écologistes n’en veulent pas en affirmant qu’en entrant dans une ère de fusion, notre énergie sera limitée. Ceux qui travaillent sur l’environnement, qui cherchent à limiter l’impact humain sur l’environnement mais qui considèrent que le marché est la solution, affirmeront que la fusion nucléaire est la meilleure chose qui puisse arriver. Etre contre la fusion nucléaire, c’est être contre la protection de l’environnement. 

On voit bien que le problème n’est pas celui d’une incohérence mais celui d’un programme qui est fondamentalement vicieux : ils ne sont pas pour l’écologie et donc pour la décroissance, mais c’est parce qu’ils sont contre la croissance qu’ils défendent un programme écologique. On a ici une incohérence idéologique et technique.

A coté, on assiste à une incohérence historique de la part de ces écologistes.  L’Environmental performance index de Yale, qui classe les pays en fonction de la qualité de l’environnement, de la protection de la biodiversité, de l’intégration de l’humain dans l’écosystème, montre que les pays les plus riches sont aussi les pays les mieux classés. Apparaît ici la très forte corrélation entre le niveau de richesse d’un pays, sa prospérité, sa dynamique économique, et la protection de l’environnement. En d’autres mots, aucun pays pauvre ou, pire, en décroissance, n’a pu s’intéresser à l’environnement. En tant qu’être humain, on fait d’abord attention à son habitat avant de s’intéresser à l’extérieur. Le but principal de tout humain est bien, avant tout, de se nourrir, d’avoir un toit, de ne pas mourir. Or, de ce point de vue, la protection de l’environnement n’est pas une priorité. L’histoire montre bien que la protection de certaines espèces, la création de réserves naturelles, etc., n’ont pu avoir lieu que lorsque la richesse était élevée dans les pays concernés. C’est toujours le développement économique qui a permis la protection de l’environnement.

On trouve un autre exemple en Europe pendant la révolution industrielle dans la Great horse manure crisis, la crise du purin : les rues de Londres étaient pleines des déjections des animaux, notamment des chevaux que l’on utilisait énormément : pour les transports privés, pour les bus, etc. Il y avait tellement de chevaux qu’un journal de l’époque avait affirmé qu’en continuant ainsi, Londres serait couverte de 9 mètres de purin et d’urine en quelques années. Ça n’a pas eu lieu grâce à l’arrivée du moteur à explosion et de la voiture qui a remplacé le cheval : la voiture a été la véritable innovation écologique de l’époque. Bien que la voiture pose aujourd’hui d’autres problèmes, on voit bien dans ce cas-là que c’est le développement technique, c’est l’innovation en tant qu’innovation rentable, qui permet d’avoir une augmentation de la qualité de l’environnement.

Yves Roucaute :  Deux conceptions de l’écologie s’opposent comme je l’ai démontré en racontant 7 millions d’années d’histoire de l’humanité dans  « L’Homo creator face à une Planète impitoyable ». L’une est positive, elle sait que pour survivre et mieux vivre, il n’est qu’une solution: dominer la nature. Pas d’autres possibilités face aux glaciations inévitables, aux réchauffements terribles, aux tremblements de terre, inondations, tornades, tsunamis, éruptions volcaniques, bactéries et virus létaux, attaques animales… face à tous ces maux venus de la planète qui ont causé des holocaustes humains épouvantables au point où il ne restait que  500 000 survivants il y a 12000 ans après 7 millions d’années.

Rappelons nous que seule une espèce du genre Homo parmi 22 espèces, l’ « Homme moderne », parfois appelée « Homo sapiens », a pu échapper à l’extermination par la planète  et seule une poignée d’entre nos ancêtres pouvait alors espérer vivre jusqu’à 40 ans. L’écologie positive est l’héritière de cette bataille des siécles face à la planète. Elle met l’humanité au centre et non les mottes de terre et les mygales. Elle s’appuie sur les sciences et les technologies qui sont le produit du progrès depuis les premiers outils et les premiers habitats construits pour survivre. Elle croit en la créativité humaine qu’elle veut libérer et non limiter. Sur chaque problème, par exemple la pollution par les voitures, elle cherche une solution par le progrès, par exemple la voiture électrique, et non une prétendue solution « écologique »  comme l’obligation du transport commun où vont être entassés les humains, parfois comme des bestiaux, ou le vélo, certes sympathique mais inutilisable sur les grandes distances, qui exclut pour aller au travail ceux qui habitent loin, les femmes enceintes, les plus anciens, les handicapés, les vieillards, les bébés… 

Précisément, contre cette écologie humaniste, se dressent les idéologues réactionnaires de l’écologie punitive qui mettent la planète au centre.

  • Reactionnaire, car c’est une réaction aux sciences, à l’histoire, au progrès.
  • Idéologue car elle idolâtre la planète au lieu d’en appeler à la domestication et à l’assujettissement de tout ce qui s’y trouve.  Ce qui, soit dit en passant, est pourtant assez “biblique” (rires). Cette idéologie qui piétine l’histoire humaine dit « make the planet great again ». Elle prétend que la planète est menacée par l’humanité. On croit rêver quand on songe que cette même planète a détruit toutes les espèces de nos ancêtres hominines depuis 7 millions d’années, à l exception de la nôtre, et quand l’on sait qu’elle détruirait l’humanité aujourd’hui si l’on ne continuait pas à tenter de la dominer. Le seul Covid19 le prouve si les 250 000 morts du tsunami de 2004 et le bon sens ne suffisaient pas. Qu’ils aillent donc vivre ces idéologues dans la forêt amazonienne avec les indiens Yanomami dont je raconte la vie dans mon dernier livre. 
  • Ennemis de la liberté, ils veulent imposer au nom de cette planète marâtre idolâtrée, leurs choix archaïques à coups de règlements et  de répression. C’est l’écologie du knout. 

Une écologie défendue par les archaïque d’Europe Ecologie Les Verts, les groupuscules associés et La France Insoumise.

Toutes les démagogies sont bonnes pour ces idéologues qui ont déclenché une vague idéologique redoutable qui déprime la jeunesse et le pays. Par leurs fantasmes et leurs mensonges éhontés, comme l’idéologie communiste de naguère ou l’idéologie islamiste à l oeuvre dans certains quartiers déshérites, cette écologie entraîne nombre de gens estimables et généreux, incapables de se défendre intellectuellement. Et elle tétanise les élus républicains qui n’ont plus, hélas!, la culture des anciens pour combattre cette menace totalitaire. 

Car il s’agit bien de cela. Il faut d’urgence éclairer la population sur le caractère totalitaire de cette idéologie qui, prétextant le prétendu mal fait à la fumeuse Gaïa-la-Planète par l’humanité dans tous les actes de la vie, de la consommation de biens alimentaires à la façon de se déplacer, prétend avoir le droit d’intervenir sur tous les aspects de notre vie. Pas un de nos actes qui ne soit susceptible d’être analysé au nom de la planète par ces Maîtres de Vérité.

Le temps est venu de leur répondre comme j’ai commencé à le faire. Car, sans nier ni le réchauffement climatique, ni la  pollution atmosphérique, ni les difficultés sociales que pourrait engendrer la question du climat, il est aujourd’hui établi que les réponses à ces questions sont opposées à celle qui sont véhiculées par les idéologues rouge/vert.

Le temps est venu de dire qu’il n’est pas vrai que l’humanité pourrait manquer d’énergie, voire qu’elle ait épuisé ses ressources annuelles le 22 août comme le proclame une ONG americaine connue pour ses délires mais reprise sans aucun esprit critique par les ânes écologistes et des journaux de désinformation. L’énergie est inépuisable. Les seuls elements premiers de la matière, les fermions et les bosons, sont des sources inepuisables. La seule révolution des nanotechnologies prouve qu’en ce qui concerne l’énergie nous n’avons mis qu’un doigt de pied sur l’Himalaya que l’humanité va gravir. Chaque jour nous avançons vers de nouvelles découvertes d’utilisation des énergies infinies disponibles.  L’ignorance n’est pas un argument. 

Le temps est venu de dire qu’il n’est pas vrai que l’activité humaine soit responsable des virus et des bactéries qui existent depuis plus de 20 millions d’années, des cancers et des maladies génétiques qui frappent avec eux les humains depuis 7 millions d’années. C’est le contraire. C’est grâce au progrès que  la survie est possible, par ses médicaments, ses soignants, ses vaccins. Nul être sensé n’attend des prières à Gaïa d’être libéré du virus naturel, appelé Covid19 mais des laboratoires, de la biotechnologie, du progrès. Et toutes les maladies trouveront une solution demain, comme ce fut le cas pour nombre d’entre elles hier, ainisi face à la fievre typhoïde qui a emporté un tiers de la population en Egypte de -430 à -426, face à la peste antonine qui accéléra la chute de Rome. Et grâce au progrès, le Covid19 a fait moins de morts que la grippe espagnole de naguère et l’humanité trouvera une solution.

Le temps est venu de dire  que la pollution n’est pas plus forte aujourd’hui qu’hier, que le réchauffement n’est pas exceptionnel et n’est pas dû à la croissance. C’est le contraire. L’humanité a connu durant 7 millions d’années des réchauffements bien plus  importants, et des glaciations aussi et il n’y avait pas d’industrie. Oui, il y a moins de pollution industrielle et agricole  aujourd’hui qu’à la fin du XIX ème siècle et au début du XXème. Les produits y étaient de plus mauvaise qualité. Il est temps de dire que la solution aux pollutions ne se trouvent pas dans l’arrêt de la croissance mais, au contraire, dans toujours plus de croissance. Ainsi, face au fameux CO2, dont par ailleurs les idéologues semblent ignorer qu’il est la condition de survie de l’humanité, les nanotechnologies ont d’ores et déjà trouvé le moyens non seulement de le réduire mais, plus extraordinaire, comme je le rappelle dans Le Bel Avenir de l’Humanité, de l’utiliser pour produire de l’énergie et aussi de l’oxygène. Et le traçage tout comme le contrôle des aliments appellent les technologies non leur frein.

Le temps est donc venu de dire que la croissance n’est pas un mal mais un bien. C’est non seulement une condition pour survivre mais la solution aux problèmes de l’environnement et de l’emploi. Car seule elle permet d’investir dans les sciences et de développer les technologies qui permettent d’améliorer toujours plus le sort de l’humanité dans une dynamique créatrice infinie. Et ce sont les innovations, les brevets par exemple, qui permettent les emplois. Ce sont les innovations qui permettent de sortir de la misère.

Le temps est venu de dire que la pretendue “transition  écologique” prônée par les idolâtres de la nature  n’est pas l’annonce d’une ère nouvelle pour la France mais le chemin de son crépuscule. La chasse à la libre créativité  et le refus de la croissance, condamne le pays à devenir la sous-sous province des Etats-Unis et de la Chine.  La violente charge contre l’industrie nucléaire qui a porté ses fruits funestes le montre. En jouant les moulins à vent contre les technologies, en prônant la détestation de l’individu et de sa libre créativité, ces idéologues sont les fossoyeurs de la puissance française, les ennemis de la France. 

1 réponse »

  1. Envoyé par un lecteur,

    DANS MARIANNE

    Les décoloniaux plébiscités aux universités d’été des Verts et de la France insoumise

    Par Hadrien Mathoux
    Publié le 24/08/2020
    I
    Le parti écologiste et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon ont tous deux invité plusieurs têtes d’affiche de la mouvance racialiste pour s’exprimer sur les sujets liés aux discriminations. Une nouvelle confirmation que l’universalisme est en repli à gauche.
    Les universités d’été des partis sont souvent une bonne illustration des mouvements tectoniques de la pensée politique : on peut y observer les nouvelles idéologies en vogue, les penseurs que les formations souhaitent mettre en avant et peut-être un indice sur les évolutions programmatiques à venir. Les conférences organisées par la France insoumise (LFI) et Europe Ecologie Les Verts (EELV) marquent à ce titre une nouvelle étape de la ringardisation de la pensée universaliste à gauche, au profit d’un logiciel racialiste.

    Du côté du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, réuni à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) du jeudi 20 au dimanche 23 août, tout comme du parti écologiste, dont les journées d’été se tenaient à Pantin (Seine-Saint-Denis) du 20 au 22, les mêmes choix ont été effectués : inviter, pour animer les ateliers consacrés aux questions d’antiracisme, des tenants du courant décolonial, le plus souvent sans contradicteur défendant une autre vision de la lutte contre les discriminations. Pour rappel, le courant décolonial, initialement popularisé dans les universités américaines mais importé en France au tournant des années 2000 (notamment par l’entremise du Parti des indigènes de la République), se propose d’interpréter les rapports de domination sociaux comme les conséquences de la colonisation menée jadis par les pays occidentaux. Les décoloniaux développent également une très forte appétence pour la réhabilitation de la notion de race, au point, d’après leurs détracteurs qui les qualifient « d’indigénistes », de s’enfermer dans une vision dogmatique et haineuse finissant par racialiser les rapports sociaux.

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